Après une série de lancements réussis ces derniers mois, Amazon vient officiellement de donner un nouveau nom à son ambitieux programme de satellites : Amazon Leo.
Un choix évident, inspiré du terme LEO (Low-Earth Orbit), qui désigne les orbites situées à moins de 2 000 km d’altitude — là où évoluent justement les satellites du projet.
Adieu donc le nom de code « Kuiper », qui faisait référence à la ceinture d’astéroïdes située au-delà de Neptune.
Amazon Leo : Une constellation qui monte en puissance
Amazon Leo ambitionne de déployer plus de 3 000 satellites répartis sur 80 missions. À ce jour, 6 lancements ont déjà eu lieu, dont 3 via la fusée Falcon 9 de SpaceX, qui ont mis en orbite 72 satellites. Ironique, mais logique : pour être compétitif, Amazon doit parfois… passer par son principal rival.
En face, SpaceX et Starlink gardent une solide avance — l’entreprise d’Elon Musk vient tout juste d’expédier son 10 000ᵉ satellite. Le duel entre ces deux géants va définir l’avenir de l’internet spatial.
Un Internet haut débit… partout ?
Comme Starlink, Amazon promet que Amazon Leo permettra d’apporter un accès internet rapide et fiable dans les zones où les infrastructures terrestres sont insuffisantes — zones rurales, régions isolées, pays émergents.
Un objectif séduisant, et surtout crucial à l’heure où la connectivité devient un service essentiel.
Mais un ciel saturé, à quel prix ?
Reste un problème majeur : la multiplication des satellites en orbite basse. Avec des milliers d’engins envoyés par Starlink, Amazon Leo, OneWeb et d’autres projets, les spécialistes alertent sur une explosion des débris spatiaux, un risque accru de collisions, des menaces potentielles pour les missions habitées, et même des perturbations pour les astronomes au sol.
Amazon, comme SpaceX, promet des mesures de sécurité renforcées, des satellites capables de se désorbiter proprement et un suivi permanent de trafic orbital — mais rien n’efface totalement les inquiétudes liées à cette nouvelle « ruée vers l’orbite ».



