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Intelligence Artificielle

Meta rachète Manus et mise sur des agents IA autonomes intégrés à ses produits

Meta rachète Manus et mise sur des agents IA autonomes intégrés à ses produits
Meta rachète Manus et mise sur des agents IA autonomes intégrés à ses produits

Meta accélère clairement sur l’IA « qui agit », pas seulement sur l’IA qui répond. Le groupe de Mark Zuckerberg vient d’acquérir Manus, une startup basée à Singapour spécialisée dans les agents autonomes généralistes.

Objectif : intégrer cette technologie au cœur de ses produits et franchir un cap dans l’automatisation intelligente du travail.

Manus, un agent conçu pour exécuter, pas discuter

Contrairement aux assistants conversationnels classiques, Manus se positionne comme une couche d’exécution. L’agent est capable de prendre un objectif — recherche de marché, analyse de données, écriture de code — puis d’enchaîner les étapes nécessaires jusqu’à produire un livrable, sans aller-retour constant avec l’utilisateur.

C’est précisément ce qui a séduit Meta. Là où le chat reste un point d’entrée, Manus vise la finalité : terminer le travail.

Pour appuyer ce discours, la startup avance des chiffres spectaculaires :

  • plus de 147 trillions de tokens traités,
  • plus de 80 millions de « virtual computers » générés en quelques mois.

Des métriques qui traduisent une ambition claire : devenir une infrastructure d’agents à grande échelle.

Continuité pour les utilisateurs existants

Meta et Manus tiennent à rassurer les clients actuels. Le service Manus continuera de fonctionner via son application et son site Web, avec son modèle d’abonnement inchangé à court terme. La société restera également opérationnelle depuis Singapour, signe que Meta ne cherche pas une absorption brutale, mais une intégration progressive.

Cette continuité est stratégique : elle permet à Meta de préserver la dynamique commerciale de Manus tout en préparant son déploiement à plus grande échelle.

Pourquoi Meta mise sur les agents partout ?

Avec cette acquisition, Meta ne cache plus son intention : injecter des agents autonomes dans tout son écosystème, aussi bien côté grand public que professionnel. À terme, ces agents pourraient apparaître dans Meta AI, mais aussi dans les outils utilisés au quotidien par les entreprises.

L’enjeu est majeur. Plutôt que de demander aux utilisateurs de changer d’outil, Meta veut intégrer l’automatisation là où le travail se fait déjà. Une approche qui rappelle sa stratégie historique sur les réseaux sociaux : réduire les frictions, augmenter l’usage.

Un rachat à plusieurs milliards qui éclaire la stratégie

Les détails financiers restent flous, mais, selon CNBC, le Wall Street Journal évoque un montant supérieur à 2 milliards de dollars. Autre donnée clé : Manus aurait atteint plus de 100 millions de dollars de revenus annualisés seulement huit mois après son lancement, avec un rythme dépassant déjà les 125 millions.

Ces chiffres expliquent pourquoi Meta a choisi d’acheter plutôt que de nouer un simple partenariat. Il s’agit moins d’une expérimentation que d’un pari structurant sur l’avenir du logiciel.

Ce que les entreprises doivent surveiller

À court terme, la feuille de route semble claire :

  1. maintenir le service Manus existant,
  2. puis déployer progressivement l’agent dans d’autres produits Meta.

Pour les équipes et les décideurs, les vraies questions arrivent maintenant. Où l’agent sera-t-il intégré en premier ? À quelles données et quels outils aura-t-il accès ? Quelles garanties sur la confidentialité et le contrôle administratif ? Quelle évolution des tarifs avec l’échelle Meta ?

Un bon réflexe consiste déjà à identifier les tâches réellement délégables à un agent autonome : recherches récurrentes, analyses de premier niveau, scripts internes, reporting. C’est sur ces usages que Manus — version Meta — pourrait rapidement faire la différence.

Avec ce rachat, Meta envoie un message clair : l’ère du chatbot touche ses limites. La prochaine bataille se jouera sur des agents capables d’agir, d’orchestrer et de livrer. Et Meta compte bien être l’un des premiers à les déployer à grande échelle.

Tags : acquisitionManusMeta
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.