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Johny Srouji prêt à quitter Apple : un départ qui pourrait ébranler toute la stratégie silicon

Johny Srouji prêt à quitter Apple : un départ qui pourrait ébranler toute la stratégie silicon
Johny Srouji prêt à quitter Apple : un départ qui pourrait ébranler toute la stratégie silicon

Dans la Silicon Valley, certains mouvements de talents ont la capacité de redessiner des industries entières. Et si l’un d’eux était en train de se préparer au cœur de Cupertino ?

Selon plusieurs rapports concordants, Johny Srouji, vice-président senior des technologies matérielles et véritable père de la révolution du silicon maison d’Apple, envisagerait sérieusement de quitter l’entreprise.

Un potentiel séisme — bien plus qu’un simple départ — alors qu’Apple traverse une période de compétition exacerbée en intelligence artificielle, en conception de processeurs et en maîtrise des chaînes d’approvisionnement.

Johny Srouji : L’architecte du miracle Apple Silicon cherche la sortie

Depuis son arrivée en 2008 après des passages chez Intel et IBM, Johny Srouji a façonné l’un des plus grands avantages compétitifs d’Apple : la maîtrise totale du silicium, de l’A4 des premiers iPhone aux M1, M2, M3 et maintenant aux séries Pro/Max qui ont balayé Intel du Mac.

C’est sous sa direction que l’entreprise a imposé une domination inédite en performance par watt, a redéfini le portable moderne avec les Mac M1,.et a intégré des capacités IA embarquées dont Apple veut faire son prochain cheval de bataille.

Autant dire que voir cet homme clé songer à quitter le navire relève du scénario catastrophe interne.

Selon Bloomberg, Johny Srouji aurait déjà confié à Tim Cook son intention de « considérer d’autres voies », déclenchant dans la foulée une mobilisation immédiate pour tenter de le retenir.

Une valse des dirigeants qui inquiète Cupertino

Le timing est mauvais — peut-être même critique. Car, Apple fait déjà face à une hémorragie inhabituelle de cadres de haut rang : design, IA, ingénierie, opérations… les départs s’enchaînent à un rythme qui dénote pour une entreprise réputée pour sa stabilité interne.

Dans ce contexte, la perspective de perdre la personne la plus stratégique du hardware depuis Ive résonne comme une menace existentielle.

D’autant que, selon plusieurs sources, l’atmosphère en interne serait lourde :

  • burnout lié à des cycles de développement toujours plus intenses,
  • tensions stratégiques sur la direction à donner à l’IA,
  • offres mirobolantes de concurrents — Intel ayant déjà tenté de débaucher Srouji par le passé.

Les conséquences : un vide impossible à combler ?

Johny Srouji ne dirige pas seulement une équipe d’ingénieurs. Il pilote l’ensemble de l’architecture matérielle d’Apple, négocie avec TSMC, planifie des générations de puces plusieurs années à l’avance, et orchestre la convergence entre matériel, IA embarquée et logiciels propriétaires.

Son éventuel départ pourrait perturber le développement des prochaines générations de séries M, ralentir l’intégration des NPU avancés nécessaires à l’offensive IA d’Apple, fragiliser la transition vers des modems maison (projet déjà en difficulté), créer un vide d’autorité technologique dans une division centrale.

Aucun successeur interne n’aurait aujourd’hui sa stature.

Des noms circulent — notamment Sribalan Santhanam — mais aucun ne combine expertise, vision long terme et capacité à négocier avec TSMC au niveau de Srouji.

Un symbole de la crise culturelle qui traverse Apple ?

Depuis quelques années, critiques et observateurs soulignent que l’ère Cook, si stable et hyper rentable, manque de moments révolutionnaires.

La comparaison avec l’époque Jobs devient lourde à porter, et les ingénieurs les plus ambitieux cherchent parfois des terrains de jeu plus audacieux — notamment dans l’IA, où des entreprises comme OpenAI, Google ou des startups en chips AI offrent davantage de liberté.

Sur X, analystes et vétérans s’inquiètent : « Srouji est à Apple Silicon ce que Jony Ive fut au design. S’il part, c’est un signal que quelque chose ne va plus dans la culture Apple. ».

Apple tente le tout pour le tout pour le retenir

Les rapports indiquent que Tim Cook et le board tentent une offensive de rétention avec un élargissement de son périmètre, la possibilité de rôle de CTO officieux, un renforcement des budgets R&D, et une réorganisation partielle du hardware.

Mais dans la Silicon Valley, lorsque des dirigeants de ce niveau annoncent qu’ils « réfléchissent », cela signifie souvent que la décision est presque prise.

Certains analystes envisagent même que Srouji lance sa propre startup, dans le sillage de figures comme Jim Keller. Une autre hypothèse, plus explosive : un départ vers un rival direct (Intel, AMD, Nvidia…).

Un départ qui dépasserait Apple : un signal pour toute l’industrie

Le marché des semi-conducteurs traverse une période brûlante avec des tensions géopolitiques, une course aux puces IA, et des demandes en explosion dans le cloud et l’edge.

Dans ce contexte, la perte du cerveau derrière Apple Silicon ne serait pas seulement un coup dur pour Apple. Ce serait un tournant pour tout le secteur, dévoilant une fragilité longtemps masquée par la réussite éclatante de Cupertino.

Les investisseurs l’ont compris : l’action Apple a légèrement fléchi à l’annonce des rumeurs.

Une conclusion incertaine : Apple retient son souffle

Qu’il reste ou qu’il parte, l’affaire Srouji met en lumière une vérité fondamentale : la réussite d’Apple repose autant sur son écosystème que sur une poignée de génies discrets.

S’il décidait de tourner la page, Apple devrait réinventer sa division la plus stratégique, le calendrier des futures puces pourrait déraper, et la domination acquise depuis l’A4 serait, pour la première fois, réellement en danger.

Pour l’instant, Cupertino retient son souffle.
La Silicon Valley aussi.

Tags : Apple SiliconJohny Srouji
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.