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Orange Pi 6 Plus : une carte à tout faire qui flirte avec le mini PC

Orange Pi 6 Plus : une carte à tout faire qui flirte avec le mini PC
Orange Pi 6 Plus : une carte à tout faire qui flirte avec le mini PC

Loin du positionnement habituel des cartes de développement à bas prix, le Orange Pi 6 Plus s’impose comme un modèle à part dans la gamme.

Avec son processeur 12 cœurs, jusqu’à 64 Go de mémoire LPDDR5 et une puissance d’IA pouvant atteindre 45 TOPS, elle se rapproche davantage d’un mini PC haut de gamme, à la manière des Intel NUC ou Asus NUC, que d’un simple concurrent du Raspberry Pi.

Une carte surpuissante au format compact

La carte mesure 115 x 100 mm, et repose sur un processeur CIX CD8180/CD8160, composé de :

  • 4 cœurs ARM Cortex-A720 @ 2,8 GHz
  • 4 cœurs ARM Cortex-A720 @ 2,4 GHz
  • 4 cœurs ARM Cortex-A520 @ 1,8 GHz
  • Un GPU Arm Immortalis-G720 MC10
  • Un NPU (processeur neuronal) offrant jusqu’à 30 TOPS

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Orange Pi indique une puissance totale de 45 TOPS, mais sans préciser s’il s’agit d’une version boostée du processeur ou d’une addition entre les performances du CPU, du GPU et du NPU.

Quoi qu’il en soit, cette configuration place la 6 Plus parmi les cartes ARM les plus performantes du marché grand public.

Mémoire et stockage : des capacités inédites pour une SBC

La carte prend en charge jusqu’à 64 Go de mémoire LPDDR5-5500 (128 bits de bande passante), avec quatre puces soudées sur la carte mère :

  • 16 Go (4 x 4 Go)
  • 32 Go (4 x 8 Go)
  • 64 Go (4 x 16 Go)

Côté stockage, elle offre :

  • Deux ports M.2 2280 M-Key pour SSD PCIe NVMe
  • Un port M.2 2230 E-Key pour carte Wi-Fi/Bluetooth
  • Un lecteur microSD

Autrement dit, c’est une carte de développement qui rivalise avec un PC complet en termes d’évolutivité.

Une connectique impressionnante

Le Orange Pi 6 Plus se distingue aussi par une connectivité ultra-complète, digne d’un mini-ordinateur :

  • 2 × USB 3,0 Type-C (alimentation, données, vidéo)
  • 2 × USB 3,0 Type-A
  • 2 × USB 2.0
  • 1 × DisplayPort 1.4
  • 1 × HDMI 1.4
  • 1 × eDP
  • 2 × ports Ethernet 5 Gbit/s
  • 1 × jack audio 3,5 mm
  • 2 × connecteurs haut-parleur stéréo
  • 2 × interfaces MIPI-CSI pour caméras
  • 1 × interface tactile
  • 1 × connecteur GPIO 40 broches (UART, I²C, SPI, PWM)

S’ajoutent un connecteur pour ventilateur, batterie RTC, LED d’état et port USB supplémentaire.

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Compatibilité logicielle : Linux, Android… et peut-être Windows

Selon la page produit officielle, la carte prend en charge Debian, Ubuntu, Android, ainsi que Windows. Mais attention : il est fort probable qu’il s’agisse de Windows IoT, et non de Windows 11, puisque Microsoft n’a pas encore ouvert sa licence Windows pour processeurs ARM non Qualcomm.

Des rumeurs évoquent toutefois la fin de cette exclusivité, ce qui pourrait ouvrir la porte à un Windows « desktop » sur ARM plus largement compatible.

Une carte puissante… et énergivore

Avec un tel niveau de performance, la contrepartie est logique : la consommation. Le Orange Pi 6 Plus requiert une alimentation USB Type-C de 100 W, bien au-dessus des standards des SBC classiques. Mais pour les développeurs, chercheurs en IA ou créateurs de projets embarqués nécessitant de lourds calculs, cette puissance brute fait toute la différence.

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En réunissant un processeur ARM de dernière génération, une connectique ultra-complète et une capacité de mémoire digne d’un laptop, le Orange Pi 6 Plus brouille la frontière entre carte d’embarquement développement et ordinateur compact.

Elle pourrait séduire :

  • les makers souhaitant un SBC hautement évolutif ;
  • les développeurs IA recherchant une plateforme ARM puissante et locale ;
  • ou même les entreprises désireuses d’un mini PC léger et silencieux pour leurs applications industrielles.

Orange Pi n’a pas encore annoncé de prix ni de date de disponibilité, mais au vu de ses spécifications, elle se positionnera sans doute bien au-dessus des Raspberry Pi 5 et des cartes ARM concurrentes habituelles.

Tags : Orange PiOrange Pi 6 Plus
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.