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Intelligence Artificielle

L’intelligence artificielle (IA) transforme de nombreux secteurs, de la santé à la finance, en passant par l’éducation et la sécurité. Explorez comment l’IA est utilisée pour automatiser des tâches, augmenter l’efficacité et créer de nouvelles opportunités de marché.

Nos discussions incluent également les défis éthiques et les implications sociétales de l’adoption de l’IA, fournissant une perspective équilibrée sur ce développement technologique clé.

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OpenAI lance son App Directory : ChatGPT devient un véritable App Store de l’IA

OpenAI lance son App Directory : ChatGPT devient un véritable App Store de l'IA

OpenAI accélère sa transformation de simple chatbot en plateforme applicative à part entière. Mercredi soir, l’entreprise a officiellement lancé un App Directory, un espace dédié permettant de parcourir l’ensemble des outils actuellement disponibles dans ChatGPT.

Dans le même temps, OpenAI a ouvert son SDK aux développeurs, leur permettant de créer de nouvelles expériences interactives fonctionnant directement à l’intérieur de l’interface du bot.

Un mouvement stratégique majeur, qui rapproche clairement ChatGPT d’un modèle comparable à un App Store de l’IA.

Une promesse annoncée, désormais concrète

Le mois dernier, le CEO d’OpenAI, Sam Altman, avait donné le ton : « Nous prévoyons de construire, au fil du temps, les fonctionnalités évidentes que l’on attend d’une plateforme robuste ».

L’ouverture d’un magasin d’applications est sans doute l’une des étapes les plus emblématiques de cette ambition. Désormais, ChatGPT n’est plus seulement un outil conversationnel : il devient un environnement extensible, capable d’héberger des services tiers directement dans son interface.

Les « connecteurs » deviennent officiellement des applications

Autre changement important : OpenAI a revu sa terminologie. Les anciens connecteurs, qui permettaient d’importer des données depuis des services externes comme Google Drive ou Dropbox, sont désormais requalifiés en « apps ».

Concrètement, les chat connectors deviennent des apps avec recherche de fichiers, les deep research connectors deviennent des apps de recherche approfondie, les synced connectors deviennent des apps synchronisées.

Selon la documentation officielle, ces applications peuvent également exploiter les données issues de la mémoire de ChatGPT, si cette fonctionnalité est activée. Par ailleurs, pour les utilisateurs Free, Plus, Go et Pro, OpenAI précise que certaines informations peuvent être utilisées pour entraîner ses modèles — à condition que l’option « améliorer le modèle pour tout le monde » soit activée.

Un point qui, sans surprise, soulève déjà des questions autour de la confidentialité et du contrôle des données.

Des apps interactives de plus en plus puissantes

Pour les usages les plus avancés, OpenAI met en avant une nouvelle génération d’applications véritablement interactives, déjà amorcée en octobre avec des partenaires comme Spotify ou Zillow.

Depuis, ces apps s’étendent géographiquement :

  • Spotify dans ChatGPT est désormais disponible au Royaume-Uni, en Suisse et dans l’ensemble de l’Union européenne,
  • une app Apple Music a fait son apparition, permettant de rechercher de la musique, créer des playlists et gérer une bibliothèque directement depuis la conversation,
  • DoorDash rejoint également l’écosystème, avec une promesse claire : transformer une idée de recette ou un plan de repas en panier d’achat prêt à commander, sans quitter ChatGPT.

Ces intégrations illustrent parfaitement la vision d’OpenAI : faire du chatbot une interface universelle, capable de relier intention, décision et action dans un seul flux.

Une stratégie ambitieuse… mais encore floue sur le modèle économique

Si la direction prise est limpide sur le plan produit, une question majeure reste en suspens : comment OpenAI compte monétiser durablement cet écosystème ?

L’entreprise n’a pour l’instant donné aucune réponse précise sur la façon dont ce nouvel App Directory — ni l’intégration poussée de services tiers — contribuera à rendre son activité réellement profitable.

Partage des revenus avec les développeurs ? Commissions sur les transactions ? Abonnements premium enrichis par les apps ? Le flou demeure.

ChatGPT, vers un nouveau centre de gravité du numérique ?

Avec cet App Directory et l’ouverture de son SDK, OpenAI confirme une chose : ChatGPT n’est plus conçu comme un simple assistant, mais comme une plateforme centrale, capable d’absorber des services, des workflows et des expériences complètes.

Reste à voir si cette ambition se traduira par un modèle économique viable — et si les utilisateurs accepteront que leur interface d’IA devienne, à terme, un véritable hub commercial et applicatif.

Une chose est sûre : la bataille pour devenir l’App Store de l’IA ne fait que commencer.

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Google déploie Gemini 3 Flash : un modèle IA plus rapide devient la nouvelle base de Gemini et de Search

Google déploie Gemini 3 Flash : un modèle IA plus rapide devient la nouvelle base de Gemini et de Search

Google accélère encore le rythme de ses mises à jour IA. L’entreprise vient d’annoncer Gemini 3 Flash, une version plus rapide et plus efficiente de son modèle phare, qui devient le nouveau modèle par défaut dans l’application Gemini — et désormais aussi dans le mode IA de Google Search.

Ce lancement intervient à peine un mois après l’arrivée de Gemini 3 Pro, la version la plus avancée du modèle, saluée pour ses progrès en raisonnement, en code et en traitement multimodal (texte, images et vidéos).

Gemini 3 Flash reprend cette base technologique, tout en mettant l’accent sur la latence réduite, le coût et la vitesse d’exécution.

Gemini 3 Flash : Un bond en avant pour la majorité des utilisateurs

Selon Tulsee Doshi, senior director et responsable produit chez Google DeepMind, le passage à Gemini 3 Flash constitue une amélioration majeure pour l’expérience quotidienne : « Avec Gemini 3 Flash, les utilisateurs bénéficieront d’un temps de réponse nettement plus rapide, tout en obtenant des réponses plus détaillées et nuancées que celles de Gemini 2.5 Flash ».

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Google affirme même que Gemini 3 Flash dépasse les performances de l’ancien modèle phare Gemini 2,5 Pro, tout en fonctionnant à une fraction de son coût. Un équilibre stratégique qui permet à Google de généraliser un niveau de raisonnement avancé sans sacrifier la rapidité.

Gemini 3 Flash devient le moteur du Search « AI Mode »

L’un des changements les plus significatifs concerne Google Search. Gemini 3 Flash devient désormais le modèle par défaut du mode IA, cette nouvelle version conversationnelle de la recherche qui s’éloigne des traditionnels liens bleus.

Dans ce mode, les réponses sont formulées comme par un chatbot, les utilisateurs peuvent poser des questions de suivi, et les requêtes complexes sont traitées de manière contextuelle.

Google explique que les capacités renforcées de Gemini 3 Flash en raisonnement, utilisation d’outils et multimodalité permettent à AI Mode de répondre à des questions complexes avec plus de précision, sans compromis sur la vitesse.

Exemple mis en avant par Google : la génération d’un plan détaillé à partir d’une série d’images et de vidéos peut désormais se faire en quelques secondes.

Un modèle pensé aussi pour les développeurs

Gemini 3 Flash n’est pas réservé au grand public. Le modèle est également déployé pour les développeurs, notamment via Vertex AI, Canvas, et les outils Gemini pour la création assistée.

Des premiers retours d’utilisateurs avancés indiquent que le modèle est nettement plus rapide que Gemini 2.5 Flash, notamment pour des tâches comme la génération de sites web ou de prototypes à partir d’un simple prompt.

Gemini 3 Pro reste disponible pour les tâches les plus lourdes

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En parallèle, Google continue de pousser Gemini 3 Pro, désormais accessible à tous les utilisateurs aux États-Unis. Dans AI Mode, il est possible de sélectionner l’option « Thinking with 3 Pro », destinée aux requêtes nécessitant un raisonnement plus profond, une résolution de problèmes complexes, et une analyse multi-étapes.

Google renforce également l’intégration de Nano Banana Pro, son modèle d’image le plus avancé, pour la génération et l’édition visuelle directement depuis la recherche.

Les abonnés Google AI Pro et Ultra bénéficient de limites d’utilisation plus élevées pour ces modèles avancés.

Avec Gemini 3 Flash, Google affine sa stratégie face à une concurrence de plus en plus agressive. OpenAI a récemment lancé GPT-5.2 et un nouveau modèle d’image de génération avancée, renforçant la bataille sur la vitesse, la qualité et le coût.

En faisant de Gemini 3 Flash le socle par défaut de ses produits grand public, Google envoie un message clair : l’IA avancée ne doit plus être réservée à une élite, mais devenir instantanée, fluide et omniprésente.

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DeepSeek : soupçons de contrebande de puces Nvidia Blackwell pour entraîner l’IA chinoise

DeepSeek : soupçons de contrebande de puces Nvidia Blackwell pour entraîner l'IA chinoise

Vous vous souvenez de DeepSeek ? Début 2025, cette start-up chinoise d’intelligence artificielle a brièvement créé la surprise en détrônant ChatGPT pour devenir l’application gratuite la plus téléchargée sur l’App Store. Mais, ce n’est pas ce succès éphémère qui a fait de DeepSeek un sujet brûlant dans l’écosystème tech mondial.

La véritable onde de choc venait d’ailleurs : son coût d’entraînement annoncé à seulement 6 millions de dollars, soit entre 1 % et 10 % du budget nécessaire pour entraîner des modèles comme GPT-4 ou Claude 3. Un chiffre si bas qu’il a immédiatement suscité fascination… puis scepticisme.

DeepSeek : Une IA peu fiable et idéologiquement alignée

L’enthousiasme n’a pas duré longtemps. Quelques semaines plus tard, plusieurs tests indépendants ont livré un verdict sévère.

DeepSeek affichait un taux de précision d’à peine 17 %, se classant 10e sur 11 chatbots évalués, derrière ChatGPT et Gemini. Plus préoccupant encore :

  • 39 % des réponses contenaient des affirmations fausses,
  • 53 % des requêtes liées à l’actualité recevaient des réponses vagues ou inutiles,
  • et, point le plus sensible, DeepSeek adoptait systématiquement la position de Pékin sur des sujets géopolitiques — même lorsque la Chine n’était pas mentionnée dans la question.

Ces résultats ont rapidement terni l’image d’une IA présentée comme révolutionnaire, révélant au contraire des biais idéologiques marqués et une fiabilité très limitée.

Des GPU Nvidia Blackwell… introduits clandestinement ?

L’affaire a pris une tournure bien plus grave avec la récente publication d’un rapport de The Information. Selon ce document, DeepSeek utiliserait entre 2 000 et 2 300 GPU Nvidia Blackwell (B100 et B200) pour entraîner son prochain modèle d’IA.

Problème majeur : ces puces sont strictement interdites à l’exportation vers la Chine en vertu des restrictions américaines. Washington justifie ces interdictions par deux objectifs clairs :

  1. conserver une avance stratégique dans la course mondiale à l’IA,
  2. empêcher que ces technologies ne tombent entre les mains de l’armée chinoise.

Le rapport affirme que ces GPU auraient été achetés par de faux data centers en Asie du Sud-Est, autorisés à s’en procurer, avant d’être démontés, dissimulés et expédiés en Chine sous couvert d’autres marchandises.

Nvidia minimise… mais les faits interrogent

Face à ces accusations, Nvidia a fermement réagi, qualifiant ces scénarios de « hautement improbables ». Un porte-parole a déclaré : « Nous n’avons reçu aucune preuve crédible de data centers fantômes destinés à tromper Nvidia et ses partenaires avant d’être démantelés et reconstruits ailleurs ».

Une position pour le moins étonnante, alors que le Département de la Justice américain a récemment démantelé un réseau ayant introduit en Chine plus de 160 millions de dollars de GPU Nvidia H100 et H200.

Autre détail troublant : après les premières révélations, Nvidia a discrètement ajouté un système de géolocalisation logicielle, surnommé en interne une « laisse numérique », afin de vérifier l’emplacement réel de ses puces. Une mesure qui suggère que le constructeur prend la menace bien plus au sérieux qu’il ne l’admet publiquement.

DeepSeek nie et évoque Huawei

De son côté, DeepSeek rejette catégoriquement ces accusations. L’entreprise affirme entraîner son prochain modèle à l’aide de GPU Nvidia H800 (version bridée autorisée en Chine), et de puces Huawei Ascend 910C.

En Chine, la puce la plus avancée reste l’Ascend 910B, fabriquée par SMIC en 7 nm, un processus nettement inférieur au 4 nm de TSMC utilisé pour les GPU Nvidia H200. Cette différence technologique explique pourquoi les solutions domestiques chinoises peinent à rivaliser avec les accélérateurs américains.

Dans une décision aussi audacieuse que controversée, le président Donald Trump a récemment autorisé Nvidia à exporter le GPU H200 vers certains clients chinois, tout en faisant de l’État américain un partenaire à hauteur de 25 % des revenus générés. Sur le papier, l’idée est brillante : taxer directement l’appétit chinois pour les technologies américaines. Dans les faits, Pékin pourrait restreindre volontairement l’accès au H200 afin de favoriser ses propres champions nationaux comme Huawei.

Résultat : Nvidia reste extrêmement prudent dans ses prévisions de ventes, et la manne financière espérée par Washington pourrait bien rester largement théorique.

Une affaire révélatrice des tensions mondiales autour de l’IA

L’affaire DeepSeek illustre parfaitement les lignes de fracture actuelles : course effrénée à l’IA, guerre technologique entre les États-Unis et la Chine, dépendance critique aux semi-conducteurs avancés, et instrumentalisation politique des modèles d’IA.

Entre soupçons de contrebande, performances discutables et alignement idéologique, DeepSeek est passé en quelques mois du statut de prodige low-cost à celui de symbole des dérives et tensions de l’IA mondiale.

Une chose est sûre : dans la bataille de l’intelligence artificielle, les lignes de code sont désormais aussi stratégiques que les pipelines de pétrole ou les routes maritimes.

 

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OpenAI lance GPT Image 1.5 et transforme ChatGPT en studio de création visuelle

OpenAI lance GPT Image 1.5 et transforme ChatGPT en studio de création visuelle

OpenAI accélère sur le terrain de la création visuelle. L’entreprise a annoncé le lancement de GPT Image 1.5, son nouveau modèle phare de génération d’images, accompagné d’une interface entièrement repensée dans ChatGPT.

Objectif : passer d’un outil ludique et expérimental à un véritable studio créatif, plus rapide, plus précis et pensé pour des usages concrets, notamment professionnels.

Le nouveau modèle est disponible dès aujourd’hui pour tous les utilisateurs, y compris via l’API.

Un modèle plus rapide, plus précis, plus fidèle aux intentions

Selon OpenAI, GPT Image 1.5 est capable de générer des images jusqu’à quatre fois plus rapidement que les versions précédentes. Mais, le véritable progrès se situe ailleurs : dans la capacité du modèle à comprendre et respecter l’intention de l’utilisateur, en particulier lors de la modification d’images existantes.

Parmi les améliorations clés :

  • éditions photo plus ciblées et fiables,
  • essayages de vêtements et de coiffures plus crédibles,
  • filtres stylistiques et transformations conceptuelles,
  • meilleure conservation de l’essence visuelle de l’image d’origine.

Autrement dit, l’IA ne se contente plus de « refaire une image », elle apprend à travailler avec elle.

Une nouvelle interface dédiée aux images dans ChatGPT

OpenAI a également revu l’expérience utilisateur. ChatGPT intègre désormais un onglet Images dédié, accessible depuis la barre latérale. Celui-ci propose des filtres prédéfinis, des styles populaires, des idées et prompts tendance, des outils visuels permettant de tester des transformations sans forcément rédiger de longues instructions textuelles.

Pour Fidji Simo, CEO of Applications chez OpenAI, le constat est clair : « Créer et éditer des images est une tâche différente, qui mérite un espace pensé pour le visuel. ».

Cette évolution marque une rupture avec l’approche purement conversationnelle qui dominait jusque-là.

Des capacités d’édition enfin exploitables au quotidien

L’un des points faibles historiques des générateurs d’images par IA résidait dans leur manque de cohérence lors des retouches successives. GPT Image 1.5 s’attaque frontalement à ce problème.

Le modèle est désormais capable de :

  • ajouter ou supprimer des éléments précis,
  • fusionner ou transposer des objets,
  • conserver l’éclairage, la composition et l’apparence des personnes,
  • améliorer nettement le rendu du texte (lettres lisibles, petites tailles, densité élevée),
  • mieux gérer les visages dans les scènes de groupe.

OpenAI affirme que le modèle suit les instructions de manière plus fiable, réduisant les approximations et les « effets surprises » frustrants.

ChatGPT GPT Image 1.5 Generee Pa

Une offensive clairement orientée vers les entreprises

Derrière ces améliorations techniques, la stratégie est limpide. OpenAI positionne GPT Image 1.5 comme un outil professionnel, adapté à la création de visuels produits, le prototypage design, le marketing, ou la communication visuelle.

Dans un contexte de pression accrue des investisseurs, l’entreprise cherche à transformer ChatGPT en une plateforme créative monétisable, capable de rivaliser avec des solutions de design traditionnelles.

Fidji Simo parle d’un passage « d’une génération d’images de nouveauté à une création visuelle pratique et à haute fidélité ».

Une concurrence de plus en plus agressive

Cette annonce intervient dans un contexte de forte intensification de la concurrence. Le récent succès viral de Google Nano Banana a marqué les esprits, tandis que d’autres acteurs avancent rapidement :

  • Qwen-Image d’Alibaba, capable de générer du texte lisible en chinois et en anglais,
  • Flux.2 de Black Forest Labs, modèle open source très performant,
  • Stable Diffusion, toujours très présent dans l’écosystème créatif.

La bataille ne se joue plus seulement sur la qualité brute des images, mais sur la fiabilité, la vitesse et l’intégration dans des flux de travail réels.

Vers un ChatGPT devenu studio créatif

Avec GPT Image 1.5, OpenAI ne cherche plus seulement à impressionner. L’entreprise veut installer ChatGPT comme un outil de production visuelle à part entière, capable de répondre aux besoins du quotidien comme à ceux des professionnels.

La promesse est ambitieuse : transformer l’IA générative en un partenaire créatif crédible, rapide et précis. Reste à voir si les utilisateurs — et surtout les entreprises — adopteront massivement cette nouvelle approche.

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Google intègre NotebookLM à Gemini : une avancée majeure pour la recherche assistée par IA

Google intègre NotebookLM à Gemini : une avancée majeure pour la recherche assistée par IA

NotebookLM est sans doute l’un des outils d’IA les plus puissants jamais lancés par Google — et aussi l’un des plus sous-estimés. Jusqu’ici cantonné à une interface séparée, NotebookLM commence désormais à s’intégrer directement à Gemini, une évolution logique qui pourrait profondément transformer la manière dont les utilisateurs exploitent l’IA pour l’analyse et la recherche.

NotebookLM fait son entrée dans Gemini, discrètement

Selon Alexey Shabanov de TestingCatalog, Google a entamé un déploiement progressif de NotebookLM au sein de Gemini. Cette intégration permet aux utilisateurs d’attacher directement des notebooks à une conversation Gemini afin d’enrichir le contexte et d’obtenir des réponses plus précises, plus profondes et mieux ancrées dans leurs propres documents.

Shabanov avait repéré cette fonctionnalité dès novembre, à la suite d’un APK teardown révélant des références à NotebookLM dans Gemini. Le week-end dernier, Google aurait commencé un premier déploiement très limité.

Pour l’instant, l’accès reste extrêmement restreint : la source indique que seul un de ses cinq comptes affiche la nouvelle option. De notre côté, aucun signe de NotebookLM n’apparaît encore dans Gemini, y compris sur un compte Pro.

Comment fonctionne l’intégration NotebookLM dans Gemini ?

Une fois activée, la fonctionnalité se matérialise par une nouvelle option « NotebookLM » dans le menu de pièces jointes (icône « + ») de Gemini.

Le principe est simple mais puissant :

  1. l’utilisateur sélectionne un notebook existant,
  2. Gemini peut alors analyser, synthétiser, comparer ou raisonner exclusivement à partir des contenus de ce notebook,
  3. le tout sans quitter l’interface Gemini.

À tout moment, il est possible de revenir au notebook source via le bouton Sources, qui ouvre directement l’interface NotebookLM. L’expérience devient ainsi fluide, continue et contextuelle — exactement ce qui manquait jusqu’ici.

Pourquoi cette intégration change tout

NotebookLM est conçu pour travailler sur des corpus fermés : notes personnelles, documents de recherche, articles, PDFs, transcriptions, etc. En l’intégrant à Gemini, Google permet enfin de combiner la puissance de raisonnement des derniers modèles Gemini avec la rigueur documentaire de NotebookLM.

Concrètement, cela signifie des réponses moins sujettes aux hallucinations, une IA capable de raisonner sur des documents complexes, et une continuité parfaite entre exploration, analyse et synthèse.

Pour les chercheurs, journalistes, étudiants, juristes ou analystes, c’est un véritable changement de paradigme.

Un déploiement encore très limité… mais prometteur

À ce stade, Google n’a fait aucune annonce officielle. Tout indique qu’il s’agit d’un test à très petite échelle, probablement destiné à valider l’intégration avant un lancement plus large.

Si l’histoire récente de Gemini nous apprend quelque chose, c’est que Google préfère désormais tester discrètement ses nouvelles fonctionnalités avant de les généraliser. Une annonce officielle devrait logiquement accompagner un déploiement plus massif dans les semaines à venir.

Gemini devient peu à peu une plateforme, pas juste un chatbot

Avec cette intégration, Gemini évolue clairement vers autre chose qu’un simple assistant conversationnel. Il devient une interface centrale capable de mobiliser différents outils spécialisés — recherche, raisonnement, documents, sources personnelles — sans rupture d’expérience.

NotebookLM dans Gemini, ce n’est pas une petite fonctionnalité de plus. C’est un signal fort : Google est en train de bâtir une IA de travail, pas seulement une IA de démonstration.

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Google réinvente Gemini Deep Research : l’agent IA qui prépare l’ère où l’on ne « cherche » plus, on délègue

Google réinvente Gemini Deep Research : l’agent IA qui prépare l’ère où l’on ne « cherche » plus, on délègue

Google avance ses pions dans la course aux agents IA autonomes. Ce jeudi, le géant de Mountain View a dévoilé une version entièrement repensée de Gemini Deep Research, désormais propulsée par son modèle le plus ambitieux à ce jour : Gemini 3 Pro.

L’objectif ne se limite plus à produire de longs rapports de recherche. Google veut faire de Deep Research un moteur universel d’analyse, intégrable directement dans des applications tierces — un changement stratégique qui anticipe un futur où les humains ne « googlent » plus, mais confient leurs questions à des agents intelligents capables d’explorer, raisonner et décider à leur place.

Gemini Deep Research : De l’outil de recherche au moteur agentique

Jusqu’ici, Gemini Deep Research était surtout perçu comme un outil avancé de synthèse documentaire. Capable d’ingérer d’énormes volumes d’informations, il s’est déjà imposé dans des usages exigeants :

  • due diligence financière,
  • recherche pharmaceutique,
  • analyse de toxicité médicamenteuse,
  • veille réglementaire ou scientifique.

La nouveauté majeure réside ailleurs : les développeurs peuvent désormais intégrer directement ces capacités dans leurs propres produits grâce à la toute nouvelle Interactions API.

Cette API marque une étape clé dans la vision « agent-first » de Google. Elle permet de contrôler finement la manière dont un agent interagit avec les données, pose des sous-questions, planifie des étapes de recherche, et synthétise des résultats intermédiaires.

En clair, Google ne vend plus seulement un chatbot intelligent, mais un cerveau de recherche modulaire, prêt à être embarqué dans des applications métier.

Gemini 3 Pro : la promesse d’une IA plus factuelle, moins hallucinée

Au cœur de cette refonte se trouve Gemini 3 Pro, que Google présente comme son modèle le plus factuel à ce jour. Une affirmation stratégique, tant le problème des hallucinations reste le talon d’Achille des agents autonomes.

Dans les tâches de raisonnement long — celles qui s’étendent sur des dizaines de minutes, voire des heures — une seule décision erronée peut invalider l’ensemble du travail. Plus un agent prend de décisions seul, plus le risque s’accumule.

Google affirme avoir entraîné Gemini 3 Pro pour minimiser ces erreurs cumulatives, un prérequis indispensable pour des agents capables de mener des enquêtes complexes sans supervision humaine constante.

Une intégration progressive dans l’écosystème Google

Sans surprise, Google ne compte pas garder Deep Research cantonné à un produit isolé. L’entreprise a confirmé que l’agent sera progressivement intégré à Google Search,Google Finance, l’application Gemini, et NotebookLM, son outil phare pour la prise de notes et l’analyse de documents.

C’est un signal clair : Google prépare un monde où la recherche traditionnelle devient une infrastructure invisible, orchestrée par des agents qui anticipent, croisent et interprètent l’information avant même que l’utilisateur ne formule une requête précise.

Des benchmarks… encore des benchmarks

GeminiDeepResearch Gemini Deep R

Pour appuyer ses annonces, Google a — sans surprise — introduit un nouveau benchmark maison : DeepSearchQA. Celui-ci vise à évaluer la capacité des agents à résoudre des tâches complexes de recherche multi-étapes. Google a choisi de l’open sourcer, un geste apprécié mais désormais attendu dans l’industrie.

Le modèle a également été testé sur Humanity’s Last Exam, un benchmark indépendant réputé pour ses questions ultra-niches, et BrowserComp, qui mesure les performances des agents dans des environnements web réels.

Résultat : Gemini Deep Research domine sur son propre benchmark et sur Humanity’s Last Exam, mais GPT-5 Pro d’OpenAI se classe juste derrière — et dépasse même Google sur BrowserComp.

GeminiDeepResearch InferenceTime

Un duel serré, qui illustre à quel point les frontières de performance sont désormais fines entre les leaders du secteur.

Une annonce… déjà dépassée ?

Ironie du calendrier : ces comparaisons sont devenues presque obsolètes instantanément. Le même jour, OpenAI a levé le voile sur GPT-5.2, surnommé Garlic, que l’entreprise présente comme supérieur à tous ses concurrents — Google compris — sur une large batterie de benchmarks.

Le timing n’a échappé à personne. Alors que le monde tech retenait son souffle en attendant Garlic, Google a choisi de marquer le terrain avec sa propre annonce agentique.

Un rappel subtil, mais nécessaire : la guerre des modèles ne se joue plus uniquement sur les scores bruts, mais sur l’intégration, la fiabilité et la capacité à devenir une infrastructure invisible du quotidien.

Vers un futur sans moteur de recherche ?

Derrière cette mise à jour de Gemini Deep Research se cache une ambition bien plus vaste. Google prépare activement une transition où le moteur de recherche classique cesse d’être l’interface principale.

À sa place, des agents spécialisés capables de dialoguer entre eux, de fouiller le Web, des bases privées et des documents internes, et de livrer non pas des liens… mais des décisions exploitables.

Gemini Deep Research n’est pas seulement un outil de plus. C’est une brique fondatrice de ce futur post-recherche — un futur où l’on ne demande plus quoi chercher, mais quoi faire.

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ChatGPT lancera son mode adulte au premier trimestre 2026

ChatGPT lancera son mode adulte au premier trimestre 2026

Après plusieurs mois de teasing — notamment de la part de Sam Altman lui-même — OpenAI donne enfin une fenêtre de lancement officielle pour le très discuté mode adulte de ChatGPT.

Lors d’un briefing consacré à GPT-5.2 ce jeudi, Fidji Simo, CEO of Applications chez OpenAI, a déclaré qu’elle s’attend à ce que le mode adulte débarque au cours du premier trimestre 2026.

Mais avant de l’activer, l’entreprise veut perfectionner un élément clé : son nouveau système de prédiction d’âge.

ChatGPT : Un mode adulte réservé aux utilisateurs vérifiés comme majeurs

OpenAI développe actuellement un modèle capable d’estimer automatiquement l’âge d’un utilisateur afin d’appliquer — ou non — des restrictions de contenu. L’enjeu est de taille : éviter d’exposer les mineurs à des contenus inappropriés, mais aussi ne pas bloquer à tort les adultes, un problème fréquent avec les filtres actuels.

Fidji Simo explique que : « Le modèle est déjà testé dans certains pays pour mesurer sa capacité à identifier correctement les adolescents sans confondre les adultes ».

OpenAI veut être certain de la fiabilité du système avant d’activer officiellement les fonctionnalités adultes.

Un contexte réglementaire en pleine mutation

Cette initiative s’inscrit dans un mouvement plus large : de nombreux services en ligne déploient ou renforcent des technologies de vérification d’âge afin de se conformer aux nouvelles lois adoptées dans différents pays (protection des mineurs, restrictions de contenu sensible, etc.).

Avec ChatGPT s’apprêtant à gérer du contenu NSFW — tout comme Grok et d’autres modèles concurrents — la pression réglementaire est encore plus forte.

 

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Disney x OpenAI : Sora pourra générer des vidéos avec Mickey, Marvel et Star Wars

Disney x OpenAI : Sora pourra générer des vidéos avec Mickey, Marvel et Star Wars

C’est un paradoxe typiquement Disney : protéger farouchement son patrimoine créatif, tout en cherchant à le réinventer pour toucher de nouvelles générations. Ce jeudi, la firme aux grandes oreilles a franchi une étape qui semblait inimaginable il y a encore un an : un accord de trois ans avec OpenAI, autorisant la création de vidéos Sora et d’images générées via ChatGPT mettant en scène plus de 200 personnages issus des univers Disney, Pixar, Marvel et Star Wars.

Un partenariat inédit, qui mêle l’un des catalogues les plus jalousement gardés d’Hollywood aux technologies génératives les plus avancées du moment. Et une décision qui intervient le même jour où Disney… met officiellement Google en demeure pour violation massive de droits d’auteur liés à l’IA.

Bienvenue dans la nouvelle bataille du divertissement.

Sora + Disney : l’IA générative entre officiellement dans les mondes enchantés

L’accord, inédit par son ampleur, donne aux utilisateurs de Sora et de ChatGPT Images un accès contrôlé à une bibliothèque colossale de personnages animés, créatures, mascottes, véhicules, accessoires et environnements emblématiques.

Les fans pourront ainsi produire de courtes vidéos inspirées des mondes Disney ― et les partager librement.

Quelques exemples parmi les licences disponibles :

  • Mickey & Minnie
  • Lilo & Stitch
  • Ariel, Cendrillon, Belle, la Bête
  • Simba, Mufasa
  • Baymax, les héros de Encanto, Frozen, Monsters Inc., Toy Story, Inside Out, Moana, Up, Zootopia
  • Côté Marvel : Iron Man, Loki, Groot, Thor, Captain America, Deadpool, Black Panther…
  • Côté Star Wars : Yoda, Dark Vador, Luke, Leia, le Mandalorien, les Stormtroopers, etc.

Un détail crucial : le contrat exclut explicitement toute utilisation de voix, de doublages ou de ressemblances d’acteurs réels, afin d’éviter toute confusion juridique ou exploitation indue des talents qui incarnent ces personnages.

Fait remarquable, Disney prévoit même d’intégrer une sélection de créations de fans directement sur Disney+, étoffant son catalogue avec des formats courts génératifs — une manière intelligente d’amplifier son écosystème sans produire un seul tournage.

Disponibilité annoncée : début 2026.

Disney investit massivement dans OpenAI… et devient client de ChatGPT

Ce partenariat n’est pas qu’une licence créative. Disney annonce également un investissement de 1 milliard de dollars dans OpenAI, des warrants permettant d’acquérir davantage d’actions, et l’usage des APIs OpenAI au sein de Disney, notamment pour enrichir Disney+, outiller ses créateurs internes et intégrer ChatGPT dans ses workflows.

Une façon d’officialiser l’entrée de Disney dans l’ère de l’IA générative ―, mais sur ses propres rails, avec un contrôle strict des usages.

Robert Iger résume clairement la philosophie : « L’IA marque un moment décisif pour notre industrie. Avec OpenAI, nous voulons étendre notre capacité de raconter des histoires — de manière responsable, respectueuse des créateurs et au service des fans ».

Le même jour, Disney accuse Google d’« exploitation massive » de ses œuvres via Gemini

Le contraste est saisissant. Quelques heures seulement après avoir annoncé un partenariat « responsable » avec OpenAI, Disney a envoyé à Google une ordonnance de cessation et d’abstention musclée.

Dans la lettre, rédigée par le cabinet Jenner & Block, Disney accuse Google de copier illégalement de larges portions de son catalogue pour entraîner ses modèles, de générer et distribuer des images dérivées sans autorisation, d’utiliser la notoriété de ces œuvres pour renforcer son monopole, et de publier des images parfois estampillées du logo Gemini, créant selon Disney une fausse impression d’accord commercial.

Disney cite des franchises précises : Frozen, Le Roi Lion, Moana, La Petite Sirène, Deadpool, Toy Story, Ratatouille, Inside Out, Lilo & Stitch, Star Wars, Les Simpson, Avengers et bien d’autres.

La lettre compare même Google à « une machine distributrice capable de reproduire à la demande des œuvres protégées de Disney ». Google est sommé d’arrêter immédiatement toute génération, diffusion et exploitation de contenus Disney via Gemini, YouTube et YouTube Shorts.

Une stratégie en deux temps : ouvrir la porte… puis verrouiller le reste

Ce double mouvement raconte quelque chose de fondamental sur la manière dont les géants du divertissement approchent aujourd’hui l’IA :

  1. Accorder des licences strictement encadrées et rémunérées aux acteurs considérés comme responsables.
  2. Combattre frontalement les modèles IA non autorisés, accusés d’absorber et de reproduire des œuvres protégées.

Disney trace ainsi une ligne très nette : la créativité générative, oui — mais seulement quand elle est sous licence, surveillée et monétisée.

OpenAI devient donc un partenaire de confiance. Google, au contraire, est renvoyé au banc des accusés.

 

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GPT-5.2 est là : OpenAI riposte à Google avec son modèle le plus puissant jamais lancé

GPT-5.2 est là : OpenAI riposte à Google avec son modèle le plus puissant jamais lancé

OpenAI a officiellement dévoilé GPT-5.2 dans ChatGPT, sa nouvelle famille de modèles frontier IA, confirmant les rumeurs qui couraient depuis des semaines. OpenAI le présente comme son meilleur modèle à ce jour pour un usage professionnel quotidien.

Fidji Simo, CEO of Applications chez OpenAI, a déclaré lors d’un briefing jeudi que cette nouvelle génération est « en préparation depuis de très nombreux mois », réfutant l’idée d’une réaction précipitée aux progrès rapides de la concurrence.

Selon OpenAI, la gamme GPT-5.2 — composée des modèles Instant, Thinking et Pro — progresse nettement dans plusieurs domaines clés :

  • création de feuilles de calcul,
  • production de présentations,
  • écriture et révision de code,
  • compréhension d’images,
  • gestion de longs contextes,
  • utilisation d’outils,
  • exécution de projets complexes en plusieurs étapes.

Un positionnement clair face à Gemini 3, actuellement perçu comme le meilleur modèle généraliste du marché.

GPT-5.2 : Des capacités scientifiques et analytiques renforcées

Aidan Clark, VP Research chez OpenAI, a révélé que l’équipe a fourni GPT-5.2 Pro à un chercheur senior en immunologie. Résultat : lorsqu’il lui a demandé de générer les questions les plus importantes encore sans réponse sur le système immunitaire, le modèle a produit des questions « plus pertinentes et plus fines, assorties d’explications plus solides » que tous les autres modèles frontier existants.

Cette avancée souligne l’objectif d’OpenAI : faire de GPT-5.2 non seulement un assistant de productivité, mais aussi un véritable co-chercheur dans des domaines complexes.

Et pour la première fois, il inclut explicitement un soutien aux tokens de raisonnement, dans la lignée de la série o1.

Des capacités monstrueuses : jusqu’à 400 000 tokens de contexte

GPT-5.2 introduit :

  • 400 000 tokens de contexte — permet d’ingérer des centaines de documents ou un dépôt GitHub entier.
  • 128 000 tokens de sortie — assez pour générer un livre, une appli complète ou un rapport de 200 pages.
  • Coupure de connaissances : 31 août 2025 — très récente pour un LLM.

Trois versions : Instant, Thinking et Pro

OpenAI segmente désormais ses modèles selon le type de tâche :

GPT-5.2 Instant

  • Rapide, léger, idéal pour les requêtes quotidiennes.
  • (Remplace GPT-5.1-chat-latest)

GPT-5.2 Thinking

  • Nouvelle star du raisonnement.
  • Pour les projets complexes, agents, codage profond, mathématiques, longues chaînes d’actions.

GPT-5.2 Pro

  • Le modèle le plus intelligent et le plus précis.
  • Pour les entreprises, les chercheurs, les questions critiques.
  • Coût élevé mais précision maximale.

GPT-5.2 bat Gemini 3 sur les benchmarks clés

OpenAI affiche une série de records impressionnants :

GDPval (travail professionnel)

  • GPT-5.2 Thinking : SOTA
  • Surpasse ou égale des professionnels humains dans 70,9 % des tâches.

SWE-bench Pro (programmation réelle)

  • Nouveau record : 55,6 %, loin devant les modèles précédents.

GPQA Diamond (science de haut niveau)

  • GPT-5.2 Pro : 93,2 %, meilleur score jamais enregistré.

FrontierMath

  • GPT-5.2 Thinking : 40,3 % (vs 31 % pour GPT-5.1 Thinking).

ARC-AGI-1 (raisonnement général)

  • GPT-5.2 Pro : 90,5 % — premier modèle à dépasser les 90 %.

ScreenSpot-Pro (compréhension d’interface graphique)

  • GPT-5.2 Thinking : 86,3 % (vs 64,2 % pour GPT-5.1)

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Une amélioration clé : des agents plus fiables

Dans son article technique, OpenAI affirme que GPT-5.2 améliore nettement la performance des agents autonomes — un terrain stratégique où tous les géants de l’IA se battent pour offrir les assistants les plus utiles, les plus stables et les plus polyvalents.

Max Schwarzer, chercheur chez OpenAI, l’a résumé ainsi : « Notre vision est de faire de ChatGPT le meilleur assistant personnalisé possible ». OpenAI insiste particulièrement sur une amélioration attendue : GPT-5.2 Thinking « hallucine moins » que son prédécesseur.

Une réduction cruciale pour les professionnels qui veulent passer d’un simple chatbot conversationnel à un outil agentique fiable, capable de prendre des décisions, exécuter des tâches et automatiser des processus.

Testé par les entreprises avant son lancement

Plusieurs grandes entreprises ont eu accès à GPT-5.2 avant son déploiement public, notamment : Notion, Box, Shopify, Harvey, Zoom, Databricks.

Selon OpenAI, ces partenaires ont pu utiliser les modèles pendant deux semaines et constater une nette amélioration de la cohérence, du raisonnement, de la gestion de documents complexes, et de la qualité globale des workflows automatisés.

Le lancement intervient dans un contexte explosif : Google a récemment pris la tête des benchmarks avec Gemini 3, poussant OpenAI à activer un « Code Red » interne pour accélérer l’amélioration de ChatGPT.

Malgré cela, OpenAI insiste : GPT-5.2 n’a pas été précipité pour rattraper Google, mais était prévu « depuis de nombreux mois ».

Disponibilité

GPT-5.2 est disponible dès aujourd’hui pour ChatGPT Plus, ChatGPT Pro, Team et Enterprise. Le déploiement est progressif pour une certaine stabilité. Côté API, GPT-5.2 est immédiatement disponible via : gpt-5.2, gpt-5.2-chat-latest et gpt-5.2-pro.

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Xiaomi développe Mi Chat, un assistant IA basé sur le modèle performant MiMo-7B-RL

Xiaomi développe Mi Chat, un assistant IA basé sur le modèle performant MiMo-7B-RL

Xiaomi fait un pas de plus dans sa transformation en géant de l’intelligence artificielle. Selon une nouvelle fuite provenant du compte WeChat Du Jia, la marque développe un assistant Q&A intelligent baptisé Mi Chat, et la première version du produit serait déjà finalisée.

Cette application grand public servira vraisemblablement d’interface principale pour MiMo-7B-RL, le modèle de langage maison que Xiaomi a présenté plus tôt cette année dans le cadre de son expansion massive dans l’IA.

MiMo-7B-RL : un « petit » modèle aux performances surprenantes

Malgré ses 7 milliards de paramètres, MiMo-7B-RL a déjà fait sensation en surpassant des modèles nettement plus grands — dont OpenAI o1-mini et Alibaba Qwen QwQ-32B-Preview — sur plusieurs benchmarks clés :

  • AIME 24/25
  • LiveCodeBench v5

Ces tests portent notamment sur les capacités de raisonnement mathématique et sur la qualité du code généré. Une performance inattendue qui a immédiatement attiré l’attention du secteur.

Xiaomi travaillerait déjà à étendre et renforcer ce modèle, et Mi Chat serait conçu comme la vitrine pensée pour le grand public — l’équivalent de ChatGPT, Gemini ou Claude, mais intégré profondément dans l’écosystème de Xiaomi.

Une pièce centrale dans la stratégie « Human x Car x Home »

L’arrivée de Mi Chat s’inscrit directement dans la vision stratégique de Xiaomi : fusionner l’IA avec son triptyque Humain × Voiture × Maison.

Cela signifie que Mi Chat ne serait pas seulement un chatbot, mais potentiellement un assistant pour les smartphones Xiaomi, pour les voitures électriques HyperOS de Xiaomi, pour les appareils connectés de la maison, et même pour les futurs robots personnels.

Un assistant avec des capacités de raisonnement avancées pourrait unifier toutes ces expériences — une ambition analogue à celle d’Apple Intelligence ou de Samsung Gauss, mais à plus grande échelle matérielle.

Xiaomi mise très gros sur l’IA — jusqu’au sommet de l’entreprise

Le président de Xiaomi, Lu Weibing, confirme que l’entreprise investit massivement dans l’IA depuis plusieurs trimestres. Selon lui, les progrès réalisés sur les modèles de langage dépassent déjà leurs prévisions.

La direction souhaite maintenant passer de la phase “R&D” à la phase “intégration profonde dans le monde réel”.

De plus, le fondateur Lei Jun s’implique personnellement dans le renforcement de l’équipe d’IA. Il a récemment recruté plusieurs talents clés, dont Luo Fuli, ancien spécialiste de DeepSeek, aujourd’hui coauteur d’un papier académique publié avec l’Université de Pékin.

Prochaine étape : annonce officielle le 17 décembre

Xiaomi devrait dévoiler Mi Chat en détail lors de la Conférence Partenaires Human Car Home 2025, le 17 décembre à Pékin. Lu Weibing et Luo Fuli sont attendus sur scène pour donner un premier aperçu de la vision finale de Mi Chat.

Xiaomi possède trois atouts uniques :

  1. Un modèle maison performant (MiMo)
  2. Un vaste écosystème matériel (smartphones, IoT, voitures, robotique)
  3. Un focus sur l’intégration dans le monde physique, pas seulement le cloud

Si Mi Chat fonctionne aussi bien que les benchmarks le suggèrent, Xiaomi pourrait très vite devenir un acteur majeur dans le domaine des assistants IA grand public.

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Google dément la rumeur : Gemini restera sans publicité

Google dément la rumeur : Gemini restera sans publicité

Alors que ChatGPT se retrouve sous le feu des critiques pour ses messages promotionnels, Google s’empresse de désamorcer toute comparaison. Le message est limpide : Gemini restera un espace de conversation sans publicité.

Depuis quelques semaines, l’idée que les chatbots pourraient se transformer en panneaux publicitaires commence à inquiéter les utilisateurs. OpenAI a dû désactiver en urgence plusieurs messages sponsorisés qui s’affichaient sous les conversations.

Et voilà qu’un rapport affirmait que Google prévoyait lui aussi d’intégrer des publicités directement dans Gemini dès 2026. Google vient de faire voler cette rumeur en éclats.

« Ce n’est pas vrai » : Google rectifie le tir publiquement

C’est Dan Taylor, VP Global Ads chez Google, qui a pris la parole sur X : « Il n’y a pas de publicités dans Gemini, et nous n’avons aucun plan pour en ajouter ». Le message est double. Le rapport à l’origine du bruit s’appuyait sur des « sources non informées », et aucun changement n’est prévu pour Gemini.

This story is based on uninformed, anonymous sources who are making inaccurate claims. There are no ads in the Gemini app and there are no current plans to change that.

— Dan Taylor (@edantaylor) December 8, 2025

Le compte officiel Google Ads Liaison a d’ailleurs renforcé la position :

  • Oui, Google teste des formats publicitaires dans AI Overviews (les résumés générés dans Google Search).
  • Oui, Google expérimente des publicités dans AI Mode.
  • Non, cela n’a rien à voir avec Gemini, et aucune pub n’est prévue dans l’application elle-même.

En clair : l’univers « moteur de recherche » teste des choses, mais le chatbot reste sanctuarisé.

Le contexte : Gemini grimpe vite, et Google veut éviter une crise de confiance

Gemini vit sa meilleure période. En effet, la plateforme compte aujourd’hui 650 millions d’utilisateurs mensuels (contre 350 millions en début d’année), enregistre une croissance accélérée grâce à des fonctionnalités virales, dont Nano Banana, responsable de 23 millions d’inscriptions à elle seule, et une progression du temps passé par utilisateur qui inquiète clairement OpenAI.

C’est précisément parce que Gemini décolle que Google ne veut pas brouiller son image : introduire la moindre « pub conversationnelle » serait un suicide relationnel.

L’entreprise sait très bien l’impact psychologique d’un chatbot perçu comme un espace neutre et fiable. Un message promotionnel au mauvais moment, et c’est toute la promesse d’un assistant « objectif » qui vacille.

Pendant ce temps : ChatGPT teste, trébuche… et reflète la peur du futur modèle économique

Difficile de ne pas faire le parallèle. Des utilisateurs ChatGPT Pro et Plus ont vu apparaître des suggestions Peloton, Target, etc. avant que OpenAI reconnaisse que l’expérience était ratée et « confusante ». Même si OpenAI insiste : « Ce ne sont pas des pubs, il n’y a pas d’argent en jeu », l’impression laissée chez les utilisateurs est tout autre.

Les deux entreprises avancent sur la même ligne de crête : comment monétiser un assistant IA… sans ruiner son image ?

Faut-il garder Gemini 100 % sans pub ?

Pour la majorité des utilisateurs… oui. Mais, la vraie question n’est pas morale, elle est expérientielle. Un assistant IA n’a pas la même nature qu’un réseau social :
Quand on pose une question à Gemini ou ChatGPT, on attend une réponse rationnelle, contextuelle… et neutre.

Que l’IA glisse une recommandation commerciale — même subtile — et un doute s’installe : « Est-ce la meilleure réponse, ou juste celle qui rapporte ? ». C’est le type de fracture qui peut briser la confiance en un seul instant.

Soyons honnêtes, les modèles coûtent une fortune, le GPU n’est pas gratuit, et le « tout gratuit » n’est pas viable à long terme. Si un jour la pub doit entrer dans l’équation, elle arrivera ailleurs dans les résultats de recherche IA, dans des modules additionnels, dans des suggestions hors conversation, et dans des workflows pro. Et, c’est très bien ainsi.

En d’autres termes : préservez la bulle de conversation. C’est là que vit la confiance.

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OpenAI lance ses premiers certificats officiels : deux formations pour 10 millions d’Américains d’ici 2030

OpenAI lance ses premiers certificats officiels : deux formations pour 10 millions d’Américains d’ici 2030

OpenAI, la société derrière ChatGPT, franchit une étape majeure : pour la première fois, elle propose des programmes de certification officiels destinés aux travailleurs et aux enseignants. Cette initiative, regroupée sous la nouvelle OpenAI Academy, vise un objectif ambitieux : certifier 10 millions d’Américains aux compétences IA d’ici 2030.

Deux formations inédites : un certificat pour les pros, un pour les enseignants

1. AI Foundations — la formation principale

Objectif : maîtriser des compétences IA pratiques et utiles au travail.

  • Disponible directement dans ChatGPT, via un mode d’apprentissage dédié.
  • Permet de pratiquer des tâches réelles, avec retours immédiats du chatbot.
  • Débouche sur une certification officielle OpenAI.
  • Pensée pour améliorer :
    • la productivité,
    • l’automatisation de tâches,
    • la prise de décision assistée par IA,
    • la rédaction, l’analyse, la synthèse, l’organisation…

L’accès est pour l’instant limité à des pilotes avec de grands employeurs comme : Walmart, Boston Consulting Group, Upwork, Accenture… avant une ouverture plus large.

2. ChatGPT Foundations for Teachers — spécial enseignants K-12

Objectif : intégrer l’IA dans l’enseignement et l’administration scolaire.

  • Disponible sur Coursera, immédiatement accessible à tous.
  • Niveau débutant, 7 modules, environ 4 heures de formation.
  • Enseigne comment :
    • utiliser ChatGPT pour créer des leçons,
    • préparer des activités pédagogiques,
    • gérer l’administratif (planning, rapports, notes…),
    • guider les élèves dans un usage responsable de l’IA.

OpenAI prévoit déjà de nouveaux certificats dédiés au monde de l’éducation.

Pourquoi c’est important ?

C’est la première fois que OpenAI propose des formations structurées et certifiantes. Historiquement, l’entreprise se concentrait sur la création d’outils, laissant les utilisateurs apprendre seuls.

Mais le monde du travail change :

  • Les entreprises recherchent des employés maîtrisant l’IA.
  • Les enseignants doivent guider les élèves dans un environnement où l’IA fait partie du quotidien.
  • Les individus, eux, veulent comprendre et utiliser des outils comme ChatGPT de manière efficace.

Obtenir un certificat OpenAI devient ainsi un avantage concret sur un CV, un signe de compétence vérifiée.

Pour les écoles : une révolution pédagogique en marche

Avec cette formation, les enseignants pourront créer plus rapidement des supports de cours, concevoir des activités différenciées pour élèves en difficulté, automatiser des tâches chronophages, et encadrer l’usage de l’IA de façon éthique.

Cela s’inscrit dans une tendance plus large où l’IA devient un nouvel outil éducatif, au même titre que les ordinateurs ou les tablettes il y a 15 ans.

Pour les entreprises : une nouvelle norme de compétence

Les employeurs bénéficieront d’une évaluation normalisée de la maîtrise des IA, d’employés mieux formés aux workflows IA, et d’une productivité accrue via l’automatisation.

OpenAI veut ainsi créer un standard de compétences IA, comparable à des certifications comme Google Career Certificates ou Microsoft Learn, mais centré sur ses propres technologies.

Et la suite ?

OpenAI développe également un nouveau programme de certificats pour un public plus large, d’autres modules spécialisés (industrie, administration, communication, santé…), une plateforme d’emploi IA prévue pour mi-2026, visant à connecter travailleurs et entreprises cherchant des compétences IA.

Avec ces nouvelles formations, OpenAI passe du statut d’éditeur d’outils à acteur de l’éducation et de la formation professionnelle. Ce changement pourrait transformer à la fois le marché du travail, les méthodes d’enseignement, et la relation des individus à l’IA.

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Adobe permet d’éditer des images et des PDF par simple conversation dans ChatGPT

Adobe permet d'éditer des images et des PDF par simple conversation dans ChatGPT

Adobe vient d’annoncer une nouveauté majeure : Photoshop, Acrobat et Adobe Express sont désormais disponibles directement dans ChatGPT, permettant aux utilisateurs de créer, modifier et finaliser leurs projets… simplement en décrivant ce qu’ils veulent.

Plus besoin d’ouvrir un logiciel séparé : il suffit de taper une instruction du type : « Adobe Photoshop, aide-moi à flouter l’arrière-plan de cette image », et l’outil s’exécute à l’intérieur même de ChatGPT.

Les apps Adobe dans ChatGPT sont gratuites

Adobe précise que ces apps sont gratuites, et s’activent automatiquement lorsque l’utilisateur invoque leur nom dans la conversation. Une fois l’app « lancée », il n’est pas nécessaire de la mentionner à nouveau pour les modifications suivantes.

Selon les demandes, l’app peut proposer plusieurs résultats, afficher une UI intégrée avec des curseurs (par ex. contraste, luminosité, exposition), ou appliquer directement l’effet souhaité.

Ce que Photoshop peut faire dans ChatGPT

La version intégrée n’est pas Photoshop complet, mais elle reste très puissante :

  • modifier des zones précises d’une image
  • flouter ou supprimer un arrière-plan
  • corriger l’exposition, la luminosité, le contraste
  • appliquer des effets créatifs
  • ajuster des paramètres via sliders, comme dans l’app classique

Idéal pour des retouches rapides sans changer d’application.

Ce que Acrobat peut faire dans ChatGPT

Dans ChatGPT, Acrobat permet désormais :

  • d’éditer un PDF existant
  • de fusionner plusieurs fichiers
  • d’extraire du texte ou des tableaux
  • de convertir n’importe quel document en PDF
  • de compresser un fichier PDF

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Vous pouvez aussi sélectionner exactement quelle section du PDF doit être modifiée, ou simplement décrire les changements.

Adobe Express : créer, animer et modifier des designs complets

Via Adobe Express, ChatGPT peut :

  • générer des affiches, invitations, posts pour réseaux sociaux
  • remplacer du texte, changer des images, ajuster les couleurs
  • animer certains éléments
  • accéder à des templates thématiques
  • charger des designs existants et les modifier

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Le tout sans sortir de la conversation.

Et si vous avez besoin de plus de contrôle, vous pouvez ouvrir le projet directement dans les applications Adobe natives pour continuer le travail.

Disponibilité selon les plateformes

Adobe annonce une disponibilité mondiale :

Plateforme ChatGPT

Photoshop

Acrobat

Adobe Express

Desktop

Oui

Oui

Oui

Web

Oui

Oui

Oui

iOS

Oui

Oui

Oui

Android

Bientôt

Non

Oui (déjà dispo)

Le support Android pour Photoshop et Acrobat est en cours.

Cette année, Adobe a introduit un assistant IA dans Photoshop, un assistant IA dans Express et un futur assistant transversal appelé Project Moonlight. L’intégration à ChatGPT s’inscrit dans la stratégie d’Adobe : amener ses outils vers les utilisateurs là où ils travaillent déjà, au lieu de les forcer à ouvrir une application dédiée.

Depuis octobre, ChatGPT supporte les apps tierces (Canva, Spotify, Expedia, Figma…). Mais, cela crée une nouvelle concurrence : Canva et Photoshop peuvent tous deux éditer des images dans ChatGPT, et le choix de l’utilisateur dépendra donc plus de l’expérience ChatGPT que d’un attachement préalable.

Pour l’instant, on ignore si OpenAI et Adobe partagent les revenus générés par l’usage de ces apps.

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ChatGPT est en stagnation : Google Gemini enregistre +30 % de croissance

ChatGPT est en stagnation : Google Gemini enregistre +30 % de croissance

Le leader ne perd pas sa couronne… mais pour la première fois, quelqu’un tire vraiment dessus. Pendant deux ans, le monde de l’IA a vécu avec une évidence : ChatGPT était intouchable. Une croissance explosive, une avance technique confortable, une image de pionnier. Puis, soudain, la réalité rattrape tout le monde : une courbe ne grimpe jamais éternellement.

Selon les dernières données de Sensor Tower, ChatGPT vient d’entrer dans une phase qu’on n’osait pas imaginer : la stagnation.

ChatGPT plafonne, Google Gemini grimpe

Les chiffres sont limpides :

  • ChatGPT : +6 % de croissance entre août et novembre
  • Gemini : +30 % sur la même période

ChatGPT reste gigantesque — 810 millions d’utilisateurs mensuels, soit 55 % de parts de marché — mais ce qui compte ici n’est pas la taille. C’est la dynamique. Et elle est en train de basculer : ChatGPT perd 3 points de parts de marché, tandis que Gemini en gagne 3. Un transfert presque symétrique.

Pourquoi Gemini progresse aussi vite ?

Un mot : momentum. Un catalyseur ? Le mini-modèle devenu viral : Nano Banana. Oui, le nom prête à sourire. Mais derrière l’apparente fantaisie, un outil de génération visuelle ultra-rapide qui a littéralement envahi les réseaux. Résultat : curiosité → téléchargements → rétention.

Gemini, longtemps perçu comme l’alternative « trop sage » à OpenAI, trouve soudain son ton propre : plus fun, plus accessible, plus visuel.

Et les chiffres le confirment.

Perplexity et Gemini : les deux fusées de 2025

Là où ChatGPT ralentit, d’autres acteurs accélèrent :

  • Gemini : +190 % année sur année
  • Perplexity : +215 %, l’un des taux les plus impressionnants du secteur

Ce duo représente aujourd’hui la menace la plus sérieuse pour la domination d’OpenAI depuis 2022. Pendant un an, ChatGPT a été « l’IA par défaut ». Cette période semble toucher à sa fin.

Et si on regarde le temps passé dans l’application ?

Ici, la bascule est encore plus marquée :

  • Gemini : +120 % de temps moyen quotidien → 11 minutes/jour
  • ChatGPT : +6 % seulement
  • Pire : –10 % d’usage entre juillet et novembre

Autrement dit, ChatGPT a plus d’utilisateurs, mais ils passent moins de temps dessus. Les utilisateurs Gemini sont quant à eux beaucoup plus engagés une fois qu’ils l’adoptent. C’est souvent ce chiffre — l’engagement — qui annonce le futur d’un produit.

2026 : l’année où la domination ne suffira plus

OpenAI reste loin devant, mais, pour la première fois depuis son arrivée tonitruante en 2022, la concurrence ne joue plus la figuration. Gemini n’est pas encore passé devant, mais il possède ce que ChatGPT n’a plus : la trajectoire ascendante. Et dans la tech, on ne parie jamais contre ce genre de dynamique.

Si la tendance se confirme, 2026 pourrait marquer la fin d’une ère : celle où « IA = ChatGPT » allait de soi.

Une nouvelle phase commence : plus de compétition, plus de différenciation, et plus d’innovation forcée.

L’âge d’or du monopole touche peut-être à sa fin. L’âge d’or de la rivalité, lui, commence.

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OpenAI désactive les messages promotionnels de ChatGPT après les plaintes

OpenAI désactive les messages promotionnels de ChatGPT après les plaintes

OpenAI vient de faire marche arrière. Après quelques jours de plaintes virales, l’entreprise a désactivé les messages promotionnels qui s’affichaient dans ChatGPT — souvent au pire moment possible, pour des utilisateurs qui n’avaient rien demandé.

L’affaire a pris de l’ampleur lorsque des abonnés Plus et Pro, pourtant habitués à un service premium débarrassé des distractions, ont publié des captures montrant des messages invitant à « trouver un cours de fitness » ou « faire ses courses »… juste après avoir discuté de BitLocker ou de modèles d’IA adverses. Le tout renvoyant vers des apps intégrées, comme Peloton ou Target.

Autant dire que la surprise fut… mitigée.

OpenAI réagit : « Nous avons manqué le coche »

Face au flot de critiques, Mark Chen, Chief Research Officer d’OpenAI, a pris la parole sur X dans un aveu de transparence assez rare pour une entreprise de cette envergure : « Tout ce qui ressemble à une publicité doit être traité avec prudence, et nous avons échoué ».

Il précise que les suggestions incriminées sont désormais désactivées, l’équipe travaille sur des contrôles plus fins, permettant aux utilisateurs de diminuer ou de couper totalement ces prompts, et l’objectif initial n’était pas d’afficher des pubs, mais d’améliorer la découverte d’apps intégrées.

Autrement dit : l’intention était bonne… l’exécution beaucoup moins.

Publicités déguisées ou simple suggestion ? Une frontière floue

OpenAI assure qu’il ne s’agissait pas de publicités au sens strict. Selon Daniel McAuley, data engineer chez OpenAI : « Ce ne sont pas des pubs car il n’y a aucun composant financier ». Mais, il reconnaît également : « Le manque de pertinence crée une expérience confuse ».

Là est tout le problème. Quand un assistant personnel commence à suggérer des services qui n’ont aucun rapport avec la conversation en cours, l’utilisateur perçoit immédiatement cela comme une intrusion — et dans ce cas précis, comme une forme de publicité déguisée.

Même sans transaction derrière, la perception compte autant que le modèle économique.

Une expérimentation mal reçue… mais révélatrice des ambitions d’OpenAI

OpenAI avait prévenu en octobre : la plateforme suggérerait désormais des apps « lorsque c’est pertinent ». L’objectif ? Encourager l’usage des extensions ChatGPT, retenir l’utilisateur dans l’écosystème, et éviter qu’il bascule vers une app tierce comme Peloton, Instacart ou Klarna.

Sur le papier, une stratégie logique. Dans les faits, la pertinence du signalement a été si mauvaise qu’elle a semblé intrusive, arbitraire, et incompatible avec l’image premium de ChatGPT Plus/Pro.

Un test mal calibré, mais riche d’enseignement : la monétisation indirecte dans les assistants IA devra être ultra-transparente, ou ne sera pas.

La question de fond : comment monétiser un chatbot sans casser la magie ?

La polémique révèle une tension fondamentale dans l’ère de l’IA grand public : comment intégrer services, extensions, apps partenaires… sans jamais franchir la ligne rouge de la publicité intrusive ? Tous les acteurs devront y répondre : Google avec Gemini Apps, Meta avec ses bots intégrés dans WhatsApp, et Microsoft avec Copilot Marketplace.

OpenAI vient de toucher du doigt les limites de l’acceptable.

La bonne nouvelle ? Ils ont réagi vite. La mauvaise ? La confiance des utilisateurs est fragile : une seule suggestion mal placée suffit à faire douter de la neutralité d’un assistant.

Prochaine étape : un ChatGPT vraiment personnalisable ?

La promesse formulée par Mark Chen laisse entrevoir quelque chose de beaucoup plus intéressant qu’un simple correctif : des contrôles avancés permettant d’activer/désactiver entièrement les suggestions générées par l’IA, éventuellement un mode « Zero Promotion », et pourquoi pas, à terme, un paramétrage par contexte : travail, loisir, créativité, shopping, etc.

Bref : un ChatGPT qui s’adapte réellement à vous… et non l’inverse.

Cette mini-crise n’est pas qu’un faux pas : c’est un signal pour toute l’industrie de l’IA. Les utilisateurs sont prêts à accepter beaucoup de choses… sauf que leur assistant personnel tente de leur vendre quelque chose, surtout lorsque ce n’est pas pertinent.

OpenAI l’a compris à temps. Reste à voir comment la plateforme réinventera la découverte d’apps sans tomber dans le piège de la publicité déguisée.

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