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Technologies

Au Tour de France, l’imagerie thermique va identifier les vélos truqués

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Tour de France

Les caméras thermiques seront fortement évoquées lors du Tour de France. Mais, elles ne seront pas utilisées pour enregistrer de spectaculaires images des cyclistes. Au lieu de cela, la technologie de pointe va être un outil pour détecter les tricheurs, qui installent de minuscules, mais puissants moteurs à l’intérieur de leurs vélos pour améliorer leur performance.

Cette lutte contre la triche technologique, également qualifiée comme un « dopage mécanique », est un problème croissant dans le cyclisme, et le Tour de France pourrait ne pas y faire exception. Cela comprend l’installation d’un petit moteur pesant moins de 2 kg dans le tube de la selle ou le moyeu arrière d’un vélo. Bien que petit et silencieux, un moteur dans le tube d’une selle est capable de fournir plus de 250 watts de puissance supplémentaire pour un traditionnel vélo de course. Celle-ci est suffisante pour correspondre à la puissance moyenne d’un cycliste lors d’une course d’une étape de quatre heures. En remplaçant le moyeu du vélo, la puissance supplémentaire dégagée est de 25 watts, ce qui est encore assez pour fournir un coup de pouce.

La plupart des systèmes disponibles utilisent un interrupteur marche/arrêt caché à l’extrémité du guidon, tandis que d’autres utilisent un capteur qui fait tourner le moteur lorsque la cadence d’un coureur tombe en dessous d’un certain niveau.

À la chasse du « dopage mécanique »

Tour de France : le « dopage mécanique », est un problème croissant dans le cyclisme
Tour de France : le « dopage mécanique », est un problème croissant dans le cyclisme

Si les officiels de course ont déjà opté sur des inspections visuelles pour tenter d’identifier les vélos avec des moteurs cachés, la technologie pourrait désormais les aider. Évidemment, il est toujours possible de scruter le moindre mouvement du doigt pour voir si un bouton est pressé, ou encore regarder le mouvement inhabituel d’un pneu, comme une roue qui continue de tourner après une chute. Mais, ces subtils indices font uniquement allusion à la présence d’un moteur et, dans la plupart des cas, ne suffisent pas pour justifier une inspection d’un vélo.

Pour lutter contre cette forme de tricherie, l’Union Cycliste Internationale (UCI) utilise dorénavant une caméra thermique, qui peut détecter des moteurs cachés dans un vélo tout au long d’une course.

Pendant le Tour de France, deux caméras thermiques ainsi que des tablettes à résonance magnétique seront utilisées par l’UCI au départ et à l’arrivée des étapes. Les caméras thermiques sont capables de détecter des signatures de chaleur liées à la présence d’un moteur sur le moyeu ou le pédalier arrière d’un vélo. Les caméras seront utilisées tout au long de la course, et peuvent être utilisées à la fois pendant la compétition et sur le côté de la route. Les officiels de course ne disent pas où ou quand les contrôles auront lieu. Les membres de l’UCI vont également utiliser le système de balayage par résonance magnétique sur les lignes de départ et d’arrivée. Ce scanner identifie les vélos trafiqués en utilisant un appareil qui émet un champ magnétique. Une tablette analyse alors ce champ magnétique à la recherche d’inhabituelles perturbations dues aux moteurs cachés dans un vélo.

Comme on peut le voir, la technologie a du bon ! Et, bon Tour de France à tous !

Tags : Tour de FranceUCI
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.