fermer
Réseaux sociaux

Facebook va laisser les régulateurs français enquêter sur les processus de modération

GettyImages 1060687152
Facebook va laisser les régulateurs français enquêter sur les processus de modération

Facebook et le gouvernement français va coopérer pour examiner les efforts de Facebook en matière de modération. À partir de janvier 2019, l’administration de Macron enverra une petite équipe de hauts fonctionnaires dans l’entreprise pendant six mois pour vérifier la bonne volonté de Facebook et déterminer si ses vérifications des discours racistes, sexistes ou incitants à la haine pourraient être améliorées. Facebook est prêt à coopérer et à donner un accès sans précédent à ses processus internes.

Cette annonce est le résultat de discussions informelles entre les hauts dirigeants de Facebook et le gouvernement français qui a débuté avec le Tech for Good Submit en mai dernier. L’ancien vice-premier ministre britannique et vice-président de Facebook chargé des affaires mondiales et des communications, Nick Clegg, a dévoilé le programme lors d’un déjeuner à l’Élysée.

La vision de cette régulation peut être résumée en trois mots : inclusion, confiance et coopération. Dans son allocution de clôture au déjeuner, Clegg a encore une fois déclaré qu’il devait exister un troisième moyen de réglementer les technologies, pas celui des Chinois ni celui des États-Unis. Le président Macron a également évoqué le programme lors d’un discours prononcé lors du Forum sur la gouvernance de l’Internet à Paris.

« Je suis ravi de cette approche expérimentale très innovante », a-t-il déclaré. « C’est une expérience, mais une première étape très importante à mes yeux ».

Une initiative bienveillante et nécessaire

Les régulateurs examineront plusieurs étapes : comment fonctionne l’identification, comment le géant social identifie le contenu problématique, comment Facebook décide si c’est problématique ou non et ce qui se produit lorsque Facebook enlève un message, une vidéo ou une image. À ce jour, on ne sait toujours pas qui sera responsable de cette enquête.

L’enquête ne se limitera pas à discuter avec les équipes de modération et à examiner leurs directives. Le gouvernement français souhaite trouver un biais algorithmique et tester des ensembles de données par rapport aux outils de modération automatisés de Facebook. En outre, ce projet est un exemple de ce que Macron a appelé la « réglementation intelligente », qu’il souhaite étendre à d’autres leaders technologiques tels que Google, Apple et Amazon.

Tags : Emmanuel MacronFacebook
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.