fermer
Intelligence Artificielle

Meta : L’IA coûte une fortune à Zuckerberg… mais les investisseurs applaudissent

Meta : L’IA coûte une fortune à Zuckerberg… mais les investisseurs applaudissent
Meta : L’IA coûte une fortune à Zuckerberg… mais les investisseurs applaudissent

Alors que Mark Zuckerberg investit massivement dans l’intelligence artificielle, le marché répond avec enthousiasme. Après l’annonce de résultats financiers bien supérieurs aux attentes pour le deuxième trimestre 2025, l’action Meta a bondi de plus de 10 %, augmentant la valorisation de l’entreprise de 175 milliards de dollars en une journée.

Et ce, malgré un avertissement clair : les dépenses vont exploser l’an prochain, notamment pour les data centers et les recrutements dans l’IA.

Meta a généré 47,5 milliards de dollars de revenus au T2 2025, en hausse de 22 % sur un an. Ses plateformes — Facebook, Instagram, Threads et WhatsApp — comptabilisent désormais près de 3,5 milliards d’utilisateurs actifs quotidiens. Ces chiffres impressionnants démontrent une dynamique toujours aussi forte, qui rassure les investisseurs.

Malgré des annonces de dépenses en forte hausse prévues pour 2026, les marchés ont salué la trajectoire de croissance solide de Meta. En une séance, l’entreprise a engrangé plus de valorisation que 12 deals avec Scale AI, pour reprendre la comparaison humoristique faite sur les réseaux sociaux.

L’IA devient la priorité absolue chez Meta

Lors de la conférence téléphonique qui a suivi la publication des résultats, Zuckerberg a été clair : l’intelligence artificielle est désormais le cœur stratégique de Meta. Il a déclaré que les excellentes performances financières actuelles « permettent d’investir massivement dans l’IA », avec pour objectif déclaré de développer une superintelligence, une IA « capable de surpasser l’intelligence humaine dans tous les domaines ».

Le patron de Meta a même évoqué son tout nouveau Meta Superintelligence Lab, un centre de recherche qui rassemble certains des ingénieurs IA les mieux rémunérés du secteur.

Ceux-ci ont accès à une puissance de calcul « sans précédent » pour entraîner les futurs modèles maison.

Une IA qui produit déjà des résultats concrets

Contrairement à la précédente ambition de Meta — le métaverse —, souvent jugée trop abstraite ou prématurée, l’IA affiche déjà un impact mesurable sur les performances de l’entreprise. Le nouveau modèle publicitaire basé sur l’IA permettrait ainsi une amélioration de 5 % des conversions sur Facebook, et de 3 % sur Instagram, selon la directrice financière Susan Li.

En parallèle, les Large Language Model (LLM) sont de plus en plus utilisés pour classer et recommander les publications dans les fils d’actualité de l’ensemble des applications de Meta, y compris Threads. Ces optimisations renforcent l’engagement des utilisateurs et améliorent l’efficacité des campagnes publicitaires.

Métaverse : toujours là, mais relégué au second plan

Autrefois priorité numéro un, le métaverse n’a été mentionné qu’une seule fois lors de la présentation des résultats. Pourtant, Meta continue d’investir lourdement dans sa division Reality Labs, avec une dépense annuelle prévue de 100 milliards de dollars. Mais aujourd’hui, l’IA a éclipsé cette ambition dans le discours stratégique de Zuckerberg.

L’approche est différente : avec l’IA, Meta entre dans une course déjà lancée, menée par OpenAI, Google, Microsoft et Anthropic. Contrairement au métavers, qu’il a voulu créer de toutes pièces, Zuckerberg doit ici rattraper son retard, même s’il dispose d’un atout majeur : un trésor de guerre colossal.

Mark Zuckerberg mise tout sur l’intelligence artificielle. Entre résultats financiers solides, croissance continue de l’audience et retours immédiats sur les performances publicitaires, Meta se donne les moyens de ses ambitions. Les marchés l’ont bien compris : l’avenir de la tech passera par l’IA, et Meta est prêt à y investir sans limite.

Avec une stratégie fondée sur des investissements massifs, une intégration rapide de l’IA dans ses produits et une capacité à mobiliser les meilleurs talents, Meta veut devenir l’un des piliers de l’ère post-chatbot. Et les investisseurs, pour l’instant, le soutiennent pleinement.

Tags : IAMeta
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.