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Samsung Foundry défie TSMC avec ses puces 2 nm : un retour en force ?

Samsung Foundry défie TSMC avec ses puces 2 nm : un retour en force ?
Samsung Foundry défie TSMC avec ses puces 2 nm : un retour en force ?

Alors que TSMC continue de dominer le marché des fonderies avec une part estimée entre 65 % et 67 %, Samsung Foundry tente un retour en force, misant sur l’amélioration de ses rendements et un plan stratégique ambitieux pour séduire les clients de son grand rival.

L’un des principaux freins à l’essor de Samsung Foundry ces dernières années réside dans ses faibles rendements de production sur les nœuds avancés. En 2022, par exemple, le Snapdragon 8 Gen 1, alors produit par Samsung en 4 nm, n’affichait qu’un taux de rendement de 35 %, contre 70 % pour TSMC sur un nœud équivalent. Ce gouffre technologique a poussé Qualcomm à rompre son partenariat avec Samsung pour confier la production du Snapdragon 8+ Gen 1 à TSMC.

Depuis cette rupture, Qualcomm n’a plus confié aucun processeur haut de gamme à Samsung Foundry, préférant la stabilité et les rendements élevés du fondeur taïwanais.

Samsung Foundry : L’espoir du 2 nm et du processeur Exynos 2600

Cependant, Samsung Foundry pourrait inverser la tendance avec son nouveau procédé 2 nm, qui sera utilisé pour produire la puce Exynos 2600, attendue dans les Galaxy S26 et S26+. Si les rendements sont enfin au rendez-vous, Samsung pourrait être le premier constructeur à lancer un smartphone avec un SoC gravé en 2 nm, devant Apple et son iPhone.

Ironiquement, le modèle haut de gamme, le Galaxy S26 Ultra, utilisera une puce Snapdragon gravée en 3 nm (le Snapdragon 8 Elite 2 for Galaxy), laissant les modèles inférieurs marquer cette première technologique.

Offensive commerciale : Samsung recrute… chez TSMC

Pour redresser sa division fonderie, Samsung ne se contente pas d’investir dans la technologie. Le groupe sud-coréen mène aussi une offensive de recrutement agressive aux États-Unis, n’hésitant pas à offrir jusqu’à 300 000 dollars pour attirer d’anciens commerciaux et cadres de TSMC.

L’objectif est clair : récupérer des parts de marché aux États-Unis, marché stratégique où Samsung prévoit de produire des puces 2 nm dès 2026 dans son usine de Taylor, Texas — soit deux ans avant que TSMC ne produise du 2 nm sur le sol américain, prévu pour 2028 à l’Arizona.

Avec la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, et la volonté croissante de relocaliser la production de semi-conducteurs, produire sur le sol américain devient un atout. Les clients comme Apple, Nvidia ou AMD sont déjà servis par l’usine TSMC d’Arizona, qui expédie des puces 4 nm sans subir de droits de douane. Samsung espère séduire ces mêmes clients en leur proposant une alternative compétitive avec des avantages fiscaux similaires.

Peut-on encore battre TSMC ?

Le défi est immense. TSMC reste indétrônable à court terme, avec une avance technologique, une réputation de fiabilité, et une clientèle solide allant d’Apple à MediaTek. Néanmoins, Samsung Foundry peut grignoter des parts de marché, surtout si son nœud 2 nm s’avère fiable, compétitif et plus rapidement déployé que celui de TSMC.

Tags : SamsungSamsung FoundryTSMC
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.