L’ère des ports USB-C peu performants est en passe de se terminer. Microsoft introduit de nouvelles exigences strictes pour les PC sous Windows 11 certifiés WHCP (Windows Hardware Compatibility Program) avec la version 24H2.

L’objectif ? Mettre un terme aux ports USB-C « au rabais », trop souvent présents sur les ordinateurs portables d’entrée de gamme.

Une certification plus exigeante pour les ports USB-C

Désormais, pour obtenir la certification « Conçu pour Windows 11 », les nouveaux PC devront intégrer des ports USB-C compatibles avec Power Delivery (PD) complet ou DisplayPort Alt Mode. En clair, un port USB-C certifié devra être capable de :

Fournir une puissance suffisante pour faire fonctionner des accessoires (4,5 W ou 7,5 W minimum),
Piloter au moins un écran externe via USB 3 à jusqu’à 20 Gb/s.

Pour les ports USB4, les critères sont encore plus ambitieux :

Vitesse de transfert jusqu’à 40 Gb/s voire 80 Gb/s,
Alimentation de 15 W minimum (7,5 W pour les tablettes),
Prise en charge de deux écrans 4K à 60 Hz,
Compatibilité avec PCIe tunneling et Thunderbolt 3.

Ces nouvelles spécifications s’appliqueront à tous les PC portables lancés avec Windows 11 24H2 préinstallé, donc la majorité des modèles sortis à partir de mi -2025.

Pourquoi ce changement est-il si important ?

Jusqu’ici, de nombreux PC — notamment dans les gammes à moins de 500 € — proposaient des ports USB-C très limités : capables uniquement de transfert de données, sans alimentation correcte, ni sortie vidéo, ni recharge rapide. Une frustration récurrente pour les utilisateurs cherchant à connecter leur moniteur externe ou recharger leur smartphone.

Avec cette mise à jour des exigences, même les machines les plus abordables devront proposer des ports USB-C vraiment fonctionnels. Cela signifie :

Moins de mauvaises surprises pour les utilisateurs,
Une expérience unifiée, plus proche de celle offerte par les MacBook, réputés pour la qualité de leur implémentation USB-C,
Une meilleure compatibilité avec les accessoires modernes, y compris les hubs USB, les stations d’accueil ou les écrans 4K.

USB certifié, mises à jour garanties

Autre exigence importante : les contrôleurs USB-C utilisés sur les nouveaux PC devront être certifiés USB-IF (USB Implementers Forum) et fonctionner avec les pilotes natifs de Windows. Ces pilotes seront mis à jour automatiquement via Windows Update, garantissant une meilleure stabilité et sécurité à long terme.

Cette uniformisation permettra de réduire les problèmes de compatibilité et d’assurer une expérience cohérente, quel que soit le fabricant du PC.

Un pas de plus vers un standard universel

Microsoft cherche ici à imposer une nouvelle norme minimale, alignée sur les besoins actuels des utilisateurs. À une époque où l’on attend de son ordinateur qu’il puisse à la fois charger ses appareils, afficher du contenu 4K et gérer plusieurs périphériques, ces exigences étaient devenues indispensables.

À terme, cela pourrait aussi accélérer l’adoption généralisée de l’USB4 et faire de Windows un écosystème matériel aussi cohérent que macOS.

Une évolution bienvenue pour les utilisateurs

L’arrivée de Windows 11 version 24H2 marque un tournant dans la façon dont les constructeurs devront intégrer l’USB-C. Ce ne sera plus un simple argument marketing, mais un véritable engagement technique minimum.

Les utilisateurs de PC, qu’ils achètent un ultraportable à 400 € ou une station de travail haut de gamme, bénéficieront enfin de ports USB-C polyvalents, puissants et fiables. Un vrai progrès pour l’écosystème Windows, qui rattrape enfin son retard sur Apple en matière de connectique.