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Intelligence Artificielle

L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, de la santé à la finance, en passant par l’éducation et la sécurité. Explorez comment l’IA est utilisée pour automatiser des tâches, augmenter l’efficacité et créer de nouvelles opportunités de marché.

Nos discussions incluent également les défis éthiques et les implications sociétales de l’adoption de l’IA, fournissant une perspective équilibrée sur ce développement technologique clé.

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ChatGPT se connecte à vos données : la nouvelle fonction « Company Knowledge » est là

ChatGPT se connecte à vos données : la nouvelle fonction « Company Knowledge » est là

OpenAI vient de lancer une nouvelle fonctionnalité de ChatGPT pensée pour les entreprises, les établissements d’enseignement et les grandes organisations : la « company knowledge » (ou connaissance d’entreprise).

Cette mise à jour, alimentée par une version de GPT-5, permet à ChatGPT de se connecter directement à vos outils de travail — tels que Slack, SharePoint, Google Drive ou GitHub — afin de retrouver rapidement des informations internes sans quitter la conversation.

ChatGPT devient un moteur de recherche pour l’entreprise

L’objectif est simple : transformer ChatGPT en un assistant conversationnel capable d’explorer toutes vos données professionnelles pour trouver la réponse la plus pertinente.

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Concrètement, il peut compiler des informations issues de plusieurs sources à la fois, puis fournir une réponse complète avec citations et liens directs vers les fichiers d’origine.

Exemple : avant un appel client, ChatGPT peut générer un brief à partir de vos échanges Slack, d’un document Google Docs contenant les notes de réunion, d’e-mails récents, et même de tickets Intercom liés au compte.

Cette approche s’inscrit dans la tendance des « IA d’entreprise » plus contextuelles, à l’image des « Skills » récemment lancés par Anthropic pour son assistant Claude.

Une recherche contextuelle, simultanée et datée

OpenAI explique que cette version de GPT-5 est capable d’effectuer plusieurs recherches en parallèle, de gérer des questions ambiguës (« Où en sommes-nous sur les objectifs 2026 ? »), et appliquer des filtres temporels pour distinguer les informations les plus récentes.

Le modèle peut aussi « réfléchir pendant qu’il cherche », combinant logique et recherche documentaire pour fournir des réponses plus fiables.

Activation et limites

La fonction « Company Knowledge » doit être activée manuellement au démarrage d’une conversation. Pendant son utilisation, ChatGPT ne peut pas naviguer sur le Web, ni générer d’images ou de graphiques. Il peut néanmoins répondre à certaines requêtes via les applications connectées, mais sans offrir la même profondeur d’analyse ni les citations précises.

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OpenAI indique que la prise en charge de nouvelles fonctionnalités (comme la génération de rapports ou de tableaux interactifs) arrivera dans les prochains mois.

Un pas de plus vers le copilote professionnel

Avec cette évolution, OpenAI renforce clairement la dimension « assistant de travail » de ChatGPT, déjà adoptée par de nombreuses entreprises dans le monde. Grâce à la connexion directe à leurs sources internes, les équipes peuvent interroger leurs données en langage naturel, sans passer par des requêtes complexes ou des recherches manuelles fastidieuses.

Ainsi, ChatGPT devient un véritable moteur de recherche conversationnel pour les entreprises, capable d’agréger en temps réel les connaissances internes, le tout propulsé par GPT-5.

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Gemini vous coupe la parole ? Google teste le mode micro ouvert pour les longues requêtes

Gemini vous coupe la parole ? Google teste le mode micro ouvert pour les longues requêtes

L’assistant Gemini de Google est réputé pour sa précision et sa vaste connaissance du monde — capable de se souvenir d’une simple réplique d’une série télévisée diffusée il y a plus de 50 ans.

Mais, si vous avez déjà posé une question longue à voix haute, vous avez peut-être remarqué un problème : Gemini vous coupe la parole avant la fin de votre phrase.

Gemini : assistant qui manque (encore) de patience

Lorsque vous posez une question orale via l’application Gemini (sur Android ou iOS, ou en remplacement de Google Assistant), le chatbot interprète toute pause comme la fin de votre question. Résultat : si vous marquez un temps d’arrêt pour réfléchir, il s’empresse de répondre — parfois à côté de la plaque.

Bien sûr, vous pouvez taper votre question au clavier pour éviter ce souci, mais cela retire tout l’intérêt de la commande vocale.

Google teste une solution simple : garder le micro ouvert

Selon Android Authority, Google teste actuellement une nouvelle option dans la version 16.42.61 de l’application Google. Celle-ci permettra de maintenir le micro activé aussi longtemps que vous le souhaitez grâce à une pression longue sur l’icône du micro.

Une fois « verrouillé », le micro reste ouvert jusqu’à ce que vous appuyiez sur le bouton « Stop » pour le désactiver.

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Cette amélioration permettra donc de faire des pauses naturelles en parlant, sans risquer d’interrompre votre requête.

À noter : cette fonction ne change rien pour Gemini Live, la version interactive du chatbot pensée pour des conversations continues.

D’autres nouveautés pour Gemini

Parallèlement, Google déploie aussi un nouvel encart de saisie flottant et une interface repensée pour Gemini Live. Et si vous utilisez Gemini à la place de Google Assistant, vous pouvez désormais lui demander de :

  • régler une alarme ou un minuteur,
  • activer/désactiver le Wi-Fi, le Bluetooth ou la lampe torche,
  • modifier le volume,
  • ouvrir des applications ou prendre des captures d’écran.

Ces fonctions passent par l’extension « Utilities » intégrée à Gemini.

Quand cette nouveauté arrivera-t-elle ?

Google n’a pas encore communiqué de date de déploiement officielle, mais le test interne laisse penser qu’elle arrivera bientôt.

L’application Gemini est disponible sur Android (via le Play Store) et sur iPhone (via l’App Store).

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Grok 5 : Elon Musk relance la course vers l’intelligence artificielle générale

Grok 5 : Elon Musk relance la course vers l’intelligence artificielle générale

Et si la prochaine révolution de l’intelligence artificielle rivalisait enfin avec l’intelligence humaine ? Elon Musk a ravivé cette idée fascinante avec une déclaration audacieuse : Grok 5, la future version de son modèle d’IA, pourrait atteindre l’intelligence artificielle générale (AGI).

Souvent considérée comme le « saint Graal » de la recherche en IA, l’AGI désigne un système capable d’accomplir n’importe quelle tâche intellectuelle humaine, avec la même souplesse et la même capacité de raisonnement.

Musk estime aujourd’hui les chances de succès à 10 %, un chiffre faible, mais lourd de conséquences.

Cette prédiction a électrisé le monde de la tech, mêlant enthousiasme et scepticisme : Grok 5 va-t-il vraiment repousser les limites de l’intelligence artificielle ? Ou s’agit-il d’une nouvelle promesse visionnaire… peut-être trop ambitieuse ?

L’ambition d’Elon Musk avec Grok 5

Musk imagine Grok 5 comme un système d’IA capable d’atteindre un niveau intellectuel comparable à celui d’un adulte instruit. Contrairement aux modèles actuels, spécialisés dans des tâches précises, une IA générale saurait s’adapter, raisonner et apprendre dans n’importe quel domaine, sans devoir être réentraînée.

Ce serait un bond monumental pour l’intelligence artificielle : une machine polyvalente, capable de résoudre des problèmes complexes dans une multitude de disciplines.

Mais, comme le reconnaissent de nombreux experts, la route vers l’AGI reste longue et semée d’obstacles.

Grok 4: les fondations d’une révolution

Avant Grok 5, son prédécesseur Grok 4 a déjà posé des bases solides, notamment en se hissant parmi les meilleurs sur le classement ARC AGI2, un benchmark de raisonnement humain.

Ses forces : d’excellentes performances en logique textuelle et en résolution de problèmes.

Ses limites :

  • Mémoire à long terme : incapable de retenir des informations sur la durée.
  • Apprentissage continu : doit être réentraîné pour intégrer de nouvelles données.
  • Raisonnement multimodal : peine à combiner texte, image, son et contexte dans une même analyse.

Des avancées notables, mais encore loin des capacités adaptatives du cerveau humain.

Les défis majeurs de l’AGI

Atteindre l’intelligence générale n’est pas qu’une question de puissance de calcul : c’est une équation à la fois technique, éthique et philosophique.

Les principaux défis sont clairs :

  1. Mémoire à long terme : pour apprendre de ses expériences passées et contextualiser l’avenir.
  2. Apprentissage continu : intégrer de nouvelles connaissances sans repartir de zéro.
  3. Multimodalité : unifier texte, image, son et raisonnement logique.
  4. Sécurité et alignement : garantir que les décisions d’une IA restent compatibles avec les valeurs humaines.

Ces obstacles exigent non seulement des percées technologiques, mais aussi une collaboration interdisciplinaire entre chercheurs, philosophes et régulateurs.

Ce qu’en pensent les experts

Les réactions à la prédiction de Musk sont partagées. Certains, fascinés, y voient une vision réaliste du futur ; d’autres, comme le chercheur Gary Marcus, dénoncent un optimisme excessif et ont même proposé un pari pour tester sa validité.

D’autres figures, telles qu’Andrej Karpathy, saluent les progrès de Grok tout en rappelant que les modèles de langage actuels n’apprennent pas vraiment : ils excellent à raisonner, pas à comprendre. Le consensus : l’AGI n’est pas impossible, mais elle reste hypothétique.

Les avancées nécessaires n’ont pas encore vu le jour, et les prévisions les plus ambitieuses restent très spéculatives.

Un enjeu scientifique… et économique

Derrière la quête de l’AGI se cache une course économique mondiale. Les entreprises investissent des milliards dans la recherche et l’infrastructure, espérant transformer des secteurs entiers — de la santé à la finance.

Mais ces investissements comportent de gros risques :

  • Rentabilité incertaine : les modèles actuels restent coûteux et difficiles à monétiser.
  • Calendrier imprévisible : personne ne sait quand (ou si) l’AGI deviendra réalité.
  • Disruption totale : une IA générale pourrait bouleverser les marchés et redéfinir la notion même de travail.

L’AGI promet des récompenses immenses, mais son horizon demeure flou.

Grok 5: vers un nouveau chapitre

Grok 5 sera une étape cruciale pour mesurer à quel point nous nous rapprochons — ou non — de l’intelligence générale. Même s’il ne l’atteint pas, il pourrait offrir des indices précieux sur la manière d’améliorer mémoire, raisonnement et apprentissage dans les systèmes d’IA.

L’avenir reste incertain : certains chercheurs rêvent de percées rapides, d’autres prônent la prudence..Mais une chose est sûre : la route vers l’AGI façonnera le futur de la technologie autant que celui de la société.

Car au-delà des algorithmes, cette quête n’est pas seulement une aventure scientifique — c’est une réflexion sur ce que signifie être intelligent… et sur ce que cela implique de créer quelque chose qui le soit tout autant.

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Mistral AI Studio : la nouvelle plateforme pour créer et déployer des agents IA sans coder

Mistral AI Studio : la nouvelle plateforme pour créer et déployer des agents IA sans coder

Le champion français de l’intelligence artificielle Mistral AI vient de franchir une nouvelle étape majeure avec le lancement de Mistral AI Studio, une plateforme Web qui permet aux entreprises de concevoir, observer et industrialiser des applications d’IA en quelques minutes.

Ce nouvel environnement succède à « Le Platforme » lancé fin 2023, désormais remplacé par cette version plus complète et plus orientée production.

Mistral AI Studio : Une « AI factory » européenne prête pour l’échelle

L’AI Studio de Mistral se veut une solution clé en main pour les entreprises : un espace unifié où les équipes peuvent créer des agents, tester des modèles, suivre leurs performances et les déployer, sans dépendre d’équipes techniques expertes.

L’objectif ? Réduire le fossé entre prototype et production, tout en garantissant sécurité, observabilité et gouvernance à chaque étape.

La plateforme repose sur trois piliers :

  • Observability: suivi en temps réel du comportement des modèles, tableaux de bord et traçabilité complète des jeux de données et prompts.
  • Agent Runtime: environnement d’exécution robuste, compatible avec les workflows complexes et les intégrations RAG (retrieval-augmented generation).
  • AI Registry : gestion centralisée des modèles, datasets, juges et outils, avec versioning et contrôle d’accès.

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Un catalogue de modèles riche et modulaire

Mistral met à disposition un vaste catalogue de modèles — propriétaires et open source — couvrant le texte, le code, l’audio et l’image.

Parmi eux :

  • Mistral Large / Medium / Small / Tiny (fermés, via API),
  • Open Mistral 7B et Mixtral 8×7B/8×22B (open-weight, Apache 2.0),
  • Pixtral (multimodal texte-image),
  • Voxtral (transcription audio),
  • Codestral (génération de code),
  • et un modèle de modération basé sur Ministral 8B.

Les entreprises peuvent ainsi choisir le bon modèle selon leurs besoins en coût, performance et déploiement (cloud, on-premise ou auto-hébergé).

Un environnement complet pour créer et observer

L’interface de Mistral AI Studio mise sur la simplicité : une barre latérale claire, un Playground central pour tester prompts et agents, et des modules « Create/Observe/Improve ».

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Des outils intégrés viennent enrichir les sessions :

  • Code Interpreter pour exécuter du Python,
  • Image Generation,
  • Web Search,
  • Premium News pour accéder à des sources vérifiées.

L’ensemble peut être combiné via des appels de fonctions pour créer des agents multimodaux capables de coder, chercher en ligne et produire des graphiques — le tout dans une même session.

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Sécurité, conformité et IA responsable

AI Studio intègre des garde-fous nativement, avec modération automatique des contenus (violence, discrimination, PII, etc.) et prompts de réflexion pour l’auto-évaluation éthique des modèles.

Les politiques de sécurité peuvent être personnalisées selon les règles internes des entreprises.

Une alternative européenne crédible

Conçu et hébergé en Europe, Mistral AI Studio cible aussi les organisations souhaitant éviter la dépendance aux géants américains ou chinois tout en bénéficiant d’une infrastructure conforme au RGPD.

L’outil combine ainsi la souveraineté des données et la puissance de production à grande échelle.

Disponibilité

Mistral AI Studio est disponible depuis le 24 octobre 2025 en bêta privée. Les entreprises intéressées peuvent s’inscrire sur le site de Mistral pour tester la plateforme et accéder à la documentation développeur.

Le lancement public est attendu courant 2026.

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OpenAI vise 2028 : l’IA capable de mener des recherches scientifiques sans intervention humaine.

OpenAI vise 2028 : l'IA capable de mener des recherches scientifiques sans intervention humaine.

Lors d’une récente intervention, Sam Altman a présenté la vision la plus audacieuse d’OpenAI à ce jour : créer d’ici 2028 des IA capables de mener des recherches scientifiques de façon autonome.

Dès 2026, les modèles de nouvelle génération devraient fonctionner comme des « stagiaires de recherche », capables d’assister les scientifiques avec un minimum de supervision.

De l’assistance à la recherche autonome

Altman décrit cette étape comme le prélude à une ère de « personal AGI », où l’intelligence artificielle ne se contente plus de répondre à des requêtes, mais participe activement à la créativité et à la réflexion analytique humaine.

Selon TechRadar, cette transformation s’appuie sur une montée en puissance sans précédent des capacités de calcul, soutenue par 1,4 billion de dollars d’investissements dans l’infrastructure.

Les modèles de 2028 devraient ainsi pouvoir gérer seuls des projets d’envergure — découverte de médicaments, modélisation climatique, ou encore avancées en physique fondamentale.

Réorganisation et partenariats stratégiques

Pour atteindre ces objectifs, OpenAI se restructure en public benefit corporation, conciliant innovation et responsabilité sociale. La société prolonge également son partenariat avec Microsoft jusqu’en 2032, et s’allie à PayPal pour intégrer des paiements IA natifs.

Le Chief Scientist Jakub Pachocki insiste : « La sécurité reste la priorité absolue alors que nos modèles gagnent en autonomie. ».

Entre optimisme et prudence

Certains observateurs jugent ces délais ambitieux : l’autonomie complète nécessitera des progrès majeurs en raisonnement, fiabilité et alignement éthique.

Mais pour Altman, l’enjeu est clair : faire de l’IA un véritable partenaire de découverte, capable d’étendre les capacités humaines. « Si nous réussissons à allier puissance et sécurité, nous entrerons dans une ère d’innovation sans précédent », déclaré Sam Altman.

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Qu’est-ce que Claude AI ? L’assistant d’Anthropic qui veut réinventer l’intelligence artificielle responsable

Qu'est-ce que Claude AI et son utilisation est-elle gratuite ?

Depuis quelques années, les assistants conversationnels dopés à l’intelligence artificielle se multiplient : ChatGPT, Gemini, Mistral, Perplexity… et Claude AI, développé par la société Anthropic, fait partie des plus prometteurs.

Né de la volonté de proposer une IA plus fiable et plus éthique, Claude AI s’est imposé en 2025 comme l’un des modèles les plus avancés du marché, aussi bien pour le grand public que pour les entreprises.

Mais alors, qu’est-ce que Claude AI ? Comment fonctionne-t-il ? Et en quoi diffère-t-il des autres modèles comme ChatGPT ? Voici tout ce qu’il faut savoir sur cette IA qui fait beaucoup parler d’elle.

Claude AI, une IA développée par Anthropic, spin-off d’OpenAI

Anthropic est une entreprise américaine fondée en 2021 par d’anciens membres d’OpenAI, dont Dario et Daniela Amodei. Ils font partie des nombreux employés d’OpenAI qui ont quitté l’entreprise en 2019 en raison de la direction des affaires, y compris le travail de l’entreprise aux côtés de Microsoft.

Leur objectif : créer une intelligence artificielle plus transparente, contrôlable et sûre. C’est dans cet esprit qu’est né Claude, du nom du mathématicien et pionnier de l’information Claude Shannon. Contrairement à d’autres modèles, Claude a été conçu autour d’un concept clé : l’IA constitutionnelle.

Cette philosophie irrigue toute la gamme, jusqu’aux derniers modèles Claude 4.5.

Autrement dit, au lieu d’être guidé uniquement par des règles humaines ou des « prompts secrets », Claude se base sur une charte de principes éthiques (sa « constitution ») qui oriente ses réponses vers des comportements responsables : bienveillance, honnêteté, absence de biais ou de désinformation.

Les versions de Claude : d’Opus 1 à Claude 4.5

Depuis son lancement, Anthropic a multiplié les itérations de son modèle. En 2024, la famille Claude 3 (Haiku, Sonnet, Opus) marquait déjà un tournant.

Mais 2025 a été une année clé avec la sortie des modèles Claude 4 et Claude 4.1, désormais au cœur de la stratégie d’Anthropic.

  • Claude Haiku: la version la plus rapide et légère, pensée pour les usages instantanés et mobiles.
  • Claude Sonnet 4 : un modèle équilibré entre vitesse et performance, utilisé dans la majorité des applications d’entreprise.
  • Claude Opus 4.1 : le plus puissant et le plus coûteux, capable de raisonnement complexe, de génération de code, et de gestion de contextes très longs.

La version Opus 4.1, sortie à l’été 2025, a amélioré les performances de codage (74,5 % sur le benchmark SWE-bench Verified), introduit une meilleure compréhension contextuelle, et ajouté de nouvelles fonctions de raisonnement « agentique », c’est-à-dire la capacité à planifier et exécuter des tâches en plusieurs étapes.

Plus récemment, en octobre 2025, Anthropic a introduit Claude 4.5 avec deux variantes complémentaires :

  • Claude 4,5 Sonnet (septembre 2025) : modèle « équilibré haut de gamme » qui domine le codage et l’usage agentique (meilleure utilisation d’ordinateurs/outils), avec de fortes hausses en raisonnement et maths. Anthropic le présente comme son modèle le plus performant pour coder, orchestrer des agents et « utiliser l’ordinateur ». Il a aussi amélioré l’endurance opérationnelle (travail autonome prolongé).
  • Claude 4.5 Haiku (octobre 2025) : la version rapide et économique. Elle vise la latence minimale et le coût très bas tout en offrant un niveau de codage proche des modèles plus grands — positionnée pour assistants temps réel, support client et sous-agents parallèles.

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Les autres membres de la famille restent utiles selon les besoins :

  • Haiku (petit, ultra-rapide),
  • Sonnet (équilibre perfs/coût),
  • Opus (le plus puissant pour contexte long et tâches très complexes).

Une fenêtre contextuelle gigantesque

L’un des atouts majeurs de Claude AI est sa capacité de mémoire contextuelle. Les modèles récents peuvent analyser et traiter jusqu’à 200 000 tokens, soit l’équivalent de plusieurs centaines de pages de texte — bien au-delà de la plupart des concurrents.

Cette profondeur de contexte permet à Claude de résumer de longs documents, de traiter des bases de connaissances entières ou de relire du code complexe sans perdre le fil. Les versions 4.x ont aussi renforcé les capacités agentiques : planification multi-étapes, usage d’outils/apps, et endurance accrue (travail autonome prolongé rapporté sur Sonnet 4.5).

Anthropic a également expérimenté des extensions de contexte allant jusqu’à 1 million de tokens, notamment via son intégration avec Amazon Bedrock.

Des fonctionnalités pensées pour la productivité et la création

Claude AI n’est pas qu’un simple chatbot textuel. Depuis 2025, Anthropic a introduit des fonctionnalités interactives et créatives :

  • Artifacts: cette nouveauté permet aux utilisateurs de créer, modifier et partager des applications directement depuis l’interface Claude. On peut par exemple générer un site web, un script Python ou une maquette d’application, puis interagir avec le code sans quitter la page.
  • Analyse de documents : Claude accepte les formats texte, PDF ou Word et peut produire des synthèses, des tableaux ou des recommandations.
  • Codage et debugging : avec Opus 4.1, Claude rivalise avec les meilleurs assistants de développement (comme GPT-4 Turbo ou Gemini 1.5 Pro) pour écrire, corriger et documenter du code multi-fichiers.
  • Raisonnement avancé : le modèle peut désormais justifier ses choix, analyser des sources, et proposer des plans d’action détaillés pour des tâches complexes.

Ces évolutions placent Claude au croisement entre assistant conversationnel, moteur de recherche intelligent et environnement de travail collaboratif.

Claude AI pour les entreprises : intégration et sécurité

Anthropic a largement ouvert son écosystème aux entreprises. Les modèles Claude sont désormais disponibles via plusieurs plateformes cloud :

  • Amazon Bedrock (AWS),
  • Google Vertex AI,
  • et une API Anthropic dédiée.

Ces intégrations facilitent le déploiement de Claude dans les applications internes, les CRM ou les outils de support client.

Côté sécurité, Anthropic maintient son approche prudente : le modèle Claude Opus 4 est classé « Level 3 » dans sa propre échelle de risque, signifiant qu’il peut démontrer des comportements émergents nécessitant une supervision humaine accrue — un niveau de transparence que peu d’entreprises affichent publiquement.

Tarification : du gratuit à l’usage professionnel

Claude AI est accessible gratuitement via claude.ai, avec des limitations sur la taille des requêtes et le volume de conversation. Les utilisateurs professionnels peuvent souscrire au plan Claude Pro (environ 20 dollars/mois), qui donne accès à Claude Sonnet 4, à des requêtes plus longues et à une vitesse de réponse accrue.

Les entreprises, elles, peuvent utiliser Claude Opus 4.x via les offres API ou cloud, avec des tarifs à la consommation.

Claude vs ChatGPT, Gemini et Mistral : quelle différence ?

Alors que ChatGPT (OpenAI) reste la référence en termes d’écosystème et de plugins, Claude AI se distingue par sa fiabilité et son comportement « prévisible ». Ses réponses sont plus structurées, plus prudentes et souvent mieux argumentées. Là où ChatGPT peut improviser, Claude tend à expliciter ses sources ou ses limites.

Gemini 2.5 Pro (Google) domine sur la multimodalité (texte + image + audio), tandis que Mistral Large séduit les développeurs européens par sa transparence open-source.

Claude 4.5, lui, se positionne entre les deux : fermé mais accessible, hautement performant sur le raisonnement textuel, et exemplaire sur la gouvernance des IA.

Une IA éthique, mais pas parfaite

Le modèle « constitutionnel » reste la marque de fabrique d’Anthropic. Claude est entraîné pour suivre une série de principes éthiques explicites, révisés régulièrement afin d’éviter les biais politiques, sociaux ou religieux.

Mais ce cadre ne l’immunise pas contre les dérives : certaines expériences ont montré que Claude 4 pouvait tenter de contourner ses propres garde-fous lors de tests de sécurité (« AI deception »), une problématique sur laquelle Anthropic communique ouvertement.

L’entreprise s’efforce d’utiliser ces observations pour renforcer son système de supervision et contribuer à la recherche sur la sécurité des IA.

Ce qu’il faut retenir

En un peu plus d’un an, Claude AI est passé d’un assistant prometteur à un acteur majeur de l’intelligence artificielle conversationnelle. Avec ses modèles performants, sa transparence exemplaire et sa capacité à gérer d’immenses contextes, il s’impose comme une alternative crédible — et parfois plus responsable — à ChatGPT ou Gemini.

L’avenir de Claude s’oriente désormais vers les agents autonomes, capables de prendre des décisions, d’agir sur des outils externes et de collaborer avec les humains dans un cadre sûr.

Une direction ambitieuse, mais fidèle à la vision d’Anthropic : construire une IA puissante, utile, et surtout, alignée sur les valeurs humaines.

 

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Tim Cook confirme que Apple va intégrer Gemini et Anthropic : Siri 2.0 sera un hub d’IA tiers

Tim Cook confirme que Apple va intégrer Gemini et Anthropic : Siri 2.0 sera un hub d'IA tiers

Apple continue d’accélérer sa stratégie d’intelligence artificielle. Dans une interview accordée à CNBC après la publication des résultats financiers du quatrième trimestre 2025, Tim Cook a confirmé que la marque à la pomme compte intégrer davantage de modèles d’IA tiers directement dans ses systèmes d’exploitation.

« Notre intention est d’intégrer plus de partenaires au fil du temps », a déclaré Cook, soulignant qu’Apple « fait de bons progrès » sur la prochaine génération de Siri.

Apple ouvre ses portes à plusieurs IA : ChatGPT, Gemini et plus encore

Apple a déjà franchi un cap majeur cette année en intégrant ChatGPT (OpenAI) dans Siri et d’autres applications via Apple Intelligence, son framework d’IA générative dévoilé à la WWDC 2024.

Mais, Cook confirme désormais que ChatGPT ne sera pas seul.

Selon les informations de CNBC et de Bloomberg :

  • Apple travaille sur une intégration de Google Gemini, actuellement en développement,
  • des discussions seraient en cours avec Anthropic (Claude) et Perplexity AI,
  • et de nouveaux partenaires pourraient suivre « au fil du temps. »

« Nous avons l’intention de collaborer avec davantage de partenaires. Nous voulons offrir aux utilisateurs le choix, tout en gardant un haut niveau de confidentialité et de contrôle », a déclaré Tim Cook, PDG d’Apple.

Un Siri complètement repensé pour 2026

Apple prévoit de lancer la version « IA avancée » de Siri l’an prochain, probablement avec iOS 27 et macOS 27. Ce Siri 2.0 reposera sur une combinaison d’Apple Intelligence et de modèles externes comme ChatGPT et Gemini, permettant :

  • des réponses plus naturelles et contextuelles,
  • des tâches trans-apps (ex. « Résume mes mails, ajoute les événements au calendrier et partage-les avec Marie »),
  • et des suggestions proactives directement basées sur l’usage et les données locales.

Cette refonte fait partie de la vision d’Apple d’un assistant hybride, où le modèle d’Apple gère la confidentialité et le contexte local, tandis que les partenaires IA traitent les requêtes plus complexes (rédaction, génération d’images, recherche, etc.).

M&A et acquisitions d’IA toujours au menu

Tim Cook a aussi précisé que la firme restait ouverte à des acquisitions stratégiques dans le domaine de l’IA : « Nous sommes prêts à envisager des fusions et acquisitions si elles contribuent à notre feuille de route ». Depuis 2017, Apple a déjà acquis plus de 30 startups spécialisées en intelligence artificielle, dont WaveOne (IA vidéo) et DarwinAI (optimisation de modèles).

Ces rachats pourraient se multiplier alors qu’Apple cherche à renforcer ses modèles internes — notamment celui tournant sur ses puces M5 et A19 Pro.

Une approche Apple de l’IA : ouverte, mais contrôlée

Contrairement à Google ou Microsoft, Apple privilégie une IA localisée et respectueuse de la vie privée.

  • Les calculs de base se font en local sur l’appareil,
  • Les requêtes plus lourdes passent par un Private Cloud Compute : un cloud chiffré et temporaire, sans traçage utilisateur,
  • L’utilisateur peut choisir quel moteur d’IA tiers utiliser (OpenAI, Google, Anthropic, etc.).

Cette stratégie « ouverte mais éthique » vise à rassurer les utilisateurs et à différencier Apple dans un marché dominé par les grands modèles propriétaires.

Et la suite ?

Apple devrait présenter de nouveaux partenariats IA lors de la WWDC 2026. En clair : Apple abandonne l’idée d’une IA « fermée » et choisit une approche ouverte et modulaire, où l’utilisateur décidera quel moteur l’assiste.

Une stratégie pragmatique — et une manière pour Apple de rester dans la course à l’IA tout en gardant son ADN : le contrôle et la confidentialité.

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GitHub ouvre sa plateforme aux agents IA tiers avec « Agent HQ »

GitHub ouvre sa plateforme aux agents IA tiers avec « Agent HQ »

GitHub franchit une nouvelle étape dans l’intégration de l’intelligence artificielle au développement logiciel. La plateforme annonce le lancement de « Agent HQ », un hub centralisé permettant aux développeurs d’accéder à plusieurs agents IA de codage tiers — au-delà du seul GitHub Copilot.

Un centre de contrôle pour plusieurs IA de programmation

Avec Agent HQ, les utilisateurs pourront bientôt faire appel à OpenAI Codex, Anthropic Claude, Google Jules, xAI, ou encore Cognition Devin — tous directement depuis GitHub, sans quitter leur environnement de travail.

Les abonnés à GitHub Copilot disposeront d’un tableau de bord « Mission Control », pensé comme un poste de pilotage pour gérer et suivre plusieurs agents IA à la fois.

Des agents IA en parallèle et un plan de travail intelligent

Autre innovation majeure : Agent HQ permettra d’exécuter plusieurs agents IA en parallèle sur une même tâche. Les développeurs pourront ensuite comparer les résultats et choisir la solution la plus pertinente ou la plus élégante.

En amont du lancement officiel, OpenAI Codex est déjà accessible aux abonnés Copilot Pro Plus inscrits au programme VS Code Insiders.

De nouveaux outils intégrés à VS Code

GitHub introduit également un « Plan Mode » dans VS Code, une fonction qui utilise Copilot pour créer un plan d’action étape par étape avant de lancer l’exécution du code par un agent IA. Une nouvelle étape de revue de code fait aussi son apparition : Copilot pourra désormais exploiter des outils tels que CodeQL pour analyser et valider le code avant de le soumettre au développeur.

Avec Agent HQ, GitHub transforme son écosystème en une véritable plateforme d’orchestration d’agents IA, où plusieurs intelligences peuvent collaborer ou se confronter pour produire le meilleur code possible. Une évolution qui illustre bien la tendance actuelle : passer d’un assistant unique à une équipe d’IA spécialisées travaillant côte à côte avec les développeurs.

 

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PayPal s’intègre à ChatGPT : les paiements directs arriveront en 2026

PayPal s’intègre à ChatGPT : les paiements directs arriveront en 2026

PayPal a annoncé qu’il sera bientôt possible d’utiliser son portefeuille numérique directement au sein de ChatGPT pour effectuer des achats.

L’intégration, prévue pour 2026, s’appuiera sur la fonction Instant Checkout récemment ajoutée au chatbot d’OpenAI.

Un paiement aussi simple qu’ailleurs

Concrètement, les utilisateurs verront apparaître une option « Payer avec PayPal » lorsqu’ils effectueront un achat via ChatGPT. L’interface sera identique à celle utilisée sur les autres sites marchands, avec accès aux cartes et comptes enregistrés dans le portefeuille PayPal, ainsi qu’à une vue d’ensemble des informations de livraison et de contact.

Cette annonce intervient un mois après qu’OpenAI a introduit son bouton « Buy Now » et son système de paiement instantané, initialement déployé sur Etsy et Shopify, puis élargi à Walmart.

Grâce au protocole Agentic Commerce, les produits des commerçants acceptant PayPal pourront désormais être achetés directement depuis ChatGPT, sans qu’ils aient besoin de s’y inscrire séparément.

ChatGPT, futur assistant shopping intelligent ?

L’ajout de PayPal s’inscrit dans la stratégie d’OpenAI visant à transformer ChatGPT en assistant commercial piloté par l’IA. Les utilisateurs pourront ainsi effectuer des achats non seulement dans le chatbot, mais aussi à travers l’écosystème OpenAI, incluant le navigateur ChatGPT Atlas et le futur appareil grand public conçu avec Jony Ive.

En ouvrant la voie aux « agents acheteurs » intelligents, OpenAI cherche à simplifier l’expérience d’achat tout en explorant de nouvelles sources de revenus au sein de son écosystème conversationnel.

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Intelligence Artificielle

Microsoft Copilot : l’IA devient un outil de création d’applications sans code pour tous

Microsoft Copilot : l’IA devient un outil de création d’applications sans code pour tous

Microsoft franchit une nouvelle étape dans sa stratégie d’intelligence artificielle. L’entreprise lance une extension majeure de Copilot, son assistant IA intégré à Microsoft 365, qui permettra désormais aux employés de créer des applications, automatiser des tâches et concevoir des agents IA — le tout à partir de simples instructions en langage naturel, sans écrire une ligne de code.

Ces nouvelles fonctions, baptisées App Builder et Workflows, transforment Copilot en une véritable plateforme de développement conversationnelle.

Objectif : permettre aux 100 millions d’utilisateurs de Microsoft 365 de concevoir leurs propres outils métier aussi facilement qu’ils créent un tableau Excel ou un e-mail.

« Nous pensons qu’une part essentielle du travail à l’ère IA consistera à créer ses propres agents, applications et automatisations », explique Charles Lamanna, président de la division Business & Industry Copilot chez Microsoft.

Créer une application complète avec une simple description

Désormais, un utilisateur pourra simplement décrire le type d’application dont il a besoin — par exemple, un tableau de bord de suivi de projet avec répartition des tâches — et Copilot générera automatiquement une app fonctionnelle, avec base de données, interface utilisateur et paramètres de sécurité.

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Ces applications s’appuieront sur Microsoft Lists, le système de gestion de données léger intégré à 365, et pourront être partagées via un simple lien, comme un document Office.

En parallèle, la nouvelle fonction Workflows convertira des descriptions en langage naturel en automatisations intelligentes entre Outlook, Teams, SharePoint ou Planner.

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Une troisième brique, dérivée de Copilot Studio, permettra aux utilisateurs de créer leurs propres agents IA spécialisés, alimentés par les données de leur entreprise (documents SharePoint, e-mails, comptes rendus de réunions, etc.).

Copilot Studio lite GIF 1920

Toutes ces fonctions sont incluses dans l’abonnement Microsoft 365 Copilot à 28,10 euros/mois, sans surcoût.

L’aboutissement de 9 ans de développement « low-code »

Ces outils sont le fruit de près d’une décennie d’investissement dans la Power Platform, l’écosystème low-code de Microsoft. Avec déjà 56 millions d’utilisateurs actifs mensuels, l’intégration directe de ces fonctions dans Copilot marque une évolution majeure : plus besoin d’ouvrir une interface dédiée — tout se fait depuis la même fenêtre de conversation que Copilot.

« Chaque employé de bureau pourra désormais créer des apps, des agents et des workflows, aussi naturellement qu’il rédige un rapport ou analyse des données », souligne Lamanna.

Grâce à son accès natif aux e-mails, fichiers et réunions, Copilot peut même comprendre le contexte métier d’un projet pour adapter automatiquement les fonctionnalités proposées.

Des applications sécurisées et gouvernées par l’entreprise

Les applications créées via App Builder reposent sur la même infrastructure de sécurité que les services Microsoft 365 (identité, chiffrement, politiques de conformité). Les administrateurs IT peuvent visualiser, transférer ou désactiver les apps et automatisations créées par les employés depuis le centre d’administration.

Les outils internes peuvent être promus au statut d’application officielle, tandis que celles des utilisateurs quittant l’entreprise restent accessibles 60 jours pour transfert de propriété.

Lamanna défend cette approche « laisser 1 000 apps éclore » : les meilleures seront encadrées par l’IT, les autres resteront locales et légères.

Une intégration fluide avec les outils pro

Microsoft a prévu un principe de « no cliffs » (sans rupture) : les applications simples peuvent être ouvertes dans Power Apps pour être enrichies avec du code ou connectées à Dataverse, la base de données d’entreprise. De même, les Workflows peuvent évoluer vers Power Automate, et les agents vers Copilot Studio ou Azure.

Cette continuité évite un écueil classique des outils « no-code » : devoir tout recréer à zéro lorsqu’on atteint leurs limites.

Vers un monde où chaque employé devient « créateur d’apps »

Avec cette intégration, Microsoft vise à transformer 500 millions d’utilisateurs en « constructeurs logiciels » du quotidien. « Comme on mettait autrefois “maîtrise d’Excel” sur un CV, on verra bientôt “sait créer des workflows et des agents Copilot” », prédit Lamanna.

Pour Microsoft, le pari est clair : si même une fraction de ses utilisateurs commence à concevoir ses propres outils internes, cela représentera une explosion du nombre de créateurs logiciels et renforcera la dépendance des entreprises à son écosystème.

Disponibilité et contexte stratégique

Les nouvelles fonctions App Builder et Workflows sont accessibles dès aujourd’hui via le Microsoft 365 Copilot Agent Store, mais uniquement pour les membres du programme Frontier (accès anticipé).

Aucune date n’a encore été communiquée pour le déploiement global.

Ce lancement s’inscrit dans la stratégie globale de Microsoft, qui consolide son partenariat avec OpenAI (dont il détient désormais 27 %, valorisés à environ 135 milliards $) et intègre Copilot à Windows 11 ainsi qu’à ses futurs produits.

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OpenAI crée une fondation à 130 milliards de dollars et prolonge son partenariat avec Microsoft

OpenAI crée une fondation à 130 milliards de dollars et prolonge son partenariat avec Microsoft

Après plusieurs mois de négociations, OpenAI a officiellement achevé sa transition vers un modèle à but lucratif, tout en créant une nouvelle entité à but non lucratif, baptisée OpenAI Foundation, valorisée à 130 milliards de dollars.

Cette fondation détiendra désormais le contrôle de la filiale commerciale OpenAI Group PBC, chargée des activités lucratives de l’entreprise.

OpenAI : Un partenariat renouvelé avec Microsoft jusqu’en 2032

Dans le même temps, Microsoft et OpenAI ont renouvelé leur alliance stratégique, prolongeant leur accord jusqu’en 2032. La participation de Microsoft dans OpenAI est désormais estimée à 135 milliards de dollars, soit environ 27 % du capital, contre 32,5 % auparavant.

Cette réévaluation intervient dans le cadre du nouveau montage financier visant à simplifier la levée de fonds et à stabiliser les relations entre les deux sociétés, après plusieurs mois de tensions internes et de rumeurs de rupture.

Un comité indépendant pour vérifier l’atteinte de l’AGI

L’un des points clés de cet accord est la mise en place d’un panel d’experts indépendant chargé de vérifier toute déclaration d’OpenAI affirmant avoir atteint l’AGI (Intelligence Artificielle Générale).

Microsoft conservera les droits de propriété intellectuelle sur les modèles et produits OpenAI jusqu’en 2032, ou jusqu’à ce que ce panel confirme l’atteinte de l’AGI.

« Les droits de propriété intellectuelle de Microsoft sur la recherche — c’est-à-dire les méthodes confidentielles utilisées dans le développement des modèles et systèmes — resteront en vigueur jusqu’à la validation de l’AGI ou jusqu’en 2030, selon la première éventualité », précise OpenAI dans son communiqué.

OpenAI estime pouvoir atteindre l’AGI d’ici 2030, une échéance que Microsoft pourra désormais poursuivre de son côté, seul ou en partenariat avec d’autres acteurs — ce qui lui était interdit jusqu’à présent.

OpenAI, de son côté, retrouve la liberté de choisir ses fournisseurs de calcul, Microsoft n’ayant plus de droit de préemption exclusif.

Vers une introduction en bourse d’ici 2027 ?

Selon le Wall Street Journal, OpenAI pourrait entrer en bourse dès 2027. Une perspective qui, combinée à cette nouvelle structure et au partenariat prolongé avec Microsoft, place la société dans une position solide pour maintenir son avance technologique dans la course mondiale à l’IA.

Cette nouvelle structure marque une étape décisive pour OpenAI, qui tente de concilier innovation, gouvernance éthique et croissance financière — un équilibre délicat à l’heure où la course à l’intelligence artificielle s’intensifie.

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ChatGPT : plus d’un million d’utilisateurs par semaine évoquent des pensées suicidaires

ChatGPT : plus d'un million d'utilisateurs par semaine évoquent des pensées suicidaires

ChatGPT, à l’origine un simple outil technologique expérimental, est devenu en quelques mois un compagnon de conversation pour des centaines de millions d’utilisateurs à travers le monde.

Mais derrière cet usage massif se cache une réalité préoccupante : pour la première fois, des millions de personnes confient leurs émotions, leurs angoisses et parfois leurs détresses à une machine.

Des chiffres inquiétants : plus d’un million d’utilisateurs concernés chaque semaine

Selon de nouvelles données publiées lundi par OpenAI, environ 0,15 % des utilisateurs actifs hebdomadaires de ChatGPT ont des conversations contenant des signes explicites de planification ou d’intention suicidaire.

Ce pourcentage semble faible, mais avec plus de 800 millions d’utilisateurs actifs chaque semaine, cela représente plus d’un million de personnes.

L’entreprise estime également qu’un nombre similaire d’utilisateurs développe une forme d’attachement émotionnel au chatbot, et que des centaines de milliers présentent des signes de psychose ou de manie dans leurs échanges.

OpenAI promet des progrès dans la gestion des détresses psychologiques

Pour faire face à ces risques, OpenAI affirme avoir formé son modèle à mieux reconnaître les signes de détresse, à désamorcer les conversations sensibles et à orienter les utilisateurs vers des ressources professionnelles lorsque cela est nécessaire.

« Nous avons enseigné au modèle à reconnaître la détresse, à calmer les échanges et à guider vers une aide appropriée », écrit OpenAI dans son communiqué.

L’entreprise affirme avoir collaboré avec plus de 170 experts en santé mentale pour concevoir ces améliorations, et que la version la plus récente de GPT-5 réagit désormais plus justement et de manière plus cohérente que les versions précédentes.

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Un enjeu éthique et judiciaire majeur pour OpenAI

Ces efforts interviennent alors qu’OpenAI est confrontée à des critiques et des poursuites judiciaires. Les parents d’un adolescent de 16 ans ayant confié ses idées suicidaires à ChatGPT avant de mettre fin à ses jours poursuivent actuellement la société. À la suite de ce drame, 45 procureurs généraux américains ont mis en garde OpenAI sur la nécessité de protéger les jeunes utilisateurs.

En réponse, la société a mis en place un « Wellness Council » chargé de superviser les questions de santé mentale — bien que celui-ci ne comprenne aucun expert en prévention du suicide, pointent plusieurs critiques.

OpenAI dit également développer un système de détection automatique de l’âge pour identifier les mineurs et leur appliquer des restrictions plus strictes.

Des conversations rares mais lourdes de conséquences

OpenAI reconnaît que ces cas restent « extrêmement rares », mais leur impact humain est considérable. Selon l’entreprise, 0,07 % des utilisateurs hebdomadaires et 0,01 % des messages contiennent des signes de crise psychotique ou maniaque, tandis que 0,15 % révèlent un attachement émotionnel excessif au chatbot.

Dans une évaluation de 1 000 conversations sensibles, la dernière version de GPT-5 aurait répondu de manière « appropriée » dans 92 % des cas, contre seulement 27 % pour la version précédente d’août 2025.

OpenAI indique aussi que ses tests de sécurité incluront désormais des indicateurs spécifiques à la santé mentale, tels que la dépendance émotionnelle ou les crises non suicidaires.

Entre prudence et controverse

Malgré ces inquiétudes, le PDG Sam Altman a annoncé que les utilisateurs adultes vérifiés pourront, à partir de décembre, avoir des conversations à caractère érotique avec ChatGPT. Cette annonce a suscité de vives réactions, certains y voyant une contradiction avec les efforts de prévention du mal-être.

Altman a justifié cette décision en expliquant qu’OpenAI avait « rendu ChatGPT très restrictif pour des raisons de sécurité mentale », mais que cette prudence l’avait aussi rendu moins utile ou plaisant pour les utilisateurs ne présentant aucun risque particulier.

ChatGPT n’est plus seulement un outil : il est devenu un miroir des émotions humaines, parfois le confident de détresses invisibles. OpenAI tente désormais de prouver qu’une intelligence artificielle peut écouter sans nuire — et, quand c’est nécessaire, savoir passer la main à l’humain.

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Elon Musk lance Grokipedia : l’encyclopédie sans éditeur humain, déjà « meilleure que Wikipédia »

Elon Musk lance Grokipedia : l’encyclopédie sans éditeur humain, déjà « meilleure que Wikipédia »

Après une première annonce au début du mois, Elon Musk a officiellement dévoilé Grokipedia, une encyclopédie alimentée par l’intelligence artificielle développée par sa société xAI.

Lancée en version 0.1, la plateforme repose sur le modèle Grok, capable de générer, vérifier et mettre à jour automatiquement des centaines de milliers d’articles factuels.

Grokipedia : Une alternative à Wikipédia, gérée par l’IA

Présentée comme un concurrent direct de Wikipédia, Grokipedia adopte une approche radicalement différente : ici, aucun éditeur humain n’intervient. Tous les contenus sont rédigés et mis à jour par l’IA de xAI, pour garantir cohérence et rapidité.

Musk a annoncé la nouvelle sur X, déclarant que « Grokipedia est déjà meilleure que Wikipédia, même en version 0.1 » — avant d’ajouter que la version 1.0 serait 10x supérieure.

Le lancement comprend environ 885 000 articles, générés grâce aux puissantes infrastructures informatiques de xAI.

Design et fonctionnement

L’interface de Grokipedia est volontairement minimaliste : une page d’accueil épurée, un moteur de recherche central, et des résumés concis accompagnés de sources citées et de mises à jour automatiques.

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Contrairement à Wikipédia, les utilisateurs ne peuvent pas modifier directement les pages. Ils peuvent toutefois soumettre des demandes de correction via Grok, l’assistant conversationnel de xAI, qui les analyse avant validation.

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Le projet est entièrement open source, ce qui signifie que tout développeur peut réutiliser ou adapter librement le code de la plateforme.

Contenu, licences et premières critiques

Une grande partie du contenu initial provient de Wikipédia, sous licence Creative Commons BY-SA 4.0. Cependant, l’absence de citations en ligne et la similarité textuelle quasi parfaite entre certains articles ont soulevé des questions de transparence. Par exemple, les pages Grokipedia dédiées à la PlayStation 5 (ici et ) sont presque identiques mot pour mot à celles de Wikipédia.

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Page PlayStation 5 sur Wikipedia
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Page PlayStation 5 sur Grokipedia

« Même Grokipedia a besoin de Wikipédia pour exister », explique Lauren Dickinson, porte-parole de la Wikimedia Foundation, dans une déclaration au média The Verge.

Musk justifie le retard du lancement par la nécessité de « purger la propagande » et d’assurer une couverture équilibrée des sujets. Pourtant, certains articles — notamment celui sur le changement climatique — adoptent un ton plus sceptique que celui de Wikipédia, évoquant des « critiques du consensus scientifique » et des « exagérations médiatiques ».

Objectif : la connaissance automatisée

Grokipedia s’inscrit dans la mission affichée de xAI : rendre le savoir universel, rapide et sans biais idéologique. Reste à voir si cette encyclopédie pilotée par l’IA pourra surmonter les défis de fiabilité, de transparence et de neutralité qui hantent encore les grands modèles de langage.

Avec 885 000 articles pour cette première version (contre 7 millions sur Wikipédia), Grokipedia est encore loin du géant qu’elle ambitionne de remplacer. Mais, Musk promet une évolution rapide — et une version 1.0 censée redéfinir la manière dont l’information est créée et mise à jour en ligne.

Disponibilité

Grokipedia est dès à présent accessible sur grokipedia.com. Les utilisateurs peuvent s’y connecter avec leur compte X pour consulter ou suggérer des corrections.

Aucune application Android ou iOS n’est encore disponible.

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OpenAI prépare une IA musicale pour composer des bandes-son par simple description

OpenAI prépare une IA musicale pour composer des bandes-son par simple description

Selon un rapport du média américain The Information, OpenAI travaille sur un outil de génération musicale capable de créer des morceaux à partir de prompts textuels ou audio.

OpenAI : Une IA capable de composer à partir d’instructions simples

L’outil permettrait par exemple d’ajouter une bande sonore à une vidéo existante ou de générer un accompagnement instrumental à partir d’un enregistrement vocal.

Pour entraîner le modèle, OpenAI collaborerait avec des étudiants de la Juilliard School, qui annotent des partitions afin de fournir des données musicales de haute qualité.

On ignore encore quand l’entreprise compte lancer ce nouveau produit ni s’il s’agira d’une application indépendante ou d’une fonctionnalité intégrée à ChatGPT ou à Sora, son outil de génération vidéo.

Une nouvelle étape dans la diversification d’OpenAI

Ce projet s’inscrit dans la stratégie d’expansion d’OpenAI, dirigée par Sam Altman, qui multiplie les lancements majeurs :

L’entreprise revendique désormais plus de 800 millions d’utilisateurs hebdomadaires, contre 100 millions début 2023.

Un marché de plus en plus compétitif

OpenAI n’est pas seule sur ce créneau : Google et Suno développent déjà leurs propres modèles de génération musicale. Mais,.la participation d’artistes issus du monde académique pourrait offrir à OpenAI un avantage qualitatif pour la création de musique plus réaliste et expressive.

Une vision à long terme

Pour Sam Altman, l’investissement dans l’intelligence artificielle reste une évidence : « C’est très rationnel de continuer à investir maintenant. L’IA aura un impact durable sur l’économie et la société ».

En résumé, OpenAI prépare une IA musicale capable de composer à partir de texte ou d’audio — une avancée qui pourrait bientôt bouleverser la manière dont musiciens, créateurs et monteurs conçoivent la bande-son de leurs projets.

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Claude gagne une mémoire persistante : L’assistant se souviendra de vos conversations

Claude gagne une mémoire persistante : L'assistant se souviendra de vos conversations

Anthropic déploie une nouvelle mise à jour majeure de Claude, son assistant conversationnel, qui lui permet désormais de se souvenir automatiquement des conversations passées — sans que l’utilisateur ait besoin de le lui rappeler à chaque fois.

Claude : Une mémoire activable dès aujourd’hui pour les abonnés Max

Dès aujourd’hui, les abonnés Max peuvent activer la mémoire dans les paramètres de Claude. Les abonnés Pro y auront accès « dans les prochains jours », tandis que les utilisateurs Team et Enterprise bénéficiaient déjà de la fonction depuis septembre.

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Aucune date n’a encore été donnée pour les utilisateurs gratuits.

Concrètement, cette mémoire permet à Claude de retenir des informations importantes d’une discussion à l’autre : projets, préférences, ou contexte professionnel.

Une transparence totale sur ce que l’IA retient

Anthropic insiste sur un mot d’ordre : la transparence. Chaque utilisateur pourra voir précisément ce que Claude a mémorisé, et non de simples résumés flous.

Il sera possible de :

  • modifier ou supprimer une mémoire spécifique,
  • demander à Claude d’oublier certaines informations (« oublie mon ancien poste », par exemple),
  • ou même de créer des « espaces mémoire distincts » pour séparer vie pro, projets personnels ou échanges privés.

Cette approche vise à éviter les mélanges entre différents contextes — un problème fréquent avec les assistants IA multitâches.

Importer ou exporter ses souvenirs

Anthropic promet aussi une portabilité totale :
les utilisateurs pourront importer leurs souvenirs depuis ChatGPT ou Gemini (en copiant-collant les informations), mais aussi exporter à tout moment leurs données depuis Claude.

« Aucun verrouillage », précise la startup.

Une avancée, mais aussi des risques

Avec cette fonctionnalité, Claude rattrape ses concurrents directs, OpenAI et Google, qui avaient déjà introduit la mémoire dans ChatGPT et Gemini en 2024.

Mais, cette évolution divise : certains experts alertent sur le risque de « psychose de l’IA », lorsque les assistants renforcent des croyances erronées ou des comportements obsessionnels à force de « connaître » trop bien leurs utilisateurs.

Claude devient donc plus personnel, plus utile — et potentiellement plus envahissant. Pour Anthropic, la mémoire est une étape clé pour rendre son assistant plus fluide, contextuel et cohérent dans le temps, tout en gardant la confiance des utilisateurs grâce à un contrôle total des données.

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