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Intelligence Artificielle

Sam Altman (OpenAI) affirme que l’ère de la superintelligence a déjà commencé

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Sam Altman (OpenAI) affirme que l’ère de la superintelligence a déjà commencé

Dans un article de blog aussi fascinant qu’inquiétant, Sam Altman, PDG d’OpenAI, a partagé sa vision de l’avenir proche de l’intelligence artificielle. Intitulé « The Gentle Singularity », le texte annonce sans détour que l’humanité a franchi un seuil critique dans son développement technologique : la course vers la superintelligence est bel et bien lancée.

Avant d’aborder les perspectives futuristes, Altman révèle quelques données intéressantes sur la consommation énergétique de ChatGPT. En moyenne, chaque requête générée par le chatbot consommerait 0,34 watt-heure, soit à peu près ce qu’un four consommerait en une seconde ou une ampoule LED en deux minutes.

Il précise également que cela représente environ 0,32176 ml d’eau, soit un quinzième de cuillère à café. Selon lui, à terme, « le coût de l’intelligence devrait tendre vers celui de l’électricité », ce qui souligne l’ambition d’un accès massif et peu coûteux à l’IA.

« Le décollage a commencé » : vers l’intelligence artificielle générale

Mais c’est surtout l’introduction de l’article qui a retenu l’attention. Altman écrit : « Nous avons dépassé l’horizon des événements ; le décollage a commencé ».

Autrement dit, le point de non-retour est atteint, et les fondations des IA générales (AGI), voire des IA superintelligentes (ASI), sont déjà posées. Selon Altman, les avancées scientifiques ayant permis la création de modèles comme GPT-4 ou o3 sont les plus difficiles à obtenir. À partir de maintenant, les progrès seraient plus rapides et plus accessibles.

Cette position s’oppose frontalement à celle de chercheurs comme Yann LeCun (Meta), qui considèrent que les modèles actuels sont limités et incapables d’atteindre une forme d’intelligence comparable à celle des humains.

Une feuille de route ambitieuse jusqu’en 2035

Altman ne s’est pas contenté de spéculations vagues. Il partage une timeline concrète des avancées attendues :

  • 2025 : arrivée des agents capables d’accomplir de véritables tâches cognitives (ex. : codage).
  • 2026 : IA capable de produire des découvertes scientifiques inédites.
  • 2027 : robots dotés de compétences pour effectuer des tâches physiques dans le monde réel.
  • 2030 : explosion de la productivité individuelle grâce à l’IA.
  • 2035 : interfaces cerveau-machine et potentiellement… la colonisation spatiale.

Vers l’auto-amélioration des IA

Altman évoque également la notion de « recursive self-improvement » — l’amélioration autonome des systèmes d’IA par eux-mêmes. Pour le moment, ce phénomène n’en est qu’à ses balbutiements, mais les outils comme GPT-4 participent déjà à accélérer la création de meilleurs modèles, ce qui pourrait conduire à un effet boule de neige.

Un monde plus riche… mais des métiers en voie de disparition

L’optimisme technologique d’Altman est nuancé par une mise en garde sur l’impact social. Il reconnaît que de nombreux métiers vont disparaître, provoquant des bouleversements majeurs. Cependant, il estime que la croissance générée par l’IA permettra d’envisager des politiques sociales inédites, jusqu’ici jugées utopiques.

L’IA : une promesse d’abondance… à condition de bien s’y préparer

Aujourd’hui, l’IA permet déjà aux chercheurs de tripler leur productivité dans certains domaines. Mais les promesses d’un monde d’abondance, souvent évoquées par les défenseurs de l’AGI, doivent être confrontées aux réalités économiques, sociales et éthiques. Des questions majeures restent en suspens : qui contrôle cette intelligence ? À qui profite-t-elle ? Comment garantir l’inclusion et éviter une polarisation accrue des richesses et des savoirs ?

Avec ce billet, Sam Altman ne cherche pas à convaincre, mais à avertir : l’avenir de l’humanité se dessine maintenant, et il sera façonné par la manière dont nous décidons d’utiliser l’intelligence artificielle. Entre rêves de colonisation spatiale et disparition de classes entières de métiers, le choc à venir pourrait être plus culturel que technologique.

Le débat est lancé : l’humanité est-elle prête à vivre aux côtés d’une intelligence qu’elle ne comprend pas encore totalement ? Et si le futur était déjà là, en version bêta ?

Tags : AGIIAOpenAISam Altman
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.