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Intelligence Artificielle

Disney x OpenAI : Sora pourra générer des vidéos avec Mickey, Marvel et Star Wars

Disney x OpenAI : Sora pourra générer des vidéos avec Mickey, Marvel et Star Wars
Disney x OpenAI : Sora pourra générer des vidéos avec Mickey, Marvel et Star Wars

C’est un paradoxe typiquement Disney : protéger farouchement son patrimoine créatif, tout en cherchant à le réinventer pour toucher de nouvelles générations. Ce jeudi, la firme aux grandes oreilles a franchi une étape qui semblait inimaginable il y a encore un an : un accord de trois ans avec OpenAI, autorisant la création de vidéos Sora et d’images générées via ChatGPT mettant en scène plus de 200 personnages issus des univers Disney, Pixar, Marvel et Star Wars.

Un partenariat inédit, qui mêle l’un des catalogues les plus jalousement gardés d’Hollywood aux technologies génératives les plus avancées du moment. Et une décision qui intervient le même jour où Disney… met officiellement Google en demeure pour violation massive de droits d’auteur liés à l’IA.

Bienvenue dans la nouvelle bataille du divertissement.

Sora + Disney : l’IA générative entre officiellement dans les mondes enchantés

L’accord, inédit par son ampleur, donne aux utilisateurs de Sora et de ChatGPT Images un accès contrôlé à une bibliothèque colossale de personnages animés, créatures, mascottes, véhicules, accessoires et environnements emblématiques.

Les fans pourront ainsi produire de courtes vidéos inspirées des mondes Disney ― et les partager librement.

Quelques exemples parmi les licences disponibles :

  • Mickey & Minnie
  • Lilo & Stitch
  • Ariel, Cendrillon, Belle, la Bête
  • Simba, Mufasa
  • Baymax, les héros de Encanto, Frozen, Monsters Inc., Toy Story, Inside Out, Moana, Up, Zootopia
  • Côté Marvel : Iron Man, Loki, Groot, Thor, Captain America, Deadpool, Black Panther…
  • Côté Star Wars : Yoda, Dark Vador, Luke, Leia, le Mandalorien, les Stormtroopers, etc.

Un détail crucial : le contrat exclut explicitement toute utilisation de voix, de doublages ou de ressemblances d’acteurs réels, afin d’éviter toute confusion juridique ou exploitation indue des talents qui incarnent ces personnages.

Fait remarquable, Disney prévoit même d’intégrer une sélection de créations de fans directement sur Disney+, étoffant son catalogue avec des formats courts génératifs — une manière intelligente d’amplifier son écosystème sans produire un seul tournage.

Disponibilité annoncée : début 2026.

Disney investit massivement dans OpenAI… et devient client de ChatGPT

Ce partenariat n’est pas qu’une licence créative. Disney annonce également un investissement de 1 milliard de dollars dans OpenAI, des warrants permettant d’acquérir davantage d’actions, et l’usage des APIs OpenAI au sein de Disney, notamment pour enrichir Disney+, outiller ses créateurs internes et intégrer ChatGPT dans ses workflows.

Une façon d’officialiser l’entrée de Disney dans l’ère de l’IA générative ―, mais sur ses propres rails, avec un contrôle strict des usages.

Robert Iger résume clairement la philosophie : « L’IA marque un moment décisif pour notre industrie. Avec OpenAI, nous voulons étendre notre capacité de raconter des histoires — de manière responsable, respectueuse des créateurs et au service des fans ».

Le même jour, Disney accuse Google d’« exploitation massive » de ses œuvres via Gemini

Le contraste est saisissant. Quelques heures seulement après avoir annoncé un partenariat « responsable » avec OpenAI, Disney a envoyé à Google une ordonnance de cessation et d’abstention musclée.

Dans la lettre, rédigée par le cabinet Jenner & Block, Disney accuse Google de copier illégalement de larges portions de son catalogue pour entraîner ses modèles, de générer et distribuer des images dérivées sans autorisation, d’utiliser la notoriété de ces œuvres pour renforcer son monopole, et de publier des images parfois estampillées du logo Gemini, créant selon Disney une fausse impression d’accord commercial.

Disney cite des franchises précises : Frozen, Le Roi Lion, Moana, La Petite Sirène, Deadpool, Toy Story, Ratatouille, Inside Out, Lilo & Stitch, Star Wars, Les Simpson, Avengers et bien d’autres.

La lettre compare même Google à « une machine distributrice capable de reproduire à la demande des œuvres protégées de Disney ». Google est sommé d’arrêter immédiatement toute génération, diffusion et exploitation de contenus Disney via Gemini, YouTube et YouTube Shorts.

Une stratégie en deux temps : ouvrir la porte… puis verrouiller le reste

Ce double mouvement raconte quelque chose de fondamental sur la manière dont les géants du divertissement approchent aujourd’hui l’IA :

  1. Accorder des licences strictement encadrées et rémunérées aux acteurs considérés comme responsables.
  2. Combattre frontalement les modèles IA non autorisés, accusés d’absorber et de reproduire des œuvres protégées.

Disney trace ainsi une ligne très nette : la créativité générative, oui — mais seulement quand elle est sous licence, surveillée et monétisée.

OpenAI devient donc un partenaire de confiance. Google, au contraire, est renvoyé au banc des accusés.

 

Tags : DisneyOpenAISora
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.