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Intelligence Artificielle

L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, de la santé à la finance, en passant par l’éducation et la sécurité. Explorez comment l’IA est utilisée pour automatiser des tâches, augmenter l’efficacité et créer de nouvelles opportunités de marché.

Nos discussions incluent également les défis éthiques et les implications sociétales de l’adoption de l’IA, fournissant une perspective équilibrée sur ce développement technologique clé.

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Jony Ive et OpenAI préparent 20 appareils IA révolutionnaires pour remplacer nos smartphones

Jony Ive et OpenAI préparent 20 appareils IA révolutionnaires pour remplacer nos smartphones

L’ancien directeur du design d’Apple, Jony Ive, qui a façonné certains des produits les plus emblématiques de la marque à la pomme, s’attaque désormais à un nouveau défi : réinventer la relation entre l’humain et la technologie, cette fois aux côtés d’OpenAI.

Lors de la conférence DevDay d’OpenAI à San Francisco, Jony Ive a révélé que son équipe travaille actuellement sur entre 15 et 20 idées d’appareils alimentés par l’intelligence artificielle, destinés à transformer notre rapport au numérique.

Mais une chose est sûre : aucun de ces produits ne ressemblera à un iPhone, un iPad ou un Mac.

Jony Ive critique les smartphones — y compris ses propres créations

Dans une prise de parole remarquée aux côtés du PDG d’OpenAI, Sam Altman, Jony Ive a vivement critiqué la dépendance que les appareils actuels — y compris ceux qu’il a lui-même conçus — ont créée. « Quand je dis que nous avons une relation inconfortable avec la technologie, c’est un euphémisme obscène », a déclaré Jony Ive, selon Business Insider.

Le designer explique que sa nouvelle mission consiste à imaginer des appareils intelligents qui apaisent plutôt qu’ils ne stressent, qui connectent les gens plutôt que de les isoler derrière des écrans et des notifications.

Une alliance à 6 milliards de dollars pleine de promesses

OpenAI a acquis LoveFrom, le studio de design fondé par Ive, pour plus de 6 milliards de dollars plus tôt cette année. Cette collaboration suscite de nombreuses attentes : Altman a déjà évoqué la création d’un compagnon IA et d’une nouvelle génération d’appareils intelligents qui s’intégreraient naturellement à la vie quotidienne — un positionnement qui pourrait concurrencer directement Apple sur le terrain des objets connectés.

Ive a admis que le rythme d’innovation actuel rend la tâche complexe : « Nous avons déjà imaginé entre 15 et 20 produits réellement intéressants, mais notre défi aujourd’hui est la concentration — faire en sorte que chacun ait un sens et qu’il soit inoubliable au moment de son lancement ».

Des appareils qui “ressentent” plus qu’ils ne calculent

Plutôt que de miser sur la puissance technique, Jony Ive veut concevoir des objets qui mettent l’humain au centre. Selon lui, les futurs produits OpenAI viseront à rendre les gens heureux, à travers une interaction naturelle, émotionnelle et intuitive.

Le fondateur de LoveFrom explique que ses équipes explorent de nouvelles formes d’interfaces “personne à personne”, profondément intégrées dans l’environnement quotidien — une approche qui pourrait brouiller la frontière entre l’objet et le compagnon intelligent.

Dans une pique à peine voilée à l’égard d’Apple, Ive a aussi souligné son souhait de rompre avec une esthétique trop “pure” ou élitiste, privilégiant une conception plus chaleureuse et inclusive.

Un retour aux origines de la philosophie de Steve Jobs

Malgré ses critiques, Jony Ive a réaffirmé son attachement à l’un des principes fondateurs de Steve Jobs : la simplicité comme clé de l’innovation utile. « Nos produits doivent avant tout résoudre des problèmes humains universels », a-t-il rappelé.

Cette collaboration entre OpenAI et Jony Ive pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère pour les interfaces homme-machine — où la technologie cesse d’être un écran pour redevenir un lien.

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Elon Musk prépare Grokipedia : une encyclopédie IA pour défier Wikipédia et « comprendre l’univers »

Elon Musk prépare Grokipedia : une encyclopédie IA pour défier Wikipédia et « comprendre l’univers »

Elon Musk, le milliardaire fondateur de Tesla et SpaceX, refait parler de lui avec un nouveau projet aussi ambitieux que polémique. À travers sa société xAI, il a annoncé le lancement imminent de Grokipedia, une encyclopédie alimentée par l’intelligence artificielle censée rivaliser avec Wikipédia.

Dans un message publié sur X, Musk a révélé que la version bêta de Grokipedia serait disponible d’ici deux semaines, autour du 20 octobre 2025. Il la décrit comme un outil non seulement d’accès à la connaissance, mais aussi de « compréhension cosmique », fidèle à la mission de xAI : « comprendre l’univers ».

Grokipedia : Une encyclopédie ouverte, vérifiée par l’IA

Contrairement à Wikipédia, dont les articles sont rédigés et modifiés par des contributeurs humains, Grokipedia reposera sur l’IA Grok, développée par xAI. Selon Musk, cette approche permettra de vérifier les faits en temps réel, corriger les erreurs ou biais humains, et offrir une « amélioration massive » par rapport aux modèles communautaires existants.

Le tout serait open source, pour permettre aux utilisateurs d’y contribuer librement, tout en bénéficiant d’un moteur d’intelligence artificielle capable d’analyser textes, images et données scientifiques complexes.

« Notre objectif n’est pas seulement de diffuser l’information, mais de la comprendre à l’échelle de l’univers », a écrit Musk sur X, en référence à la philosophie de xAI.

Une riposte directe à Wikipédia

Musk critique depuis longtemps Wikipédia, qu’il accuse d’être « biaisée » et « idéologiquement orientée ». Avec Grokipedia, il veut proposer une alternative « libre de toute influence politique ou médiatique ».

D’après un article de PCMag, cette encyclopédie IA serait capable d’interpréter des images, résoudre des équations physiques, et même expliquer des concepts scientifiques complexes à partir de données en temps réel. Les entrées de Grokipedia ne seraient donc pas statiques, mais dynamiques, évoluant à mesure que de nouvelles connaissances sont découvertes.

Un outil contre la désinformation

Ce lancement s’inscrit aussi dans la croisade de Musk contre ce qu’il appelle les « fausses vérités ». Grokipedia a été conçue pour lutter contre la désinformation en s’appuyant sur des analyses automatisées et sur la vérification croisée de sources multiples.

L’IA Grok, déjà intégrée à X Premium, est capable de répondre à des questions complexes, résumer des rapports, voire créer des poèmes ou des limericks factuels. Ces capacités pourraient être intégrées dans Grokipedia pour rendre la connaissance plus interactive et plus contextuelle.

Cependant, plusieurs experts mettent en garde : « Remplacer le jugement humain par un modèle d’IA, surtout sous le contrôle d’une seule entreprise, comporte des risques de dérive idéologique », souligne un chercheur cité par UPI.

Un projet à la croisée de l’IA et de la connaissance

Pour les analystes, Grokipedia illustre la fusion entre intelligence artificielle et savoir collectif. Ce projet s’inscrit dans la stratégie globale de Musk pour accélérer la recherche scientifique et réduire les biais cognitifs dans l’accès à l’information.

Le système pourrait trouver des applications dans l’éducation, en rendant les cours interactifs et vérifiés, la recherche scientifique, grâce à la mise à jour continue des données, ou encore les entreprises, pour centraliser la veille technologique.

Des sources évoquent même la possibilité que Grokipedia serve de base à des collaborations scientifiques internationales, notamment dans les domaines de la physique quantique ou des matériaux supraconducteurs.

Un défi de taille : la confiance

Malgré la promesse d’un outil « objectif », la réussite de Grokipedia dépendra de deux facteurs :

  1. La transparence de l’IA Grok, et
  2. La confiance du public.

Les critiques craignent que l’outil ne reflète les opinions personnelles de Musk, souvent controversées. Sans garde-fous, Grokipedia pourrait devenir un média centralisé sous couvert de neutralité algorithmique.

Quoi qu’il en soit, Grokipedia marque une étape importante dans la course à l’intelligence artificielle appliquée au savoir. Si le projet tient ses promesses, il pourrait redéfinir notre façon d’accéder, vérifier et comprendre l’information.

Mais une question demeure : Grokipedia servira-t-elle à éclairer l’humanité — ou à modeler la vision du monde selon Elon Musk ? La réponse, peut-être, sera dans la bêta du 20 octobre.

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Sora : OpenAI lance le partage des revenus et les contrôles avancés pour les ayants droit

Sora : OpenAI lance le partage des revenus et les contrôles avancés pour les ayants droit

OpenAI franchit une étape majeure dans la protection du droit d’auteur et la rémunération des créateurs. Le PDG Sam Altman a annoncé d’importantes mises à jour pour Sora, l’outil révolutionnaire de génération vidéo par intelligence artificielle.

Parmi les nouveautés : des contrôles avancés pour les ayants droit et la mise en place prochaine d’un modèle de partage des revenus destiné à compenser les créateurs lorsque leurs œuvres ou personnages sont utilisés par l’IA.

Un nouvel équilibre entre innovation et protection des droits

Dans un article publié sur le blog d’OpenAI, Altman a détaillé un dispositif offrant aux détenteurs de droits d’auteur un « contrôle granulaire » sur la manière dont leurs personnages ou univers apparaissent dans les vidéos générées par Sora.

Ce système, inspiré des modèles d’opt-in utilisés pour les droits à l’image de célébrités, permettra aux studios, artistes et marques de décider s’ils autorisent — ou non — l’usage de leurs créations dans des productions générées par l’intelligence artificielle.

Depuis son lancement plus tôt cette année, Sora impressionne par sa capacité à créer des vidéos ultra-réalistes à partir de simples descriptions textuelles.

Mais, cette prouesse technologique a aussi soulevé de vives polémiques :

  • utilisation de données protégées,
  • créations non autorisées,
  • risques de deepfakes et d’atteintes à la propriété intellectuelle.

Selon TechCrunch, ce changement de cap marque une stratégie d’apaisement de la part d’OpenAI, qui cherche à réconcilier innovation et respect des droits afin d’éviter des litiges juridiques pouvant freiner le développement de ses technologies.

Le partage des revenus : une nouvelle ère pour les créateurs

Autre grande nouveauté : l’introduction d’un modèle économique de partage des revenus. L’idée est simple : lorsqu’une œuvre, un personnage ou une propriété intellectuelle est utilisée dans des vidéos créées avec Sora, le détenteur des droits perçoit une compensation financière.

Sam Altman a reconnu que la création vidéo via IA consommait énormément de ressources et que la popularité croissante de Sora posait de nouveaux défis économiques. Pour y répondre, OpenAI souhaite mettre en place un système de redevances inspiré du modèle des plateformes de streaming — basé sur la popularité ou la portée des contenus.

D’après PCMag, ce modèle pourrait également limiter les dérives, comme les « crossovers » absurdes (par exemple Pikachu dans un film historique), en donnant aux ayants droit la possibilité de fixer des règles précises pour l’utilisation de leurs créations.

Cependant, certains experts restent sceptiques. Sora a déjà généré des vidéos ressemblant à des personnages protégés comme Bob l’éponge, soulevant des doutes quant à la capacité d’OpenAI à contrôler efficacement ces usages.

Un tournant éthique pour l’industrie de l’IA

Ces annonces traduisent un changement culturel profond dans l’industrie de l’intelligence artificielle, où la rapidité de l’innovation dépasse souvent la mise en place de cadres éthiques. OpenAI, souvent critiquée pour le manque de transparence de ses données d’entraînement, tente ainsi de montrer l’exemple en plaçant les créateurs au centre du modèle économique.

En favorisant la collaboration plutôt que la confrontation juridique, Altman espère instaurer un précédent positif : « Nous voulons que Sora amplifie la créativité humaine, pas qu’elle la menace. Protéger les créateurs et créer un modèle économique équitable sont essentiels à notre mission ».

Si le pari réussit, Sora pourrait devenir la première IA vidéo véritablement éthique, conciliant puissance créative et respect des droits d’auteur.

Vers une nouvelle norme dans le secteur de l’intelligence artificielle

L’impact de ces changements dépasse OpenAI. Les concurrents comme Runway, Pika Labs ou Stability AI pourraient bientôt être poussés à adopter des mécanismes similaires de partage des revenus et d’autorisation explicite. Ce virage marque peut-être le début d’une nouvelle ère pour la création numérique, où les artistes, les studios et les marques deviendront des partenaires de l’IA plutôt que ses victimes.

En somme, OpenAI semble vouloir transformer la controverse autour du droit d’auteur en opportunité de co-création — un pas décisif vers une IA plus responsable, plus durable et plus humaine.

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ChatGPT s’ouvre aux applications : Spotify, Canva, Zillow et bien d’autres arrivent directement dans le chatbot

ChatGPT s’ouvre aux applications : Spotify, Canva, Zillow et bien d’autres arrivent directement dans le chatbot

OpenAI vient de franchir une nouvelle étape majeure dans l’évolution de ChatGPT. L’entreprise a lancé des intégrations d’applications tierces directement à l’intérieur du chatbot, permettant d’utiliser des services comme Spotify, Canva, Zillow, Figma ou Expedia sans jamais quitter la conversation.

Concrètement, vous pouvez désormais appeler ces applications dans ChatGPT, leur donner des instructions naturelles, et poursuivre votre échange tout en obtenant des résultats dynamiques et personnalisés.

Cette approche rappelle les « mini-apps » intégrées à Telegram ou Discord, ou encore les extensions de la Dynamic Island de l’iPhone —, mais avec une dimension IA inédite : ChatGPT comprend le contexte de la discussion et ajuste ses interactions avec chaque service en conséquence.

Les applications connectées à ChatGPT

Spotify: créez des playlists sans quitter ChatGPT

L’intégration Spotify permet de lier votre compte au chatbot. Vous pouvez ensuite :

  • demander la création d’une playlist personnalisée (« Fais-moi une playlist chill pour un dimanche matin ») ;
  • rechercher le dernier album d’un artiste ;
  • obtenir des recommandations musicales ou de podcasts basées sur la conversation en cours.

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Les utilisateurs gratuits peuvent piocher dans les playlists déjà existantes (Discover Weekly, New Music Friday…), tandis que les abonnés Premium peuvent générer des sélections entièrement nouvelles, adaptées à leurs goûts.

Canva : concevez et modifiez vos visuels dans la conversation

L’app Canva intégrée à ChatGPT permet de créer, prévisualiser et ajuster vos designs directement dans l’interface du chatbot. Exemple : « Crée une publication Instagram pour les soldes d’automne ».

ChatGPT appelle alors Canva, génère une maquette en plein écran et vous pouvez affiner le résultat via de simples instructions : changer le texte, les couleurs ou le style.

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Une fois satisfait, vous pouvez transférer la création dans Canva pour la finaliser.

Figma : des diagrammes et maquettes instantanés

Grâce à l’intégration Figma, ChatGPT peut désormais vous aider à :

  • créer des schémas ou prototypes à partir de fichiers existants,
  • proposer des modifications visuelles sur des projets en cours,
  • ou même imaginer de nouvelles façons de présenter vos données.

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Un bouton « Éditer dans Figma » permet ensuite d’ouvrir et de retravailler le design dans Figma.

Zillow : explorez l’immobilier local sans changer d’onglet

L’application Zillow connectée à ChatGPT donne accès à la base de données immobilière du site. Vous pouvez demander, par exemple :

  • « Quels logements puis-je acheter près de chez moi ? »
  • « Montre-moi des maisons avec un grand jardin. »

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Le chatbot affichera alors des annonces avec photos, prix et carte interactive. Pour l’instant, l’intégration prend en charge les locations et ventes de particuliers et d’agences, mais Zillow prévoit d’ajouter les logements neufs et les visites 3D prochainement.

Expedia et Booking.com : planifiez vos voyages avec ChatGPT

L’IA conversationnelle d’OpenAI s’associe aussi à Expedia et Booking.com pour offrir une recherche de séjours en langage naturel. Vous pouvez demander :

  • « Trouve-moi un hôtel à Paris à moins de 150 euros en août »

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ChatGPT affichera une liste d’hôtels correspondant à vos critères, avec cartes, vols disponibles, et prix mis à jour en temps réel.

Coursera : apprendre via ChatGPT

Grâce à son intégration, Coursera permet d’accéder à ses cours et vidéos éducatives directement depuis ChatGPT. Vous pouvez interroger la plateforme sur un sujet précis (« Apprends-moi les bases du machine learning »), et ChatGPT recommandera des formations pertinentes à suivre sur Coursera.

D’autres applications à venir

OpenAI prévoit d’élargir rapidement l’écosystème, avec l’arrivée prochaine de : Uber, DoorDash, Instacart, OpenTable, Target, Peloton, Tripadvisor et AllTrails.

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Une galerie d’applications (App Directory) sera bientôt disponible pour parcourir et installer de nouveaux services directement depuis ChatGPT.

Les développeurs tiers pourront soumettre leurs propres apps à partir de la fin de l’année, à condition qu’elles soient « utiles, cohérentes et dignes de confiance », selon les directives d’OpenAI. Les applications ne doivent pas contenir de publicité, de messages non pertinents ou de workflows trop complexes.

Pour le moment, ces intégrations ne sont pas disponibles dans l’Union européenne.

Une évolution qui transforme ChatGPT en véritable assistant numérique multitâche, capable de se connecter à vos services préférés pour exécuter vos demandes de manière fluide et naturelle.

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AMD signe un méga-accord avec OpenAI pour 6 GW de processeurs IA et défie Nvidia

AMD signe un méga-accord avec OpenAI pour 6 GW de processeurs IA et défie Nvidia

Le paysage des semi-conducteurs pour l’intelligence artificielle est en pleine mutation. AMD vient d’annoncer un partenariat stratégique avec OpenAI, marquant un tournant majeur dans la course à la puissance de calcul.

L’accord, d’une durée de cinq ans, prévoit que AMD fournira jusqu’à 6 gigawatts de processeurs dédiés aux centres de données d’OpenAI, un projet destiné à soutenir la croissance exponentielle de modèles tels que ChatGPT.

Une première phase à 1 gigawatt dès 2026

Selon le communiqué d’AMD, la collaboration commencera avec le déploiement d’un gigawatt de GPU AMD Instinct MI450 dès la seconde moitié de 2026. Ces processeurs seront utilisés pour alimenter les centres de données d’OpenAI, renforçant ainsi la capacité de calcul nécessaire à l’entraînement et à l’inférence de modèles d’IA de plus en plus puissants.

AMD prévoit que ce partenariat générera « des dizaines de milliards de dollars de revenus » au cours des prochaines années, bien que les détails financiers exacts n’aient pas été communiqués.

L’annonce a immédiatement eu un impact sur les marchés : les actions d’AMD ont bondi de 24 % en préouverture après la publication de l’accord lundi matin.

AMD contre Nvidia : une rivalité technologique qui s’intensifie

Ce partenariat vient directement challenger la domination de Nvidia sur le marché des puces d’IA. Le mois dernier, OpenAI avait déjà révélé une « collaboration stratégique » avec Nvidia, prévoyant le déploiement d’au moins 10 gigawatts de centres de données alimentés par les GPU du géant californien.

Cependant, cet accord avec Nvidia n’a pas encore été finalisé — il repose sur une lettre d’intention et inclut une clause selon laquelle Nvidia pourrait investir jusqu’à 100 milliards de dollars dans OpenAI.

En parallèle, AMD obtient désormais le statut de « partenaire stratégique de calcul central » (core strategic compute partner) auprès d’OpenAI, tandis que Nvidia conserve celui de « partenaire stratégique privilégié pour le calcul et le réseau » (preferred strategic compute and networking partner).

Une alliance industrielle d’ampleur historique

L’accord prévoit également une clause inédite : OpenAI aura la possibilité d’acquérir jusqu’à 160 millions d’actions AMD — soit environ 10 % du capital de l’entreprise — au prix symbolique d’un cent par action, si certains objectifs de performance sont atteints.

Pour Sam Altman, PDG d’OpenAI : « Ce partenariat représente une étape majeure dans la construction de la puissance de calcul nécessaire pour réaliser le plein potentiel de l’intelligence artificielle. Le leadership technologique d’AMD dans les puces hautes performances va nous permettre d’accélérer nos avancées et de démocratiser les bénéfices de l’IA ».

De son côté, Lisa Su, PDG d’AMD, a salué « une collaboration historique » : « Nous sommes ravis de travailler avec OpenAI pour déployer la puissance de calcul IA à une échelle massive. Cette alliance réunit le meilleur des deux entreprises et soutiendra l’un des projets d’IA les plus ambitieux au monde ».

Un contexte de partenariats multiples pour OpenAI

Ce nouvel accord s’inscrit dans un contexte de restructuration stratégique pour OpenAI. En janvier, l’entreprise avait assoupli son partenariat exclusif avec Microsoft, l’autorisant à nouer des accords avec d’autres fournisseurs de cloud et de calcul.

Depuis, OpenAI a signé plusieurs mémorandums d’entente non contraignants, notamment un nouveau partenariat préliminaire avec Microsoft en septembre, ouvrant la voie à une future introduction en bourse de la société.

Ces alliances témoignent de la volonté d’OpenAI de diversifier ses sources d’infrastructure pour garantir sa croissance, tout en réduisant sa dépendance à un seul fournisseur — un choix stratégique dans une période où la demande en puissance de calcul explose.

Une bataille de titans pour l’avenir de l’IA

Ce partenariat AMD–OpenAI marque une étape clé dans la guerre des semi-conducteurs pour l’IA. Face à Nvidia, leader incontesté du marché avec ses GPU H100 et H200, AMD veut s’imposer comme une alternative crédible, misant sur des architectures plus ouvertes et une meilleure efficacité énergétique.

Pour OpenAI, cette diversification garantit une capacité de calcul plus flexible et sécurisée, tout en créant un écosystème technologique multi-fournisseurs mieux adapté à ses ambitions planétaires.

À terme, ces accords pourraient redéfinir la hiérarchie du marché des processeurs IA et déterminer quels acteurs domineront la prochaine décennie de l’intelligence artificielle.

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Elon Musk : xAI sortira son premier jeu « généré par l’IA » avant la fin de 2026

Elon Musk : xAI sortira son premier jeu « généré par l’IA » avant la fin de 2026

Elon Musk ne compte pas laisser passer la révolution du jeu vidéo par intelligence artificielle. Sur X, le milliardaire a confirmé que le premier jeu développé par le studio interne de xAI verrait le jour avant la fin de l’année 2026.

« Le studio xAI sortira un grand jeu généré par l’IA avant la fin de l’année prochaine », a déclaré Musk dans son post publié ce lundi. Une annonce brève, mais qui suscite déjà beaucoup de spéculations dans le monde du gaming.

Un jeu entièrement généré par l’intelligence artificielle ?

Depuis plusieurs mois, Elon Musk évoque son ambition de fusionner IA et jeu vidéo. En février dernier, il avait partagé une offre d’emploi sur X destinée aux développeurs « intéressés par la conception de jeux fondés sur les principes de l’intelligence artificielle ».

Début octobre, il a relancé l’appel à candidatures pour renforcer l’équipe du xAI Game Studio.

Si Musk n’a encore rien révélé sur le genre ou le gameplay du futur titre, sa formule de « great AI-generated game » laisse entendre que l’intelligence artificielle pourrait être au cœur du processus de création — voire même de l’expérience de jeu elle-même.

Le projet pourrait s’appuyer sur les technologies existantes de xAI, notamment le modèle linguistique Grok 4 et le générateur vidéo Grok Imagine, capables de produire des environnements virtuels en temps réel.

Une nouvelle ère du jeu vidéo généré par IA

Le concept n’est pas totalement inédit :

  • Microsoft a déjà présenté une version expérimentale de Quake II générée par IA, capable de créer les visuels en direct ;
  • Roblox, de son côté, propose Roblox Cube, un outil d’IA permettant aux créateurs de concevoir des mondes de jeu à la volée.

Mais si Musk réussit à livrer un jeu complet, narratif et immersif entièrement conçu par l’IA, cela pourrait marquer un tournant majeur pour l’industrie. Un jeu capable de générer son univers, ses dialogues et ses missions à la volée — c’est le fantasme ultime de l’IA appliquée au gaming.

Un RPG à la sauce xAI ?

Aucune information n’a filtré sur le type de jeu en développement, mais on sait qu’Elon Musk est amateur de RPG (Role-Playing Games). Il a déjà mentionné plusieurs de ses titres préférés : Diablo IV, Path of Exile et The Battle of Polytopia.

Tout laisse donc penser que le premier jeu du studio xAI pourrait s’inspirer de ce genre RPG, misant sur la stratégie et la personnalisation. Mais d’autres observateurs imaginent un FPS (First-Person Shooter) plus grand public, à la manière de Call of Duty ou Battlefield, pour maximiser l’impact médiatique.

Si le calendrier annoncé se confirme, le jeu de xAI sortirait avant fin 2026 — soit potentiellement avant le très attendu GTA VI. De quoi attiser la curiosité (et le scepticisme) d’une industrie où les cycles de développement s’étendent généralement sur plusieurs années.

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Spotify s’intègre à ChatGPT : créez vos playlists personnalisées grâce à l’intelligence artificielle

Spotify s’intègre à ChatGPT : créez vos playlists personnalisées grâce à l’intelligence artificielle

Spotify fait officiellement son entrée dans ChatGPT. Le service de streaming musical permet désormais aux utilisateurs de créer des playlists sur mesure, d’obtenir des recommandations de chansons, d’artistes ou de podcasts, et même de recevoir des suggestions personnalisées directement depuis une conversation avec le chatbot d’OpenAI.

Cette nouveauté est disponible pour tous les utilisateurs, qu’ils soient gratuits ou Premium.

Créez vos playlists Spotify depuis ChatGPT

Cette nouvelle fonctionnalité s’inscrit dans le cadre du lancement des intégrations d’applications dans ChatGPT, qui permet désormais d’appeler différents services directement depuis la fenêtre de chat.

Ainsi, vous pouvez par exemple :

  • demander à Spotify de créer une playlist,
  • utiliser Canva pour modifier un visuel,
  • ou encore consulter des annonces immobilières avec Zillow.

L’intégration Spotify est déjà disponible dans 145 pays, sur Android, iOS et la version web de ChatGPT et Spotify.

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Comment ça fonctionne ?

C’est très simple : il suffit de mentionner Spotify dans votre requête. La première fois, ChatGPT vous proposera de lier votre compte Spotify pour accéder à vos préférences musicales et affiner ses suggestions — une étape facultative que vous pouvez désactiver à tout moment.

Ensuite, vous pouvez demander à ChatGPT de créer une playlist selon :

  • votre humeur,
  • un genre musical,
  • une situation spécifique (par exemple : « une playlist pour courir sous la pluie »),
  • vos artistes préférés,
  • ou même un podcast avec un invité particulier.

Une fois la playlist générée, il suffit de cliquer une piste pour être redirigé vers l’application Spotify et commencer la lecture.

Exemple : « Spotify, crée-moi une playlist de jazz instrumental pour travailler dans le calme ».

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Des avantages pour tous les utilisateurs

Spotify précise dans son communiqué officiel que : « Les utilisateurs gratuits pourront accéder aux playlists déjà disponibles dans le catalogue Spotify, comme Discover Weekly ou New Music Friday. Les abonnés Premium, eux, auront droit à des sélections entièrement personnalisées basées sur leurs requêtes et leurs goûts musicaux ».

Cette intégration de Spotify dans ChatGPT peut sembler surprenante, mais elle s’inscrit dans une tendance croissante d’interactions entre IA et culture musicale. De nombreux utilisateurs demandaient déjà à ChatGPT des recommandations de chansons ou d’artistes — cette nouveauté rend l’expérience bien plus fluide et interactive.

Pour les amateurs de musique, c’est une nouvelle façon d’explorer le catalogue Spotify et de découvrir des morceaux adaptés à chaque instant, sans jamais quitter ChatGPT.

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Grok Imagine v0.9 : L’IA vidéo d’Elon Musk devient gratuite, faut-il craindre la vague de deepfakes sonores ?

Grok Imagine v0.9 : L'IA vidéo d'Elon Musk devient gratuite, faut-il craindre la vague de deepfakes sonores ?

Elon Musk continue de repousser les limites de l’intelligence artificielle avec la dernière mise à jour de son modèle de génération vidéo, Grok Imagine v0.9, développé par sa société xAI.

Présenté comme une alternative ouverte à Sora 2 d’OpenAI, l’outil est désormais accessible gratuitement à tous les utilisateurs de X.

Mais derrière les avancées techniques se profilent de graves préoccupations liées à la désinformation et aux deepfakes, alors que la nouvelle version introduit des fonctions audio permettant de générer des voix personnalisées dans les vidéos.

Grok Imagine : une IA vidéo qui s’ouvre au grand public

La mise à jour apporte plusieurs améliorations notables :

  • un framerate porté à 24 images par seconde (contre 16 auparavant),
  • une qualité visuelle améliorée,
  • et surtout, la possibilité d’ajouter du son et des dialogues générés par IA.

Cette évolution positionne directement Grok Imagine face à Sora 2 d’OpenAI, lancé récemment, mais encore limité à un petit cercle d’utilisateurs.

Musk a annoncé la nouvelle version sur X, soulignant la vitesse accrue du modèle, capable de produire des vidéos en quelques secondes.

Les risques : absence de garde-fous et potentiel de détournement

Si la gratuité de Grok Imagine élargit considérablement son accessibilité, elle s’accompagne d’un manque apparent de filtres de sécurité. Contrairement à d’autres modèles concurrents, comme Gemini ou ChatGPT, l’IA de xAI ne bloque pas systématiquement la création de contenus sensibles ou trompeurs, selon plusieurs témoignages d’utilisateurs relayés sur les réseaux sociaux.

Les spécialistes craignent que cela ne facilite la création de deepfakes réalistes de personnalités publiques ou de célébrités, avec un risque majeur de désinformation, notamment en période électorale.

Des experts en cybersécurité soulignent aussi que l’ajout de voix synthétiques pourrait accentuer ces dérives, rendant difficile la distinction entre vraies et fausses déclarations.

Une philosophie de « liberté totale » contestée

Elon Musk a souvent défendu une vision de l’IA fondée sur la liberté d’expression absolue, estimant que les modèles d’OpenAI ou de Google imposent trop de contraintes morales. Cependant, cette approche « open » suscite de vives critiques, notamment de la part des défenseurs de la vie privée et des chercheurs en IA, qui y voient une porte ouverte à la manipulation et aux abus.

Les autorités de plusieurs pays, dont les États-Unis et l’Union européenne, travaillent déjà sur des régulations visant à encadrer la génération de contenus synthétiques, en imposant par exemple un étiquetage obligatoire des vidéos produites par IA.

Tant que des mesures de transparence et de vérification ne seront pas mises en place, le risque de dérive éthique demeure élevé. Le pari de Musk sur une IA « libre » pourrait bien se transformer en nouvelle bataille sur les frontières entre innovation et responsabilité.

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Google Gemini 3 pourrait être lancé cette semaine — un rival direct du GPT-5 d’OpenAI

Google Gemini 3 pourrait être lancé cette semaine — un rival direct du GPT-5 d’OpenAI

Le monde de l’intelligence artificielle évolue à une vitesse fulgurante, et Google semble prêt à intensifier sa rivalité avec OpenAI. Selon plusieurs fuites et tests récents, la firme de Mountain View s’apprêterait à dévoiler Gemini 3, la nouvelle version de son modèle d’IA multimodale Gemini — peut-être dès cette semaine.

Des tests A/B observés sur la plateforme Google AI Studio ont mis le feu aux poudres. Ce type de tests, qui consiste à comparer les réponses de différentes versions du modèle, précède généralement une sortie officielle.

Le calendrier coïncide avec l’événement Google AI Live prévu le 9 octobre, au cours duquel les dirigeants de l’entreprise devraient annoncer des avancées majeures dans le domaine de l’IA générative et multimodale.

Nouvelles fonctionnalités attendues : plus rapide, plus intelligente, vraiment multimodale

Bâtie sur la base de Gemini 2.0, la nouvelle génération Gemini 3 devrait introduire plusieurs déclinaisons, notamment Gemini 3 Flash et Gemini 3 Pro, avec des améliorations notables en vitesse et en compréhension contextuelle.

Selon Digital Trends, ces versions permettraient à Gemini 3 d’exceller dans :

  • La génération de code plus précise et plus fiable ;
  • Le traitement multimédia, capable de comprendre et générer du texte, de l’audio et de la vidéo de manière cohérente.

Sur le réseau X (anciennement Twitter), des développeurs ayant testé le modèle évoquent des performances « hallucinantes », notamment dans les tâches complexes mêlant logique, langage et visuel.

Cette version pourrait aussi marquer une étape clé vers un écosystème d’IA intégré à l’ensemble des produits Google — de Workspace à Search, en passant par Android et les objets connectés.

Phases de test : Gemini 3 affiche déjà des performances supérieures

Les données issues des tests A/B rapportées par Testing Catalog montrent que Gemini 3 serait jusqu’à 30 % plus rapide que les versions précédentes sur les tâches de codage et de raisonnement logique.

Google suit ici son schéma de déploiement habituel :

  1. Tests fermés auprès de développeurs sélectionnés ;
  2. Préversions limitées pour ajustements ;
  3. Lancement public une fois la stabilité assurée.

Si l’annonce du 9 octobre se confirme, elle pourrait également inclure des mises à jour majeures pour :

  • Veo 3.1, l’outil de génération vidéo à partir de texte ;
  • Nano, un nouveau modèle allégé conçu pour les appareils mobiles.

En combinant ces produits, Google renforcerait sa position dans la course à l’IA multimodale, face à OpenAI, Anthropic et Meta.

Concurrence directe avec OpenAI et son GPT-5

Le lancement de Gemini 3 intervient alors que OpenAI a lancé GPT-5, annoncé comme une avancée majeure en raisonnement, mémoire et création de contenu.

Mais Google dispose d’un atout de taille : son écosystème intégré. Les modèles Gemini peuvent être reliés nativement à Gmail, Docs, Search et Android, créant un réseau d’IA omniprésent dans les usages quotidiens.

Les analystes estiment que cette intégration pourrait donner à Google un avantage stratégique : au lieu de rivaliser sur les seules fonctionnalités, Gemini 3 pourrait redéfinir la manière dont l’IA interagit à travers tout l’environnement Google.

Défis et enjeux éthiques

Malgré l’engouement, plusieurs défis persistent. Google a déjà été critiqué pour des hallucinations dans les réponses de ses modèles, des biais dans les jeux de données, et des failles de sécurité dans certaines versions.

Pour convaincre, Gemini 3 devra donc prouver sa fiabilité, sa transparence et son respect de la vie privée, notamment dans les usages professionnels et créatifs.

Certains experts soulignent également que, même si Gemini 3 pourrait rivaliser avec Sora (le modèle vidéo d’OpenAI), sa réussite dépendra de la cohérence éthique et du contrôle des données des utilisateurs.

Perspectives : vers la sortie la plus importante de 2025 ?

Si Google parvient à tenir ses promesses, Gemini 3 pourrait devenir le lancement d’IA le plus marquant de 2025.

Pour les développeurs, il s’agirait d’un outil capable de générer du code, du contenu et des médias de façon fluide et naturelle.
Pour le marché, il s’agirait d’un signal fort : Google veut reprendre le leadership de l’intelligence artificielle et fixer de nouveaux standards d’innovation.

Tous les regards se tournent donc vers le 9 octobre. Si les rumeurs se confirment, Gemini 3 pourrait bien redéfinir la manière dont nous créons, communiquons et collaborons avec l’IA.

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ChatGPT franchit le cap des 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires : OpenAI entre dans une nouvelle ère

ChatGPT franchit le cap des 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires : OpenAI entre dans une nouvelle ère

Lors de la conférence Dev Day 2025, le PDG d’OpenAI, Sam Altman, a annoncé que ChatGPT avait désormais atteint 800 millions d’utilisateurs actifs par semaine. Ce chiffre impressionnant marque une adoption massive du chatbot à travers le monde — par les consommateurs, les développeurs, les entreprises, et même les gouvernements.

« Aujourd’hui, plus de 4 millions de développeurs construisent avec OpenAI, et nous traitons plus de 6 milliards de tokens par minute sur notre API », a déclaré Altman. « Grâce à vous, l’IA est passée d’un simple outil expérimental à une technologie que les gens utilisent chaque jour pour créer », poursuit-il.

ChatGPT : Une croissance fulgurante

Lancé en novembre 2022, ChatGPT a connu une expansion sans précédent. En mars 2025, il comptait 500 millions d’utilisateurs hebdomadaires, puis 700 millions en août — et maintenant 800 millions, selon Altman.

Cette croissance spectaculaire s’explique par :

  • l’intégration de nouvelles fonctionnalités, comme la génération d’images et de vidéos,
  • La compatibilité avec les applications externes (comme Canva, Zillow ou Coursera),
  • et une adoption accélérée par les entreprises et les développeurs à travers le monde.

Avec une telle dynamique, ChatGPT est désormais considéré comme l’une des applications grand public à la croissance la plus rapide de l’histoire, rivalisant avec les plus grands réseaux sociaux.

Une plateforme devenue indispensable

Selon TechCrunch, ChatGPT n’est plus seulement un chatbot : c’est un outil de productivité universel. Des millions d’utilisateurs s’en servent pour :

  • rédiger des e-mails,
  • générer du code,
  • concevoir des présentations,
  • ou encore créer du contenu multimédia.

Les entreprises exploitent ChatGPT pour automatiser leurs processus, et plus de 4 millions de développeurs ont déjà intégré les API d’OpenAI dans leurs produits.

Des données publiées par Forbes suggèrent que ChatGPT pourrait franchir la barre du milliard d’utilisateurs dans les prochains mois. Altman lui-même aurait confié lors du TED 2025 que la base d’utilisateurs pourrait « doubler en quelques semaines ».

Des défis techniques et éthiques à relever

Cette montée en puissance s’accompagne de défis considérables. OpenAI doit désormais :

  • maintenir une infrastructure colossale capable de traiter des milliards de requêtes par jour,
  • investir massivement dans des puces d’IA et des datacenters — un enjeu évalué à plusieurs trillions de dollars,
  • et répondre aux préoccupations liées à l’éthique et à la sécurité des utilisateurs.

Certains experts soulignent aussi les risques de biais, d’hallucinations de l’IA, ou encore de dépendance émotionnelle chez certains utilisateurs.

Malgré cela, l’influence de ChatGPT sur les modes de communication et de création est indéniable. Selon plusieurs analyses sur X, le chatbot traiterait désormais plus de deux milliards de requêtes par jour, devenant un outil central du quotidien numérique.

L’impact sur l’écosystème de l’IA

Ce succès massif fait de ChatGPT un pilier du paysage technologique mondial, comparable à l’arrivée d’Internet ou des smartphones.

  • Les revenus d’OpenAI auraient doublé pour atteindre 12 milliards de dollars par an, selon Demand Sage.
  • Ces ressources permettent d’accélérer le développement de GPT-5, le futur modèle phare qui promet une intelligence plus avancée et plus raisonnée.
  • Les gouvernements, de leur côté, multiplient les initiatives de régulation et d’encadrement de l’IA, afin d’en garantir un usage responsable.

Altman a d’ailleurs insisté sur la nécessité d’une adoption maîtrisée : « Nous voulons que l’IA soit un outil de progrès, pas une source de déséquilibre ».

Et après ? Vers le milliard d’utilisateurs

Avec un tel rythme de croissance, la barre du milliard d’utilisateurs actifs hebdomadaires semble désormais atteignable. Sam Altman envisage un futur où les conversations homme-machine dépasseront les conversations humaines, tant l’IA s’intègre dans la vie quotidienne.

Mais, cette expansion devra s’accompagner d’un cadre éthique solide, d’une sobriété énergétique accrue, et d’une transparence totale sur la manière dont les modèles sont entraînés et utilisés.

Quoi qu’il en soit, ChatGPT s’impose comme l’outil le plus influent de la décennie, redéfinissant la créativité, la productivité et la manière même dont nous interagissons avec la technologie.

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OpenAI intègre des applications directement dans ChatGPT : une nouvelle ère pour l’IA interactive

OpenAI vient de franchir une étape majeure avec l’intégration d’applications interactives directement à l’intérieur de ChatGPT.

Annoncée lors de la conférence annuelle DevDay 2025, cette nouveauté transforme ChatGPT en une véritable plateforme d’applications conversationnelles, où les utilisateurs peuvent collaborer avec des services tiers sans jamais quitter la fenêtre du chatbot.

Une nouvelle façon d’interagir avec les applications

Concrètement, vous pouvez désormais « appeler » une application depuis une conversation ChatGPT pour exécuter une tâche précise. Par exemple, vous pouvez demander :

  • « Canva, crée un poster pour ma société de promenade canine. »
  • “Zillow, montre-moi des appartements à vendre à Pittsburgh.”

ChatGPT se charge ensuite d’interagir avec l’application, affiche les résultats directement dans la conversation et reste disponible pour vous aider à affiner vos demandes.

Dans la démonstration présentée par OpenAI, l’assistant a même généré une présentation PowerPoint complète à partir d’un visuel Canva créé en direct.

Les premières applications disponibles

Dès aujourd’hui, plusieurs grands noms sont déjà intégrés dans ChatGPT :

  • Booking.com, Expedia, et Zillow pour la recherche de voyages et d’hébergements ;
  • Canva et Figma pour la création graphique ;
  • Coursera pour l’apprentissage en ligne ;
  • Spotify pour la musique.

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OpenAI a précisé que d’autres partenaires comme DoorDash, OpenTable, Target ou Uber arriveront dans les semaines à venir.

En parallèle, les développeurs peuvent dès maintenant accéder à la version preview du SDK Apps, leur permettant de créer leurs propres applications compatibles avec ChatGPT.

Une marketplace officielle d’applications sera ouverte plus tard dans l’année, accompagnée d’un système de monétisation intégré.

Une nouvelle expérience « tout-en-un »

L’objectif de Sam Altman, PDG d’OpenAI, est clair : « Nous voulons que ChatGPT devienne un véritable assistant universel, capable d’aider les gens à être plus productifs, plus créatifs et à apprendre plus vite ».

Cette évolution rapproche ChatGPT d’un écosystème d’applications unifié, où chaque utilisateur pourra lancer une action ou un service sans jamais quitter la conversation.

Contrairement au GPT Store, qui nécessitait d’accéder à une boutique séparée, les applications s’affichent désormais directement dans la réponse du chatbot, avec une interface interactive intégrée.

ChatGPT peut aussi suggérer automatiquement des applications pertinentes :

  • Demandez une playlist pour votre soirée, et Spotify s’ouvrira automatiquement.
  • Demandez un itinéraire, et Uber pourrait être appelé en fond pour estimer un trajet.

Confidentialité et sécurité des données

L’un des points les plus sensibles concerne la protection des données utilisateurs. OpenAI affirme que chaque développeur devra se limiter à la collecte du strict minimum et expliquer clairement quelles données sont utilisées. Cependant, la société n’a pas encore précisé si les développeurs auront accès à l’intégralité de la conversation ou seulement au prompt ayant déclenché l’application.

Les utilisateurs pourront se connecter à leurs comptes existants (par exemple Spotify ou Canva) pour accéder à des fonctions premium ou synchroniser leurs données, mais les autorisations seront gérées individuellement.

OpenAI prévoit également de permettre la monétisation directe des apps ChatGPT via son nouveau système Instant Checkout, déjà en test. Cela ouvrira la voie à des applications payantes ou à des services premium, directement disponibles dans ChatGPT.

Pour les développeurs, c’est une opportunité majeure : le chatbot devient un canal de distribution mondial avec des millions d’utilisateurs actifs chaque jour.

Une avancée majeure pour l’écosystème ChatGPT

Grâce à cette intégration, ChatGPT n’est plus seulement un assistant conversationnel, mais un véritable hub d’applications interactives et intelligentes. L’utilisateur peut désormais créer, apprendre, réserver, acheter, écouter, ou même concevoir des visuels — tout cela dans un même espace, simplement en dialoguant avec l’IA.

Cette évolution fait entrer ChatGPT dans une nouvelle dimension, celle du « navigateur universel intelligent », où la frontière entre application et conversation s’efface peu à peu.

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Gemini 2.5 Flash Image : Google ouvre l’ère de l’édition et de la génération vidéo parfaite par l’IA

Gemini 2.5 Flash Image : Google ouvre l'ère de l'édition et de la génération vidéo parfaite par l'IA

Google vient d’annoncer la disponibilité générale de Gemini 2.5 Flash Image pour un usage en production. Cette mise à jour apporte aux développeurs de nouvelles possibilités en matière de génération et d’édition d’images assistées par l’IA, avec davantage de formats, d’outils créatifs et de cas d’usage concrets.

Gemini 2.5 Flash Image : De nouveaux formats et une flexibilité inédite

La grande nouveauté de Gemini 2.5 Flash Image réside dans la prise en charge de 10 formats d’image différents, couvrant aussi bien les besoins cinématographiques que ceux des réseaux sociaux.

Les rapports d’aspect désormais disponibles sont :

  • Paysage : 21:9, 16:9, 4:3, 3:2
  • Carré : 1:1
  • Portrait : 9:16, 3:4, 2:3
  • Flexibles : 5:4, 4:5

En plus, les développeurs peuvent désormais générer des images seules, sans texte ni légende, ce qui ouvre la voie à une utilisation plus directe dans des projets multimédias ou marketing.

Des fonctionnalités avancées pour les créateurs

Gemini 2.5 Flash Image ne se contente pas de produire des visuels : il apporte une véritable couche d’intelligence créative. Parmi les fonctions mises en avant par Google :

  • Fusion d’images pour combiner plusieurs sources visuelles de manière fluide.
  • Cohérence des personnages, permettant de conserver les mêmes traits dans différentes scènes, idéal pour le storytelling visuel.
  • Éditions ciblées en langage naturel, par exemple : « change la couleur de la veste en rouge » ou « ajoute un coucher de soleil en arrière-plan ».
  • Exploitation des connaissances du monde pour générer des images précises et réalistes.

Cas d’usage concrets pour les développeurs

Plusieurs entreprises explorent déjà le potentiel de Gemini 2.5 Flash Image :

  • Cartwheel combine le modèle avec son outil de 3D posing, garantissant un contrôle précis des personnages et une continuité narrative dans la création de scènes.
  • Volley, créateur du jeu Wit’s End, l’utilise pour générer et éditer des portraits de personnages, des scènes dynamiques et des compositions multi-personnages, le tout en temps réel à partir d’entrées textuelles ou vocales.

Par ailleurs, Google met en avant des applications expérimentales comme :

  • Bananimate : générer des GIF animés à partir d’images et de prompts.
  • Enhance: un zoom infini créatif avec upscale des photos.
  • Fit Check : un essayage virtuel pour tester des tenues grâce à l’IA.

Prix et disponibilité

Le modèle est accessible dès maintenant via :

  • Google AI Studio, avec un mode « build » pensé pour créer et tester rapidement des applications IA.
  • Vertex AI, destiné aux usages professionnels et aux entreprises.

Côté tarifs, Google reste aligné avec le modèle Flash 2.5 standard : 0,039 dollar par image générée et 30 dollars pour 1 million de tokens de sortie.

Un outil stratégique pour l’IA créative

Avec Gemini 2.5 Flash Image, Google fait un pas de plus vers une IA créative accessible et efficace. En élargissant les formats disponibles et en intégrant des outils d’édition intelligente, l’entreprise propose aux développeurs un modèle capable de rivaliser avec les meilleurs du marché, tout en facilitant la création d’applications interactives, artistiques ou commerciales.

Désormais disponible en production, Gemini 2.5 Flash Image ouvre la voie à une nouvelle génération d’outils créatifs basés sur l’IA, alliant puissance, cohérence et flexibilité.

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OpenAI et Jony Ive : Des défis techniques majeurs retardent le projet d’appareil IA sans écran

OpenAI et Jony Ive : Des défis techniques majeurs retardent le projet d'appareil IA sans écran

L’ambitieux projet mené conjointement par OpenAI et le célèbre designer d’Apple Jony Ive fait face à des défis techniques majeurs. Selon le Financial Times, les deux partenaires rencontrent des difficultés importantes dans la conception de leur premier appareil d’intelligence artificielle sans écran, prévu pour 2026.

Un appareil « sans écran » pour une nouvelle ère de l’informatique

L’idée derrière ce projet est audacieuse : créer un appareil compact, de la taille d’une paume, capable de comprendre le monde physique et de répondre aux requêtes vocales de son utilisateur.

Plutôt qu’un smartphone ou un ordinateur classique, l’appareil s’appuierait sur la puissance des modèles d’IA conversationnelle d’OpenAI pour offrir une interaction fluide, naturelle et omniprésente.

En mai dernier, OpenAI a officialisé le rachat de io, la start-up fondée par Jony Ive et Sam Altman, pour un montant de 6,5 milliards de dollars. À cette occasion, Altman avait annoncé vouloir créer avec Ive une « nouvelle génération d’ordinateurs alimentés par l’IA », marquant une rupture avec les interfaces visuelles traditionnelles.

Des problèmes techniques encore non résolus

Selon le Financial Times, plusieurs obstacles retardent actuellement le développement du projet. Le premier défi concerne la « personnalité » de l’appareil : l’équipe cherche à déterminer comment l’IA doit interagir avec son utilisateur. Faut-il qu’elle adopte un ton proactif et « humain », ou qu’elle reste en retrait et minimaliste ?

L’un des prototypes testés repose sur un mode « always on », c’est-à-dire que l’appareil écoute en permanence son environnement pour détecter les besoins de l’utilisateur — sans qu’il soit nécessaire de le solliciter verbalement. Mais, cette approche pose de sérieuses questions de confidentialité, et le groupe peine à définir quand et comment l’appareil doit intervenir sans paraître intrusif ou agaçant.

Confidentialité et infrastructure : deux points de friction

Outre la personnalité de l’assistant, le projet se heurte à deux autres problématiques :

  • La gestion de la vie privée, puisque l’appareil captera des signaux audio et visuels en continu. OpenAI doit trouver un équilibre entre performance et respect de la confidentialité des utilisateurs.
  • L’infrastructure informatique, car le traitement en temps réel de flux audio-visuels exige une puissance de calcul massive et une connexion stable à des serveurs d’IA — un défi logistique et énergétique considérable.

Ces difficultés pourraient repousser la date de lancement initialement prévue pour 2026.

Une vision révolutionnaire, mais encore floue

Pour Sam Altman, ce projet vise à repenser la relation entre l’humain et la machine. L’objectif serait de proposer une interface « invisible », où l’IA s’intègre dans la vie quotidienne sans dépendre d’un écran. Une vision qui rappelle certains concepts déjà explorés par Humane (avec son AI Pin) ou Rabbit R1, mais avec l’expertise du designer iconique d’Apple.

Jony Ive, à l’origine du design de produits légendaires comme l’iMac, l’iPod et l’iPhone, apporte une approche centrée sur la simplicité et l’émotion, que l’on retrouve dans les premières maquettes de l’appareil.

Une ambition colossale, mais semée d’embûches

Le partenariat entre OpenAI et Jony Ive symbolise une nouvelle tentative de redéfinir l’interface homme-machine. Mais, les ambitions « post-écran » du projet se heurtent à des réalités techniques, éthiques et matérielles qui risquent de retarder sa concrétisation.

Si les deux hommes parviennent à surmonter ces obstacles, le résultat pourrait annoncer une rupture aussi marquante que celle de l’iPhone en 2007. Dans le cas contraire, ce projet deviendra peut-être un exemple de plus des rêves d’IA trop ambitieux face aux contraintes du monde réel.

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L’IA ralentit les développeurs expérimentés ? Une étude révèle un effet inverse

L’IA ralentit les développeurs expérimentés ? Une étude révèle un effet inverse

Alors que les discours autour de l’intelligence artificielle (IA) dans le développement logiciel vantent des gains spectaculaires de productivité, une étude récente publiée par METR (Model Evaluation and Testing for Reliability) remet sérieusement en cause cette idée reçue.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, les développeurs les plus expérimentés seraient en réalité ralentis par les assistants de codage IA, comme GitHub Copilot ou ChatGPT.

IA : Une performance réduite de 19 % pour les développeurs expérimentés

Cette étude contrôlée et randomisée a analysé les performances de développeurs open source chevronnés. Résultat : ceux autorisés à utiliser un assistant IA ont mis en moyenne 19 % plus de temps pour terminer les tâches de programmation, comparé à ceux travaillant sans aide algorithmique.

Le constat est sans appel : dans des environnements complexes et contextuels — typiques du monde réel —, les IA peinent à suivre. Intégrer, corriger et valider les suggestions générées par l’IA ajoute une couche de friction, au lieu d’en supprimer.

Quand l’IA devient une distraction

Contrairement à ce que l’on observe dans des benchmarks simplifiés, les développeurs expérimentés — déjà rodés à l’architecture logicielle et à la synthèse de code — ne tirent pas forcément de bénéfices des propositions de l’IA. Celles-ci peuvent s’avérer trop génériques, imprécises, ou mal contextualisées.

Pour ces profils, l’IA peut même devenir une distraction supplémentaire ou une charge mentale accrue, en exigeant une vérification manuelle constante des extraits de code suggérés.

Des résultats en décalage avec les discours dominants

Cette étude contraste fortement avec les rapports très enthousiastes de l’industrie. Le rapport 2025 de Jellyfish sur le management en ingénierie logicielle affirme que l’IA est déjà largement adoptée, avec des bénéfices tels que l’augmentation de la vélocité des équipes et une amélioration de la qualité du code.

Mais un détail soulève des questions : moins de 20 % des entreprises utilisent réellement des métriques d’ingénierie robustes pour mesurer l’impact de l’IA. Pour la majorité, les décisions sont encore guidées par des perceptions, des retours anecdotiques ou le discours des éditeurs de solutions IA.

L’IA utile surtout pour les tâches répétitives

D’autres enquêtes nuancent encore le tableau : les développeurs utilisent aujourd’hui l’IA surtout pour des tâches ciblées : détection de bugs, refactoring, ou génération de code répétitif. Des domaines où l’automatisation peut réellement libérer du temps et de la concentration.

Mais pour les ingénieurs seniors, souvent focalisés sur des aspects d’architecture, de design système et de prise de décision, ces outils semblent moins pertinents, voire contre-productifs.

Une adoption qui nécessite encadrement et formation continue

L’intégration de l’IA dans les workflows des développeurs ne peut se faire sans réflexion. Le rapport de Jellyfish insiste sur la nécessité de mettre en place des plateformes d’intelligence d’ingénierie logicielle (SEI) pour suivre l’impact réel de l’IA sur la productivité et la santé des équipes.

De leur côté, les experts rappellent l’importance de l’apprentissage continu. Les développeurs doivent aujourd’hui se former aux nouveaux outils IA, mais aussi renforcer leurs compétences analytiques et leur pensée critique — deux domaines où l’IA ne peut (encore) rivaliser.

L’avenir de l’IA dans le développement : prudence et adaptation

L’enseignement principal de cette nouvelle étude est simple : les gains de productivité liés à l’IA ne sont pas universels. Si les développeurs juniors ou intermédiaires peuvent bénéficier d’un véritable effet levier, les profils seniors doivent adopter une posture plus critique face à ces outils.

La promesse de l’IA reste réelle, mais elle doit être mesurée, accompagnée et continuellement réévaluée. L’erreur serait de tout automatiser sans discernement, au risque de perdre en efficacité… ou en qualité.

 

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Google révèle l’empreinte énergétique de son IA Gemini : 0,24 Wh par requête texte

Google révèle l’empreinte énergétique de son IA Gemini : 0,24 Wh par requête texte

Dans un secteur où les exigences de calcul explosent et où l’impact environnemental de l’intelligence artificielle suscite de plus en plus de débats, Google a pris une initiative inédite : publier des données précises sur la consommation énergétique de son modèle Gemini.

Selon un rapport technique diffusé en août 2025, une requête texte type adressée à Gemini consomme en moyenne 0,24 watt-heure d’électricité — l’équivalent de moins de 9 secondes de télévision.

En termes d’émissions, cela représente 0,03 g de CO₂ et 0,26 ml d’eau, soit environ cinq gouttes.

C’est la première fois qu’un géant du numérique communique des chiffres aussi détaillés sur l’impact énergétique par interaction avec un modèle d’IA.

Gemini : Des gains d’efficacité spectaculaires

Google explique ces résultats par une optimisation majeure de son infrastructure :

  • une réduction de 33 fois de la consommation énergétique par requête en un an,
  • une baisse de 44 fois de l’empreinte carbone,
  • une utilisation accrue d’énergies propres dans ses data centers.

Partha Ranganathan, vice-président chez Google, a insisté sur la « responsabilité environnementale » de l’entreprise, notamment face aux critiques croissantes sur la consommation colossale des IA.

Cependant, ces chiffres ne concernent que les prompts texte en phase d’inférence. Les tâches plus gourmandes, comme la génération d’images ou de vidéos, n’ont pas été prises en compte.

Un impact minime par requête… mais colossal à grande échelle

Individuellement, l’empreinte semble négligeable. Mais ramenée à l’échelle mondiale, l’addition change de dimension :

  • 1 million de requêtes équivaut à 240 kWh consommés,
  • soit 30 kg de CO₂ émis,
  • et 260 litres d’eau utilisés.

Avec environ 47 millions d’utilisateurs de Gemini, ces chiffres cumulés peuvent correspondre à la consommation énergétique d’une petite ville.

Les experts sceptiques face à Google

Si cette transparence est saluée, elle n’échappe pas aux critiques. Certains chercheurs estiment que Google occulte des coûts essentiels, comme l’entraînement des modèles (extrêmement énergivore) ou la fabrication du matériel. Shaolei Ren, professeur associé à l’Université de Californie, parle même d’informations trompeuses, qui minimiseraient les véritables défis de durabilité.

D’autres rappellent que les estimations de Google sont inférieures aux calculs indépendants publiés ces dernières années, soulignant le besoin d’une normalisation de la mesure de l’empreinte carbone de l’IA.

Quelles implications pour l’industrie de l’IA ?

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Cette publication pourrait mettre la pression sur des acteurs comme OpenAI ou Meta, encore très opaques sur la question. En rendant ces données publiques, Google ouvre la voie à une responsabilisation de l’écosystème IA.

Mais pour les experts, de vrais progrès ne pourront venir qu’avec une analyse du cycle de vie complet (entraînement, déploiement, matériel), une intégration accrue des énergies renouvelables, et des solutions innovantes, comme les systèmes de refroidissement avancés pour réduire l’usage de l’eau.

Une transparence bienvenue, mais incomplète

Le rapport de Google marque une étape importante vers plus de clarté sur l’impact écologique de l’IA. Toutefois, limiter l’analyse aux seuls prompts texte d’inférence revient à réduire artificiellement l’empreinte réelle.

La tension reste entière : comment profiter du potentiel de l’IA dans des domaines cruciaux, comme la médecine ou la lutte contre le changement climatique, sans aggraver les problèmes environnementaux ?

Google a ouvert la voie, mais le défi à relever est collectif : instaurer une transparence standardisée et mettre en œuvre des mesures durables pour que l’intelligence artificielle rime aussi avec responsabilité.

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