Alors que le Snapdragon 8 Elite 2 devait marquer le retour de Qualcomm chez Samsung Foundry avec une version gravée en 2 nm GAA, le projet vient d’être discrètement abandonné. Un revirement stratégique qui remet en lumière les difficultés persistantes de Samsung en matière de rendement et de fiabilité sur ses procédés de fabrication les plus avancés.
D’après le leaker @Jukanlosreve, Qualcomm a supprimé toute référence à la version SM8850-S dans sa documentation interne. Cette puce devait être produite par Samsung en 2 nm GAA, un procédé de nouvelle génération destiné à concurrencer le N3P de TSMC. Mais entre ambitions technologiques et réalité industrielle, la marche semble avoir été trop haute.
Selon les récents rapports, les rendements du 2 nm chez Samsung seraient autour de 50 %, bien en-dessous du seuil critique de 70 % requis pour une production viable à grande échelle. Un niveau insuffisant pour Qualcomm, surtout après les critiques qu’avait subi le Snapdragon 888, gravé lui aussi par Samsung et connu pour ses problèmes de surchauffe.
TSMC reste le partenaire exclusif pour le Snapdragon 8 Elite 2
Résultat : le Snapdragon 8 Elite 2 sera exclusivement fabriqué par TSMC, en utilisant le procédé N3P de 3 nm, réputé plus mature et performant. Cette décision concerne toutes les variantes, y compris celle destinée au Galaxy S26 Ultra, qui devait initialement recevoir une version Samsung.
C’est aussi une continuité logique pour Qualcomm : la version actuelle, le Snapdragon 8 Elite (Gen 1), qui équipe les Galaxy S25, est déjà produite par TSMC, Samsung ayant à l’époque abandonné son propre SoC Exynos 2500, jugé insuffisant.
Quel avenir pour le Exynos 2600 ?
Avec cette nouvelle, le rôle du Exynos 2600, future puce maison de Samsung, devient flou. Elle est toujours prévue en 2 nm pour certains modèles de Galaxy S26, mais ses faibles rendements actuels jettent le doute sur sa disponibilité réelle à grande échelle. Il n’est pas exclu que Samsung réserve ses Exynos à quelques marchés restreints, comme elle l’a déjà fait par le passé, tout en s’appuyant sur Qualcomm pour l’essentiel.
En écartant Samsung de la production de son SoC haut de gamme, Qualcomm envoie un message clair : seule la fiabilité compte à ce niveau de performance. La guerre des fonderies continue, mais Samsung devra prouver qu’il peut rivaliser à nouveau — et ce n’est pas gagné.



