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La France examine les mesures de cybersécurité après les rapports sur les logiciels espions

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La France examine les mesures de cybersécurité après les rapports sur les logiciels espions

Une conférence d’urgence sur la cybersécurité a été organisée par le président Emmanuel Macron ce jeudi pour examiner la nécessité d’une action gouvernementale supplémentaire dans le domaine des stratégies de cybersécurité. Cette conférence intervient à la suite d’informations selon lesquelles un logiciel espion a été installé sur son téléphone portable et que des employés du gouvernement ont également été infectés par le logiciel malveillant.

Selon Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, le Président Macron change régulièrement de téléphone et prend cette question très au sérieux. Suite à un rapport publié cette semaine par un consortium international de médias, il a été révélé que le logiciel d’espionnage Pegasus, développé par l’entreprise israélienne NSO Group, pourrait avoir été utilisé dans plusieurs pays pour cibler des activistes, des journalistes et des politiciens.

Comme l’a révélé Le Monde, un membre du consortium, le téléphone portable de Emmanuel Macron et les téléphones portables de 15 autres anciens membres du cabinet français figuraient sur une liste de potentielles cibles du logiciel malveillant en 2019 par une agence de renseignement marocaine. L’administration marocaine a catégoriquement nié toute participation à cet incident.

Gabriel Attal a poursuivi en indiquant que des enquêtes sont en cours pour déterminer si un logiciel espion a réellement été installé sur les téléphones ou si des données ont été acquises. Il a souligné l’importance d’efforts accrus en matière de cybersécurité pour défendre les institutions publiques, telle que les hôpitaux. Ces installations publiques clés ont été utilisées comme cibles de logiciels malveillants ces dernières années.

Selon le média israélien i24News, un officier du Bureau de la sécurité nationale, Haim Gelfand, a déclaré mercredi que Emmanuel Macron n’était pas une cible. En outre, la société prévoit d’enquêter sur de nombreux événements mentionnés par le consortium et d’interroger les clients sur leur utilisation du système. Il a affirmé que la société a suivi un processus minutieux pour déterminer à qui elle sera autorisée à vendre son équipement.

« Pegasus Project »

Le parlement israélien a quant à lui déclaré qu’il pourrait chercher à limiter les licences d’exportation de NSO. Il a nommé une équipe interministérielle chargée d’évaluer les rapports basés sur une enquête menée par 17 organisations de médias sous la direction d’Amnesty International, selon laquelle des logiciels malveillants créés par le groupe NSO ont été utilisés dans des tentatives de piratage ou des piratages réussis de smartphones.

Selon l’enquête d’Amnesty, parmi les potentielles cibles présumées figuraient le président français Emmanuel Macron, le roi du Maroc Mohammed VI, la famille du militant saoudien assassiné Jamal Khashoggi, des journalistes et des militants. Au total, le « Pegasus Project » a présenté une liste de 50 000 numéros de téléphone appartenant à plus de 1 000 personnes qui auraient pu ou non être potentiellement ciblées. Le logiciel malveillant, qui est parmi les plus sophistiqués au monde, peut transformer la plupart des téléphones en un dispositif d’espionnage permettant la récupération de messages et de données ainsi que l’activation secrète de microphones et de caméras. Ces révélations ont évidemment suscité l’inquiétude dans le monde entier.

Tags : franceNSOPegasussécurité
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.