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Mobvoi s’efface discrètement du marché : la fin des TicWatch et un nouveau coup dur pour Wear OS

Mobvoi s’efface discrètement du marché : la fin des TicWatch et un nouveau coup dur pour Wear OS
Mobvoi s’efface discrètement du marché : la fin des TicWatch et un nouveau coup dur pour Wear OS

Sans l’annoncer frontalement, la marque derrière les TicWatch semble avoir rangé ses ambitions smartwatch au placard. Et Wear OS perd un acteur de plus.

Pendant des années, Mobvoi a été l’un des piliers « alternatifs » de Wear OS : des montres polyvalentes, abordables, parfois innovantes (écrans double couche, autonomie prolongée), et surtout, une rare marque à proposer un vrai contrepoids aux géants Samsung et Google.

Mais 2025 marque peut-être la fin de l’histoire.

Mobvoi laisse planer le doute… mais tout indique que les TicWatch sont mortes

La situation est limpide — même si Mobvoi refuse de le dire clairement : aucun nouveau modèle depuis plus d’un an, toutes les TicWatch retirées du site officiel et de la boutique Amazon, et une déclaration floue en réponse à 9to5Google : « Nous n’avons aucune nouvelle information à partager ».

Autrement dit : Mobvoi ne veut pas dire qu’il arrête, mais ne compte pas continuer. Le seul engagement de la marque tient en une phrase un peu inquiétante : « Les appareils existants continueront de recevoir un support essentiel ».

Ce qui, dans le langage des constructeurs, signifie généralement : mises à jour minimales, correctifs critiques — mais plus aucune évolution logicielle.

Autrement dit : Wear OS 5, Wear OS 6 ? Oubliez. Beaucoup de TicWatch n’ont même jamais reçu Wear OS 5.

L’hécatombe Wear OS continue

Mobvoi rejoint une liste de fabricants qui ont déjà quitté le navire :

  • Fossil, qui a définitivement arrêté les montres connectées l’année dernière.
  • Tag Heuer, qui a abandonné Wear OS pour son propre OS maison, avec la première montre certifiée Made for iPhone.
  • Montblanc qui ralentit aussi fortement ses lancements.

Les TicWatch, dont la dernière — la TicWatch Atlas (2024) — se voulait une alternative abordable à l’Apple Watch Ultra, n’ont jamais réussi à suivre le rythme des mises à jour.

Et dans le monde des montres connectées, un bon matériel ne suffit plus : le logiciel est devenu le nerf de la guerre.

Pourquoi ce n’est pas une surprise

À part Garmin, Polar et quelques marques sportives spécialisées, le marché des montres connectées est désormais dominé par… les fabricants de smartphones :

  • Apple → Apple Watch
  • Samsung → Galaxy Watch
  • Xiaomi, Oppo, OnePlus → leurs propres montres
  • Huawei → HarmonyOS Watch

Mobvoi, lui, n’a jamais vendu de smartphones.
Il ne bénéficiait donc pas de l’effet d’écosystème, devenu essentiel : les gens achètent aujourd’hui une montre pour compléter leur téléphone, pas comme appareil indépendant.

Dans ces conditions, survivre face à Samsung et Google était devenu extrêmement difficile.

Wear OS : une renaissance pour certains, un cimetière pour les autres

Depuis 2021, Wear OS a ressuscité grâce à la Pixel Watch, au passage de Samsung à Wear OS avec la Galaxy Watch 4, et aux outils partagés entre Android, Fitbit et Google. Mais cette renaissance a surtout profité… à Google et Samsung.

Les autres marques, même motivées, n’ont jamais réussi à maintenir le rythme des mises à jour, ni à absorber le coût des transitions techniques majeures de Wear OS.

Et maintenant, Mobvoi tombe. Un symptôme, pas une exception.

Mobvoi aura marqué l’histoire de Wear OS avec ses écrans ultra-basse consommation, ses autonomies supérieures à la moyenne, ses modèles robustes comme l’Atlas, et un rapport qualité/prix souvent imbattable.

Mais, les problèmes récurrents de mises à jour, les retards logiciels et la fragmentation ont fini par user la confiance des utilisateurs.

Ce qui disparaît aujourd’hui, ce n’est pas Wear OS : c’est l’ère des petites marques indépendantes capables de rivaliser seules.

Tags : MobvoiTicWatchWear OS
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.