Le site spécialisé iFixit a publié son démontage complet des lunettes connectées Ray-Ban Display de Meta, révélant que ce qui rend ces lunettes impressionnantes n’est pas tant leur électronique interne que la sophistication de leurs verres.
Ray-Ban Display : Des verres à la pointe de l’optique
Selon iFixit, les verres utilisent un système de guide d’ondes géométrique réfléchissant. Concrètement, la lumière projetée à l’intérieur du verre est réfléchie à des angles précis grâce à une série de miroirs partiellement réfléchissants, permettant à l’utilisateur de voir l’image sans que les personnes en face ne distinguent quoi que ce soit sur les verres.
Ce procédé garantit donc une discrétion totale de l’affichage, contrairement à d’autres systèmes de réalité augmentée où les reflets peuvent être visibles de l’extérieur.
Une micro-projection bien pensée
Le système d’affichage repose sur un micro-projecteur intégré dans la branche droite des lunettes. Celui-ci est basé sur une technologie LCoS (Liquid Crystal on Silicon), qui réfléchit la lumière de trois LED pour générer une image de 600 × 600 pixels.
Les verres à guide d’ondes géométrique utilisés par Meta se distinguent des anciens systèmes dits « diffractifs », présents sur d’autres lunettes AR. Ces derniers plient et divisent la lumière, provoquant souvent des artefacts colorés (effet arc-en-ciel) ou une lueur dans les yeux perceptible par les observateurs.
En revanche, la technologie de Meta élimine ces défauts, mais elle a un prix : le verre est extrêmement coûteux à produire. iFixit avance même que Meta pourrait vendre les Ray-Ban Display à perte pour compenser les coûts de fabrication.
Un cauchemar pour les réparateurs

Pour accéder à l’intérieur, l’équipe d’iFixit a dû ouvrir de force les branches et la monture, faute de système de clips ou de vis prévu pour le remontage. Résultat : impossible de refermer correctement les lunettes une fois ouvertes.
« Toute réparation nécessitera des compétences et des outils spécialisés, » explique Shahram Mokhtari, technicien chez iFixit, dans la vidéo du démontage. « Il est très clair que les premières générations de ces lunettes connectées ne sont pas réparables ». En d’autres termes, changer une batterie ou remplacer un composant interne relève aujourd’hui de l’impossible sans équipement professionnel.
Un produit d’avant-garde… mais jetable

Si la technologie optique de Meta impressionne, son absence de réparabilité soulève de sérieuses questions sur la durabilité du produit. Ces lunettes incarnent à la fois l’innovation la plus avancée en matière de miniaturisation optique et les limites d’un design fermé, où chaque réparation devient un défi.
Reste à voir si les futures générations adopteront un design plus modulaire ou des pièces remplaçables, une approche qui s’inscrirait mieux dans la tendance actuelle vers des produits plus durables.

















































