Déjà incontestée dans l’univers de la messagerie instantanée, WhatsApp vient de franchir un cap historique : celui des 3 milliards d’utilisateurs actifs mensuels. Ce chiffre impressionnant confirme la place dominante de la plateforme de Meta, face à des concurrents comme Telegram, Signal, iMessage ou Google Messages (RCS).
Une domination mondiale incontestable
Dans de nombreuses régions du monde, WhatsApp s’impose comme le canal de communication principal, bien au-delà de la simple messagerie texte. Son accessibilité, sa gratuité et ses fonctionnalités universelles en ont fait un outil quasi indispensable du quotidien, aussi bien dans les sphères privées que professionnelles.
Le chiffre a été révélé par Meta lors de sa conférence sur les résultats du premier trimestre 2025. La société souligne également que WhatsApp est désormais la principale porte d’entrée pour les interactions avec Meta AI, l’intelligence artificielle développée en interne.
L’IA Meta s’invite dans WhatsApp… et suscite le débat
D’après Susan Li, directrice financière de Meta : « WhatsApp est l’application de notre écosystème où l’utilisation de Meta AI est la plus élevée ». Cette intégration s’illustre notamment par un bouton dédié à Meta AI désormais visible dans l’interface de WhatsApp. Cette fonctionnalité permet d’accéder à un assistant conversationnel capable de répondre à des questions, suggérer des actions, ou fournir des résumés de discussions.
Mark Zuckerberg précise : « Aux États-Unis, notre position est différente, donc l’application Meta AI standalone sera essentielle pour devenir le principal assistant personnel IA. Mais nous continuerons à améliorer les expériences sur toutes nos plateformes, y compris WhatsApp ».
Une IA dans une app chiffrée : inquiétudes des utilisateurs
Si Meta mise clairement sur l’IA pour renforcer ses services, de nombreux utilisateurs ont exprimé leurs inquiétudes face à cette intrusion technologique dans une application jusqu’ici réputée pour son respect de la vie privée et son chiffrement de bout en bout.
L’idée d’une IA capable, potentiellement, d’interpréter les contenus des conversations a été jugée préoccupante, même si Meta assure que l’IA n’a pas accès aux discussions chiffrées, sauf si l’utilisateur choisit explicitement de l’impliquer.
Pour rassurer les utilisateurs, Meta a mis en place une option permettant de bloquer Meta AI sur certaines conversations, ou de désactiver son accès à des groupes spécifiques.
Une stratégie IA agressive… qui ne fait que commencer
Malgré les critiques, Meta semble confiante dans l’avenir de son IA intégrée, notamment sur WhatsApp. L’entreprise envisage même de renforcer encore cette présence, convaincue que cette combinaison entre messagerie et intelligence artificielle constitue un avantage concurrentiel majeur.