Le marché européen des véhicules électriques s’apprête à accueillir un nouveau concurrent de taille. Xiaomi, géant chinois de la tech connu pour ses smartphones, annonce l’arrivée en 2025 de sa berline Xiaomi SU7 en Europe.
Et si ce nom vous semble encore inconnu, sachez qu’il a déjà conquis l’un des plus grands dirigeants de l’industrie automobile mondiale : Jim Farley, le PDG de Ford.
Xiaomi SU7 : Une voiture née pour bousculer Tesla… et Volkswagen
Commercialisée depuis seulement quelques mois en Chine, la Xiaomi SU7 s’est écoulée à plus de 135 000 exemplaires, un chiffre impressionnant dans un secteur hyperconcurrentiel. Proposée à partir de 26 000 euros (conversion actuelle) dans sa version de base, elle promet des performances haut de gamme : jusqu’à 320 km/h en version Ultra et près de 640 km d’autonomie.
Design affûté, prix agressif, mais surtout intégration technologique poussée : la Xiaomi SU7 pourrait faire trembler des marques bien établies comme Tesla ou Volkswagen, surtout à l’heure où l’Union européenne renforce la pression réglementaire sur les véhicules chinois importés.
Dans une série d’interventions remarquées, le patron de Ford, Jim Farley, a ouvertement salué les qualités de la Xiaomi SU7, allant jusqu’à la qualifier de « meilleure voiture électrique chinoise » après 6 mois d’essai personnel. Il ne cache pas son admiration : « C’est le plus grand moment d’humilité de ma carrière. L’intégration logicielle de Xiaomi est bien au-dessus de ce que nous proposons aujourd’hui ».
Une déclaration qui fait l’effet d’un électrochoc dans le secteur automobile occidental, où la suprématie technologique des constructeurs chinois commence à inquiéter. Le fait que l’un des dirigeants les plus influents de Detroit tienne de tels propos donne une crédibilité immense aux ambitions de Xiaomi sur les marchés internationaux.
Xiaomi vise l’Europe… mais reste bloqué aux États-Unis
Le groupe prévoit désormais de livrer 350 000 véhicules électriques en 2025, contre une estimation initiale de 300 000. Mais si l’Europe semble prête à accueillir la SU7, les États-Unis restent fermés à cause des tarifs douaniers élevés sur les importations chinoises.
Pour contourner les obstacles en Europe, Xiaomi s’engage à respecter les normes européennes strictes en matière de sécurité, de données et d’environnement. Des partenariats locaux sont en cours de négociation pour faciliter l’implantation.

HyperOS, connectivité maison, IA : la techno au service de l’expérience
Au cœur du succès de la SU7, on retrouve HyperOS, le système d’exploitation développé par Xiaomi. Il permet une intégration fluide entre la voiture et l’écosystème domotique de la marque, transformant la voiture en véritable extension mobile de la maison connectée.
Ce niveau de connectivité — qui a épaté Farley lui-même — pose de nouveaux standards en matière de confort et d’interaction homme-machine. Et c’est peut-être là la plus grande menace pour les constructeurs traditionnels : la supériorité perçue de l’expérience utilisateur proposée par les nouveaux entrants chinois.
2025 : Xiaomi entre dans l’arène européenne
L’entrée de Xiaomi sur le sol européen est donc attendue comme un tournant stratégique. Des analystes anticipent un fort potentiel en Allemagne et en France, où les consommateurs sont de plus en plus attirés par des véhicules performants, connectés et abordables.
Mais, Xiaomi devra encore naviguer avec prudence entre tensions géopolitiques, craintes sécuritaires et barrières réglementaires. L’enthousiasme affiché de Jim Farley joue néanmoins en leur faveur, en brisant certains a priori sur les véhicules chinois.
Si même Ford loue publiquement les mérites de Xiaomi, alors c’est peut-être le signe que le paysage automobile mondial est sur le point de basculer.



