Maison-mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, Meta Platforms Inc., vient de publier l’un de ses meilleurs résultats financiers à ce jour pour le deuxième trimestre 2025.
Avec un chiffre d’affaires de 47,52 milliards de dollars, en hausse de 22 % sur un an, la firme dépasse largement les prévisions de Wall Street, fixées à 44,72 milliards. Le bénéfice net par action atteint 7,14 dollars, contre 5,85 dollars attendus.
Ces chiffres confirment la puissance de la stratégie IA de Meta, combinée à une croissance soutenue de la publicité numérique et de l’engagement utilisateur.
Meta : 3,48 milliards d’utilisateurs actifs quotidiens
La base d’utilisateurs continue de progresser : 3,48 milliards de personnes utilisent quotidiennement au moins une des applications du groupe (+6 % par rapport à 2024). Les impressions publicitaires ont augmenté de 11 %, alimentant la croissance du chiffre d’affaires. Le résultat opérationnel bondit de 38 % pour atteindre 20,45 milliards de dollars, avec une marge d’exploitation impressionnante de 43 %.
Mark Zuckerberg, PDG de Meta, s’est félicité des progrès de l’entreprise dans le domaine de l’intelligence artificielle, notamment avec Meta AI, qui revendique désormais près d’un milliard d’utilisateurs actifs mensuels.
L’IA, moteur d’investissement et de croissance
Meta prévoit de poursuivre sur sa lancée avec des prévisions de revenus entre 47,5 et 50,5 milliards de dollars pour le T3 2025 — des chiffres au-dessus du consensus actuel. Cette confiance repose sur des investissements massifs dans les infrastructures IA, avec une enveloppe révisée entre 66 et 72 milliards de dollars pour l’année, selon le communiqué officiel de l’entreprise.
Ces investissements visent à renforcer les capacités de calcul, les centres de données, et l’intégration de l’IA dans toutes les couches des services Meta — allant de la modération de contenu à la publicité personnalisée et aux lunettes connectées intelligentes.
Le marché réagit positivement, malgré quelques inquiétudes
Suite à l’annonce, l’action Meta a bondi de 10 % après la clôture des marchés, un signe clair de la confiance des investisseurs. Sur les réseaux sociaux comme X, de nombreux analystes et commentateurs saluent la performance de Meta, notant que la firme continue de surpasser trimestre après trimestre ses objectifs.
En comparaison, des concurrents comme Snap ou Alphabet (maison-mère de Google) affichent une croissance plus modérée dans leur branche publicitaire, ce qui conforte Meta dans sa position de leader du marché.
Publicité, métavers et diversification : un modèle résilient
La majorité du chiffre d’affaires de Meta provient encore de la publicité, notamment grâce à une hausse des prix des encarts publicitaires et à une forte demande de secteurs comme le gaming et l’e-commerce. Le free cash flow atteint 8,55 milliards de dollars, assurant une solide marge de manœuvre financière pour les futurs investissements.
Parallèlement, Reality Labs, la division dédiée à la réalité virtuelle et au métaverse, continue d’enregistrer des pertes importantes, mais Zuckerberg maintient son engagement sur le long terme. L’approche : fusionner IA et réalité étendue pour créer une nouvelle génération d’expériences immersives.
Défis réglementaires et équilibre entre innovation et rentabilité
La baisse du taux d’imposition effectif de Meta, passé de 13 % à 9 %, pourrait attirer l’attention des autorités fiscales, en particulier aux États-Unis et en Europe. De plus, la réglementation sur les données personnelles et les enquêtes antitrust pèsent toujours sur les grandes plateformes.
Néanmoins, Meta semble bien armé pour affronter ces turbulences. Avec un revenu net en hausse de 36 %, à 18,34 milliards de dollars, l’entreprise montre qu’elle sait conjuguer croissance technologique et discipline budgétaire.
Meta en tête de la course technologique
Le T2 2025 confirme que l’IA n’est plus un pari chez Meta, mais un moteur clair de croissance. Grâce à ses efforts dans l’open source, à ses assistants intelligents, et à sa domination du marché publicitaire, Meta s’impose comme un acteur central du nouveau paysage technologique.
Avec une stratégie cohérente, un modèle économique solide et une capacité à anticiper les mutations, la firme de Menlo Park semble prête à affronter la suite avec ambition. Reste à voir si elle saura maintenir ce rythme face à une concurrence toujours plus agressive, notamment dans l’IA générative et la recherche.
