Après avoir conquis le marché des lunettes intelligentes avec ses Ray-Ban Meta, le géant américain Meta s’apprête à franchir une nouvelle étape dans sa stratégie hardware. Selon des sources proches du dossier, l’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg serait en train de finaliser une montre connectée équipée d’une caméra, pensée comme un complément direct à ses futures lunettes AR, les Meta Orion.
Une ambition claire se dessine : faire converger les objets connectés, l’intelligence artificielle et le métavers dans une nouvelle génération de produits portables.
Une montre connectée avec caméra : vers une nouvelle interface utilisateur
Meta souhaite que ses montres ne se contentent pas d’afficher des notifications ou de mesurer l’activité physique. L’objectif est plus ambitieux : intégrer une caméra pour permettre à l’utilisateur d’interagir visuellement avec le monde numérique, de capturer des moments, ou encore d’alimenter l’interface de ses lunettes AR.
Ce ne serait pas une première dans l’industrie : on se souvient notamment de la Samsung Galaxy Gear lancée en 2013, qui proposait déjà une caméra. Mais les technologies de capteurs, de traitement d’image et d’intelligence artificielle ayant énormément évolué depuis, Meta parie sur une adoption massive cette fois-ci.
Une montre pensée pour accompagner les lunettes AR Orion
Tout porte à croire que la montre connectée de Meta ne sera pas un produit isolé, mais un compagnon direct de ses futures lunettes de réalité augmentée, les Meta Orion, attendues pour fin 2025. Contrairement aux modèles concurrents qui dépendent encore du smartphone, Meta imagine un écosystème autonome, où :
- La montre fournit des commandes rapides, un retour haptique ou vocal.
- Les lunettes AR deviennent l’interface visuelle principale.
- Et les deux appareils communiquent via une IA embarquée.
Le but affiché par Zuckerberg ? Supplanter le smartphone comme objet central de notre quotidien numérique.
Le succès des Ray-Ban Meta, un catalyseur pour cette stratégie
La stratégie de Meta s’inscrit dans la foulée du succès des Ray-Ban Meta, ses lunettes intelligentes co-développées avec Luxottica. Grâce à une intégration fluide de Meta AI, la firme a surpris jusqu’à ses concurrents en écoulant des milliers d’unités, au point de réorienter une partie de sa division VR vers les wearables.
Face à cette réussite, les ambitions matérielles de Meta ne cessent de s’élargir : après les lunettes, la montre connectée devient une nouvelle pièce maîtresse de l’écosystème.
Meta veut anticiper l’après-smartphone
L’idée de Meta est claire : préparer l’après-smartphone. Tandis que la plupart des concurrents (Apple, Samsung, Google) se concentrent sur des produits complémentaires au téléphone, Meta explore une voie plus radicale où les objets connectés deviennent eux-mêmes les nouveaux terminaux. Pour cela, elle mise sur une interconnexion fluide entre plusieurs appareils : lunettes, montres, écouteurs, IA embarquée, et plus encore.
Samsung et Google ont d’ailleurs pris acte de cette stratégie en travaillant sur Project Moohan, une initiative conjointe expérimentale dans le même esprit.
Une adoption encore incertaine ?
Si Meta réussit à proposer une expérience fluide, cohérente et respectueuse de la vie privée, elle pourrait créer la surprise dans un marché des wearables dominé par Apple, Samsung et Garmin. Toutefois, les freins restent nombreux : perception autour de la vie privée, adoption de l’AR dans la vie quotidienne, compatibilité avec les écosystèmes actuels, et, bien sûr, l’image clivante de Meta.
Avec cette future montre connectée, Meta ne se contente pas de suivre la tendance, elle veut la redéfinir. En misant sur l’intelligence artificielle embarquée, la capture vidéo, et une interaction profonde avec ses lunettes AR, l’entreprise cherche à réinventer la manière dont nous interagissons avec le numérique.
Si le pari est risqué, il pourrait bien marquer le début d’une nouvelle ère post-smartphone, où montres et lunettes deviennent les points d’entrée principaux dans le monde connecté.
