Alors que l’événement Meta Connect approche à grands pas (attendu en septembre), de nouveaux détails émergent au sujet des lunettes intelligentes Hypernova.
Ce produit, présenté comme une étape avant les véritables lunettes AR grand public de Meta, semble malheureusement suivre une stratégie qui pourrait mener tout droit à l’échec commercial.
Un produit temporaire, prévu pour seulement deux ans
Selon un analyste réputé, Meta prévoit un cycle de vie de seulement deux ans pour Hypernova. L’objectif ? Prendre de l’avance sur Apple, tester l’usage réel des lunettes connectées, et récolter des données utilisateur avant le lancement de son vrai produit AR, baptisé Meta Orion, prévu pour 2027.
Here are the key points regarding Meta’s AI glasses, Hypernova:
1. This device is expected to enter mass production in 3Q25 with a two-year product life cycle. Shipments over the next two years are projected to be around 150,000 to 200,000 units. Based on Qualcomm’s chip…
— 郭明錤 (Ming-Chi Kuo) (@mingchikuo) August 27, 2025
Autrement dit, Hypernova n’est qu’un produit de transition. Et bien que Meta envisage de le vendre à un tarif compétitif d’environ 800 dollars, la proposition reste difficile à avaler : peu de consommateurs sont prêts à dépenser autant pour un produit voué à devenir obsolète si rapidement.
Un focus sur l’IA plus que sur la réalité augmentée
Contrairement à ce que son positionnement pourrait laisser croire, Hypernova ne proposera pas un affichage AR complet. Il s’agira plutôt d’un système avec affichage limité, orienté autour de Meta AI — l’assistant intelligent déjà présent dans les Ray-Ban Meta, qui ont rencontré un succès inattendu.
Meta mise donc avant tout sur l’intégration de l’IA pour créer des usages concrets : assistance vocale contextuelle, recherche visuelle, interaction intelligente avec le monde environnant… autant de fonctionnalités qui pourraient séduire les early adopters malgré l’absence d’une expérience AR immersive.
Une stratégie risquée, un marché encore immature
Meta ne prévoit de produire que 200 000 unités de ces lunettes, un chiffre très modeste pour un géant de la tech. En parallèle, la société serait prête à vendre à perte ce premier modèle, uniquement pour gagner du terrain sur Apple et préparer le terrain pour Orion.
Cette approche rappelle celle de Samsung avec Project Moohan : un produit de test, trop tôt lancé sur un marché encore peu mature, sans vraie garantie de suivi ni d’évolution.
La vision de Zuckerberg : les lunettes comme successeurs du smartphone
Malgré cette stratégie risquée, Mark Zuckerberg continue de croire dur comme fer que les lunettes connectées sont l’avenir. Après avoir investi des milliards dans la réalité virtuelle avec les casques Quest, il voit désormais les smart glasses comme la prochaine révolution de l’informatique personnelle.
Hypernova n’est donc qu’un premier pas dans une vision bien plus vaste, même si l’utilisateur lambda pourrait rester sur sa faim.



