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Meta AI peut désormais remplacer Google Gemini sur Android — Mais à quel prix ?

Meta AI peut désormais remplacer Google Gemini sur Android — Mais à quel prix ?
Meta AI peut désormais remplacer Google Gemini sur Android — Mais à quel prix ?

L’univers des assistants numériques sur Android prend un nouveau tournant. Les utilisateurs sur Android peuvent désormais remplacer l’assistant Google par Meta AI, une intelligence artificielle développée par le géant des réseaux sociaux. C’est une avancée majeure pour la personnalisation d’Android, mais également un pari audacieux de la part de Meta dans un marché ultra-dominé par Google.

Selon une analyse publiée par Android Authority, cette nouveauté marque une étape stratégique dans la bataille des assistants intelligents, où chaque acteur cherche à s’imposer comme l’interface privilégiée entre l’utilisateur et son smartphone.

Comment activer Meta AI comme assistant par défaut sur Android ?

La procédure est simple, bien que réservée pour l’instant aux utilisateurs les plus curieux. Il faut se rendre dans les paramètres d’Android, puis dans la section des applications par défaut. De là, il est possible de sélectionner Meta AI comme assistant principal, au même titre que Gemini, Alexa ou ChatGPT.

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Une fois activé, Meta AI répond aux commandes vocales, aux pressions longues sur le bouton d’accueil ou à certains gestes, selon la configuration du téléphone.

En théorie, l’expérience est fluide… mais, en pratique, plusieurs limites freinent son adoption massive.

Des fonctionnalités encore incomplètes

Contrairement à Gemini ou à l’ancien Google Assistant, Meta AI ne bénéficie pas d’un accès système aussi profond, ce qui entraîne des limitations notables : impossible de programmer une alarme, contrôler facilement les objets connectés ou gérer certaines fonctions du téléphone sans interruption.

L’intégration reste donc partielle et parfois incohérente, comme l’ont souligné plusieurs testeurs et publications spécialisées. Android Authority note par exemple des délais de réponse, une instabilité occasionnelle et une couverture fonctionnelle encore trop limitée.

Une offensive calculée de Meta dans l’IA

Ce n’est pas le premier essai de Meta dans ce domaine. L’entreprise a massivement investi dans l’IA ces dernières années, en s’appuyant notamment sur le modèle LLaMA, qu’elle déploie dans Messenger, Facebook, Instagram et récemment dans une application dédiée à Meta AI, testée dans certains pays sur Android.

L’objectif est clair : s’émanciper du monopole de Google et d’Apple, et faire de Meta AI une porte d’entrée universelle vers son écosystème. Dans les versions bêta de WhatsApp, par exemple, Meta AI peut déjà participer à des conversations vocales et générer des réponses contextuelles, une fonctionnalité prometteuse qui s’intègre dans une logique plus sociale qu’utilitaire.

Problèmes de confidentialité : une méfiance persistante

Mais ce virage ne se fait pas sans controverse. Meta traîne une réputation sulfureuse en matière de gestion des données personnelles, et la présence de Meta AI comme assistant par défaut soulève des inquiétudes. Que fait l’assistant des informations vocales ou des requêtes personnelles ? Où sont-elles stockées ? Peu d’informations officielles circulent à ce sujet, et cela freine l’adoption par le grand public.

À l’inverse, Google, malgré ses propres critiques en matière de données, bénéficie d’un système plus transparent avec un historique des commandes et une interface claire de gestion des autorisations.

Une expérience encore trop fragmentée

Comme l’a mentionné SamMobile dans une autre analyse, l’assistant Meta AI, bien que disponible sur les appareils Samsung Galaxy, n’offre pas une intégration cohérente au sein du système Android. Il peut répondre à une requête dans une application, mais échouer à lancer une action système, ce qui nuit à l’expérience utilisateur.

En comparaison, même ChatGPT, qui propose également une version assistant par défaut sur Android, souffre de limitations similaires, notamment l’absence de déclenchement via un mot-clé personnalisé.

Une tendance lourde… mais pas encore prête

Ce que révèle cette possibilité de personnaliser son assistant par défaut, c’est une évolution importante dans la manière dont Android gère l’IA. La flexibilité de la plateforme permet une concurrence accrue entre les géants du secteur, mais aussi des expériences inégales.

Meta devra encore affiner sa copie. L’intégration actuelle de Meta AI s’adresse davantage aux technophiles et aux early adopters, qu’au grand public. Le consensus, relayé par Android Authority, est clair : « attendez encore un peu si vous cherchez la fiabilité. »

Meta peut-il vraiment détrôner Google sur Android ?

La possibilité d’utiliser Meta AI comme assistant par défaut est une avancée audacieuse, mais prématurée. Si l’idée séduit par sa nouveauté et ses capacités créatives (génération d’images, réponses contextuelles, etc.), elle souffre d’un manque d’intégration, de cohérence fonctionnelle et de garanties en matière de vie privée.

Face à Gemini, Siri ou même ChatGPT, Meta AI joue encore dans la cour des outsiders. Mais avec ses ambitions IA croissantes, et une stratégie d’expansion rapide dans toutes ses applications, il pourrait bien devenir un acteur incontournable de l’intelligence artificielle mobile d’ici 2026.

Tags : AndroidGeminiMeta AI
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.