Et si votre smartphone se réparait tout seul ? C’est exactement ce que prépare Samsung, selon un nouveau brevet déposé par le géant sud-coréen.
L’entreprise travaillerait sur une technologie d’écran auto-réparatrice destinée à ses prochaines générations de smartphones pliables, capables de détecter et corriger automatiquement les micro-fissures ou les rayures de leur dalle principale.
Un brevet qui change la donne
Les écrans pliables, bien que spectaculaires, ont toujours présenté un talon d’Achille : leur fragilité. Leur surface flexible est plus vulnérable aux micro-rayures, à l’humidité et aux fissures invisibles qui se forment au fil du temps.
Mais, le nouveau brevet de Samsung, intitulé « Self-Repair System », détaille une approche radicalement nouvelle. Ce système serait utilisé non seulement pour les appareils photo et les capteurs d’empreintes, mais aussi pour les écrans pliants eux-mêmes.
L’idée : doter les futurs écrans de microscopiques fils conducteurs et capteurs boucle de détection. Ces capteurs pourraient repérer la moindre anomalie — fissure, affaissement, infiltration — et déclencher un processus de renforcement automatique.
Comment ça fonctionne ?
Le brevet décrit une séquence en trois étapes :
- Détection — des capteurs intégrés repèrent les zones fragilisées.
- Renforcement — des « motifs métalliques fictifs » sont activés pour stabiliser la zone endommagée.
- Scellement — un revêtement spécial vient ensuite isoler l’écran de l’oxygène et de l’humidité, empêchant toute propagation du dommage.
Autrement dit, le smartphone serait capable de « panser ses plaies » sans intervention humaine.
Une solution à plusieurs problèmes
L’innovation pourrait résoudre plusieurs contraintes techniques actuelles :
- Les capteurs sous l’écran : difficile à intégrer sur une surface pliable sans affaiblir la structure.
- La durabilité : un écran auto-réparant limiterait les besoins de remplacement coûteux.
- L’étanchéité : les microfissures autour des caméras et capteurs sont souvent des points d’entrée pour l’humidité.
Jusqu’à présent, Samsung a préféré conserver un capteur d’empreintes latéral sur ses Galaxy Z Fold et Flip, justement pour éviter ces risques structurels. Mais avec cette technologie, la marque pourrait enfin proposer un capteur sous-écran fiable sur un smartphone pliable.
Vers une nouvelle génération de pliables « vivants »
Si cette technologie se concrétise, les futurs Galaxy Z Fold 8 ou 9 pourraient inaugurer une nouvelle ère du design durable : des écrans capables de s’auto-surveiller, se renforcer et se régénérer, un peu comme une peau numérique.
Samsung n’a pas encore confirmé de calendrier de mise en œuvre, mais cette innovation s’inscrit parfaitement dans sa stratégie visant à améliorer la robustesse et l’autonomie de ses appareils pliables — un segment où la marque reste leader mondial.
À terme, les smartphones pourraient devenir quasi « organiques ».



