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Intelligence Artificielle

OpenAI et Jony Ive prépareraient un stylo IA pour réinventer l’interaction homme-machine

OpenAI et Jony Ive prépareraient un stylo IA pour réinventer l’interaction homme-machine
OpenAI et Jony Ive prépareraient un stylo IA pour réinventer l’interaction homme-machine

Après avoir bouleversé le logiciel, l’intelligence artificielle veut désormais prendre forme. Le laboratoire à l’origine de ChatGPT, OpenAI, préparerait une entrée remarquée dans le hardware grâce à une collaboration aussi discrète que prestigieuse avec Jony Ive.

Selon plusieurs fuites concordantes, ce partenariat pourrait aboutir à un objet inattendu : un stylo dopé à l’IA, pensé pour réconcilier technologie avancée et gestes du quotidien.

Quand l’IA quitte l’écran

L’idée marque une inflexion stratégique claire. Longtemps cantonnée aux applications et au cloud, l’IA cherche désormais à s’incarner dans des objets tangibles, plus intimes, plus calmes. Chez OpenAI, ce virage s’incarne dans une ambition partagée par Sam Altman et Jony Ive : créer un appareil qui ne détourne pas l’attention, mais accompagne la pensée.

Les premiers murmures remontent à 2023, mais le projet a pris une autre dimension lorsque Ive a confirmé son implication en septembre 2024. Depuis son départ d’Apple en 2019, le designer britannique, via son studio LoveFrom, s’est fait rare. Son retour avec OpenAI n’a donc rien d’anodin.

Un stylo intelligent, mais pas un simple gadget

D’après une fuite attribuée au leaker Evan Spiegel, l’appareil prendrait la forme d’un stylo IA. Pas un stylet classique, mais un objet capable de comprendre ce que vous écrivez, esquissez ou notez — et d’y ajouter une couche d’intelligence.

Les usages évoqués sont nombreux :

  • transcription en temps réel de notes manuscrites,
  • suggestions contextuelles ou reformulations,
  • génération de contenu à partir de croquis ou de mots-clés,
  • résumé automatique de réunions ou de cours.

Un outil pensé pour les créatifs, les enseignants, les chercheurs — bref, tous ceux pour qui l’écriture reste un acte central.

Un projet baptisé « io »… avant les ennuis juridiques

Pour structurer cette aventure, Altman et Ive ont fondé une entité dédiée baptisée io. Dans une lettre publiée par OpenAI en mai 2025, les deux hommes racontaient comment une discussion amicale s’est transformée en véritable entreprise, entourée d’ingénieurs hardware, de physiciens et d’experts produit.

Mais, le projet a rapidement buté sur la réalité du marché. Une startup spécialisée dans l’audio IA, iyO, a attaqué le nom io en justice. En décembre 2025, une cour d’appel américaine a validé une ordonnance restrictive temporaire, empêchant l’utilisation de ce nom pour des produits similaires. Un rappel brutal que même les idées les plus élégantes doivent composer avec le juridique.

Un design « calme », à contre-courant du smartphone

Lors d’un entretien organisé par Laurene Powell Jobs fin 2025, Altman et Ive ont confirmé l’existence de premiers prototypes fonctionnels. Le message était clair : pas d’écran omniprésent, pas de notifications envahissantes. L’objet viserait une interaction apaisée, loin de la frénésie des smartphones.

Cette philosophie rappelle l’ADN des produits conçus par Ive chez Apple : simplicité, matérialité, émotion. Certains parlent d’un appareil screenless, utilisant la voix, le retour haptique ou des indicateurs visuels très discrets. Une anti-thèse assumée de l’iPhone.

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Le contexte est important. Des tentatives récentes comme Humane ou Rabbit ont montré les limites des wearables IA sur-promettants. Trop abstraits, trop dépendants du cloud, souvent peu utiles au quotidien.

Le pari d’OpenAI est différent : partir d’un objet universel, le stylo, et l’augmenter subtilement. Pas de révolution brutale, mais une évolution presque évidente. Une IA qui se met au service du geste, pas l’inverse.

Vers une nouvelle catégorie de hardware IA ?

Sur le plan technique, plusieurs sources évoquent l’utilisation de modèles IA allégés, capables de fonctionner en local grâce à des puces dédiées. Une approche qui améliorerait la réactivité, tout en limitant les enjeux de confidentialité — un point crucial si l’appareil manipule des notes personnelles ou professionnelles.

Selon des analystes industriels, la production de masse pourrait débuter en 2027, avec un assemblage en Asie du Sud-Est. Le prix reste inconnu, mais certains évoquent un positionnement sous les 200 dollars, afin d’éviter l’écueil du gadget élitiste.

Au-delà du stylo lui-même, cette initiative envoie un message clair : l’avenir de l’IA ne sera pas uniquement logiciel. OpenAI semble vouloir poser les bases d’un écosystème d’objets intelligents, plus humains, plus discrets, capables de s’intégrer naturellement dans nos vies.

Si le projet aboutit, il pourrait bien devenir l’un des objets emblématiques de la fin de la décennie — non pas parce qu’il crie sa technologie, mais parce qu’il la fait oublier.

Et si, finalement, la prochaine révolution de l’IA tenait… dans un simple stylo ?

Tags : i/oJony IveOpenAISam Altman
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.