Google Maps est bien plus qu’une simple application de navigation. C’est une plateforme riche en fonctionnalités communautaires, qui facilite la découverte de lieux, le partage d’expériences et l’exploration du monde. Pourtant, Google s’apprête à faire disparaître l’une de ses rares fonctions sociales : la possibilité de suivre d’autres utilisateurs dans l’app.
C’est désormais officiel : la fonction « Suivre » de Google Maps sera supprimée en septembre 2025, comme le confirme un post sur le support communautaire. Une décision qui marque un tournant dans la manière dont Google envisage l’interaction entre utilisateurs au sein de son écosystème cartographique.
Google Maps: Une fonction discrète, mais précieuse pour certains utilisateurs
Lancée en 2019, cette fonction permettait de suivre des guides locaux ou des contributeurs pour voir leurs avis, photos et recommandations dans un fil d’actualité personnalisé. Sans se transformer en réseau social à part entière, elle ajoutait une touche humaine et personnalisée à l’exploration de lieux, surtout pour les voyageurs ou les passionnés de gastronomie.
Pour les professionnels du tourisme ou du SEO local, elle était aussi un outil d’influence et de visibilité, en permettant de bâtir une audience au sein même de Google Maps.
Pourquoi Google supprime cette fonction ?
Selon les informations de Android Authority et de Google lui-même, ce retrait s’inscrit dans une stratégie de simplification. Google veut se concentrer sur des outils à fort engagement, comme la vue immersive, la recherche visuelle dopée par Gemini ou encore la personnalisation via l’IA générative.
En clair, la fonction « Suivre » n’aurait pas atteint les objectifs d’usage espérés. Son adoption serait restée marginale, loin derrière des fonctionnalités plus virales, comme les avis étoilés, les photos de lieux ou encore les listes partagées.
Ce qui disparaît… et ce qui reste
Dès septembre 2025, vous ne pourrez plus :
- Suivre d’autres utilisateurs
- Être suivi vous-même
- Gérer vos abonnés ou vos abonnements
- Accéder aux données de vos suiveurs ou abonnements précédents
En revanche, votre profil Google Maps restera visible, et vous pourrez toujours gérer la confidentialité de vos contributions (avis, photos, listes, etc.). Les listes partagées, très populaires auprès des utilisateurs, ne sont pas affectées. Vous pourrez donc continuer à créer et partager des collections de lieux avec vos proches ou vos collègues.
Alternatives et réactions de la communauté
En réponse à cette décision, Google met en avant le forum Local Guides Connect comme un espace communautaire dédié aux échanges, conseils et discussions entre passionnés de Google Maps. Mais cet espace reste externe à l’application et ne propose pas l’expérience fluide qu’offrait la fonction « Suivre ».
Sur les réseaux sociaux comme X, certains utilisateurs expriment leur frustration. Des guides locaux regrettent de perdre leur petite communauté, tandis que d’autres saluent une décision « logique » face à l’encombrement de fonctionnalités peu utilisées.
Une décision stratégique pour Google Maps ?
Derrière cette suppression se cache un enjeu plus large de monétisation. En recentrant Google Maps sur les publicités, les contenus générés par IA, et les intégrations avec Google Cloud, l’entreprise cherche à rationaliser ses efforts et à renforcer les outils qui rapportent réellement.
Des plateformes concurrentes comme Apple Plans ou Waze (également détenue par Google) n’ont jamais proposé ce type de suivi d’utilisateurs, préférant des systèmes d’alerte communautaire plus anonymes. Google semble donc aligner Maps sur une vision plus utilitaire, moins sociale.
Et après ? Une nouvelle ère guidée par l’IA
Il n’est pas exclu que Google réintègre certaines fonctionnalités « sociales » autrement. Des rumeurs évoquent l’intégration future d’un système de recommandations basé sur l’IA Gemini, qui pourrait vous suggérer des lieux selon vos goûts, sans avoir besoin de suivre un profil en particulier.
Mais à court terme, la disparition de « Suivre » rappelle que même les grandes entreprises n’hésitent pas à supprimer des fonctions pourtant utiles à certains, lorsque l’équilibre coût/impact ne semble plus justifié.



