Apple semble prêt à franchir une nouvelle étape stratégique : selon les dernières révélations de Mark Gurman (Bloomberg), la firme de Cupertino viserait désormais un lancement d’Apple Intelligence en Chine d’ici la fin de l’année.
Si cela se concrétise, il s’agirait du premier modèle d’IA générative issu d’un Big Tech américain à être officiellement accessible sur le marché chinois, où ni OpenAI, ni Google, ni Microsoft n’ont encore percé.
Apple Intelligence : Un lancement sous haute surveillance réglementaire
Jusqu’ici, la Chine s’était tenue à l’écart d’Apple Intelligence, pourtant déjà disponible aux États-Unis et en Europe depuis iOS 18. Le blocage venait des règles strictes imposées par Pékin, qui exige des partenariats locaux et une censure conforme aux lois nationales.
Apple aurait ainsi noué un accord avec Alibaba pour adapter et filtrer les contenus générés, tandis que Baidu serait sollicité pour certaines briques technologiques liées à la reconnaissance visuelle.
Une intégration prévue dans iOS 26.1 ou 26.2
D’après les fuites, le déploiement chinois pourrait coïncider avec une mise à jour majeure du système, probablement iOS 26.1 ou 26.2. Des employés d’Apple basés en Chine testeraient déjà les fonctionnalités en conditions réelles, afin de préparer une sortie sans accroc. Les serveurs locaux permettront de respecter la législation sur la localisation des données, même si cela impliquera une version filtrée de l’IA, moins libre que dans le reste du monde.
Pour Apple, réussir ce lancement est crucial : la Chine représente l’un de ses plus gros marchés pour l’iPhone, mais la concurrence locale, notamment Huawei, gagne du terrain grâce à ses propres solutions d’IA embarquées. Apple Intelligence pourrait devenir un argument décisif pour inciter les utilisateurs à renouveler leurs appareils, surtout si la promesse d’une meilleure expérience avec Siri et des outils de productivité tient ses promesses.
Un équilibre fragile entre innovation et compromis
Reste que ce projet se déroule dans un contexte géopolitique tendu. Entre la pression des États-Unis, qui freinent les transferts de technologies sensibles, et les exigences de Pékin en matière de contrôle de l’information, Apple doit jongler entre innovation et concessions.
Le pari est risqué : en cas de succès, la marque pourrait doper ses ventes de 10 à 15 % dans la région ; mais un retard ou une version trop bridée risquerait de décevoir et de renforcer ses rivaux locaux.



