fermer
Applications

Vim vs Nano : quel éditeur choisir pour le terminal Linux en 2025 ?

Vim vs Nano : quel éditeur choisir pour le terminal Linux en 2025 ?
Vim vs Nano : quel éditeur choisir pour le terminal Linux en 2025 ?

Sous Linux, lorsqu’il s’agit d’éditer un fichier texte dans un terminal, deux outils reviennent systématiquement : Vim et Nano. Bien que d’autres options existent (comme Emacs), ces deux éditeurs sont les plus courants et les plus accessibles.

Alors, faut-il apprendre Vim ou se contenter de Nano ? Et au fond, est-ce que cela change vraiment quelque chose ?

Éditeurs de texte… mais pas des traitements de texte

Avant tout, il convient de clarifier ce que sont Vim et Nano. Contrairement à des logiciels comme LibreOffice Writer ou Google Docs, Vim et Nano ne sont pas des traitements de texte. Ils servent à manipuler du texte brut : fichiers de configuration système, code source, fichiers Markdown ou scripts bash, par exemple.

De plus, ces deux programmes fonctionnent en ligne de commande. Il ne s’agit donc pas d’applications graphiques comme Gedit ou Kate. Ils s’utilisent exclusivement au clavier, dans un terminal, sans souris, menus déroulants ou interface visuelle.

Simples en apparence, très différents à l’usage

Même s’ils semblent similaires au premier abord, Vim et Nano offrent des expériences utilisateur radicalement différentes.

Nano est pensé pour être intuitif. Une fois lancé, il affiche en bas de l’écran les raccourcis clavier essentiels. Par exemple, ^X signifie Ctrl + X pour quitter. On peut naviguer avec les flèches, taper du texte immédiatement et utiliser Backspace pour supprimer. Pour ceux qui découvrent Linux, c’est une approche rassurante et familière.

GNU nano 6.4 screenshot

Vim, en revanche, fonctionne en mode « modulaire ». Par défaut, il démarre en mode commande : toute touche tapée n’ajoute pas du texte, mais exécute des instructions (comme supprimer une ligne ou naviguer). Il faut appuyer sur i pour passer en mode insertion, et sur Échap pour revenir au mode commande. Cela demande un temps d’adaptation, mais ce modèle décuple les possibilités une fois maîtrisé.

Vim logiciel console

Vim, un éditeur ultra-puissant pour les utilisateurs avancés

Pourquoi se compliquer la vie avec Vim ? Parce qu’il est extrêmement puissant et rapide pour ceux qui prennent le temps de l’apprendre.

Vim permet d’enchaîner des commandes : dd supprime une ligne, dw un mot, et 5 dw efface cinq mots. Il dispose aussi d’un mode ligne de commande accessible par : pour rechercher, remplacer, afficher l’aide ou enregistrer. Résultat : un utilisateur expérimenté peut éditer du code à une vitesse impressionnante, bien supérieure à celle obtenue via une interface graphique.

Nano, lui, reste limité à des raccourcis classiques. Il est parfait pour modifier un fichier de configuration ou écrire un petit script rapidement, mais ses possibilités restent restreintes dès qu’on aborde des tâches complexes.

Nano ou Vim : tout dépend de vos besoins

Alors, quel éditeur choisir ? La réponse dépend entièrement de votre profil.

Si vous êtes débutant, ou si vous devez modifier un fichier ponctuellement sans prise de tête, Nano est idéal. Il vous permet d’aller à l’essentiel sans apprentissage.

Mais si vous comptez coder régulièrement, ou que vous passez du temps dans le terminal, Vim devient incontournable. Il demande du temps pour l’apprivoiser, mais devient redoutablement efficace une fois les bases acquises.

Vim et Nano ne s’adressent pas au même public, mais ils ont chacun leur place dans l’univers Linux. L’un mise sur la simplicité, l’autre sur la performance. Pour un administrateur système, un développeur ou un utilisateur expérimenté, Vim reste le meilleur choix. Pour un usage occasionnel ou un environnement d’apprentissage, Nano est un excellent point de départ.

 

 

Tags : LinuxNanoVim
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.