À partir du 3 novembre 2025, LinkedIn commencera à utiliser les profils, publications, CV et activités publiques de ses membres pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle.
Le changement inquiète déjà de nombreux utilisateurs, car il sera activé par défaut : il faudra donc penser à se désinscrire manuellement si vous ne souhaitez pas que vos données soient exploitées.
Un refus, mais pas rétroactif
LinkedIn précise que l’option se trouve dans les paramètres de confidentialité, sous « Données pour l’amélioration de l’IA générative ». Le processus est plus simple que sur d’autres réseaux sociaux, mais il ne s’applique qu’aux données collectées après le refus. Celles enregistrées auparavant resteront dans les environnements d’entraînement.
Pour un refus complet, les membres peuvent aussi remplir un formulaire d’objection auprès de LinkedIn.
La mesure s’applique non seulement aux utilisateurs de l’UE, mais aussi aux , de l’EEE, de la Suisse, du Canada et de Hong Kong. En revanche, LinkedIn confirme que les données des moins de 18 ans seront exclues du dispositif.
Un cadre légal qui joue en faveur de LinkedIn
Microsoft, maison-mère de LinkedIn, justifie l’activation automatique en s’appuyant sur la notion d’« intérêt légitime » dans la loi. Cela leur permet de contourner l’obligation de demander un consentement explicite, tant qu’une option de retrait est proposée.
LinkedIn n’est pas seul à s’engager dans cette voie. Meta avait annoncé en septembre 2024 une démarche similaire sur Facebook et Instagram. Après une pause liée à une plainte du régulateur britannique (ICO), l’entreprise a repris ses collectes, mais en rendant les options de retrait plus claires.
LinkedIn suit la tendance des grands réseaux sociaux : utiliser les données des utilisateurs pour nourrir l’IA. La plateforme joue la carte de la transparence en offrant un refus accessible, mais le fait que ce soit activé par défaut soulève de réelles inquiétudes en matière de confiance et de respect de la vie privée.



