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Test de la Surface Pro 3 : une tablette idéale pour un ordinateur portable

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La Microsoft Surface est l’un de ses nouveaux périphériques qui, commercialisé comme une tablette, peut faire office d’ordinateur portable. Bien que cette gamme était jusqu’ici plus ou moins décriée, la Surface Pro 3 tente de changer cela, par la mise à niveau de la gamme avec un plus grand modèle de 12 pouces que Microsoft a qualifié comme “laptop killer”.

Le message de la Surface Pro 3 est tout à fait claire. Avec une version complète de Windows 8.1 à bord – fini l’horrible Windows RT et bon débarras – le périphérique est aujourd’hui très compétitif !

Mais une taille d’écran de 12 pouces signifie-t-elle que la Surface Pro 3 soit devenue inutilisable en tant que tablette, ou peut-elle être proclamée comme le meilleur ordinateur portable, et la meilleure tablette ?

J’ai pu prendre en main la Surface Pro 3 pendant une semaine, et maintenant voici mes conclusions sur celle-ci.

Surface Pro 3 : le “test” vidéo

Surface Pro 3 : caractéristiques

Avant de commencer à vous présenter le produit, voici les caractéristiques du LG G3 :

  • Dimensions : 292,1mm x 201,4mm x 9,1mm
  • Poids : 800 g
  • Système d’exploitation : Windows 8.1 Pro
  • Processeur : Famille de processeurs Intel Core (i3, i5, i7) de 4e génération
  • Mémoire : 4 Go / 8 Go
  • Stockage : 64, 128, 256 ou 512 Go d’espace de stockage avec un port micro-SD
  • Écran : 12 pouces ClearType Full HD Plus offrant une résolution de 2160 x 1440 pixels
  • Caméra : 5 mégapixels
  • Caméra frontale : 5 mégapixels
  • Connectivité : Bluetooth 4, 802.11ac/802.11 a/b/g/n, USB 3.0
  • Batterie : Jusqu’à 9 heures d’autonomie

Note : Vous pouvez découvrir davantage de photos depuis la galerie Google+

Surface Pro 3 : tablette géante ou ordinateur portable léger ?

Les précédentes générations de la gamme Surface Pro de Microsoft n’étaient pas exactement ce que l’on était en droit d’attendre d’une petite tablette. En effet, cette gamme de produits faisait partie des dispositifs mobiles, tout en offrant l’écran d’un ordinateur portable. Puisque les ventes n’ont pas été à la hauteur des espérances de Microsoft, la firme de Redmond devait changer quelque chose : la taille et la cible du marché ont été les choix.

Surface Pro 3 : boîte de la Surface Pro 3

La Surface Pro 3 dispose donc d’un écran de 12 pouces dans un châssis de 292 mm x 201 mm avec une épaisseur de seulement 9.1 mm. Pour mettre cela en perspective, elle est plus mince que le dernier smartphone Lumia 930, mais tout de même plus épaisse que l’iPad Air 2 qui a une épaisseur de 6,1 mm.

Mais, la Surface Pro 3 est un autre type de dispositif. Même si elle ressemble à une tablette surdimensionnée, son processeur Intel Core i offre des performances bien au-delà des processeurs mobiles, et correspondant plus à celles des ordinateurs portables – donc l’épaisseur est liée au système de refroidissement utilisé – et son système d’exploitation Windows 8.1 est identique à ce que vous obtiendriez sur un ordinateur portable commercialisé en tant que tel.

Surface Pro 3

Cependant, si la Surface Pro 3 peut être utilisée comme un ordinateur, encore faudra t-il débourser une centaine supplémentaire pour mettre la main sur le clavier, puisque celui-ci n’est pas inclus dans le packaging de la tablette. En effet, vous aurez besoin de débourser 130 euros supplémentaires pour convertir votre Surface Pro 3 en véritable ordinateur portable grâce à Type Cover de Surface Pro.

Surface Pro 3 : avec le Type Cover

Une fois le clavier clipsé via le connecteur magnétique, il se replie sur l’écran pour le protéger quand vous n’utilisez pas votre tablette. L’utilisation de celui-ci et très agréable. Bien évidemment, une fois en place cette “protection” va épaissir quelque peu la tablette de quelques millimètres, et le poids de 800 grammes passe à 1,1 kilogrammes. Autrement dit, le poids et l’épaisseur correspondent davantage à un MacBook Air de 11 pouces.

Surface Pro 3 : le Type Cover ajoute un poids au périphérique

La Pro 3 embarque néanmoins un stylet dans le packaging, qui sera d’une grande utilité pour certains utilisateurs et presque inutile pour d’autres, ce qui me laisse perplexe sur pourquoi ce n’est pas un accessoire en option, a contrario du clavier qui pourrait être vendu inclus. Après tout, c’est la première Surface de 12 pouces, qui a réellement besoin d’un clavier. De plus, il n’y a absolument nulle part où stocker le stylet, de sorte que vous serez toujours en train de le perdre ou le chercher dans votre sac ou votre poche.

Surface Pro 3 : stylet intégrée dans le packaging

Surface Pro 3 : il faudra une astuce pour faire tenir le stylet

Ainsi, bien que le périphérique soit plus grand que le passé, la réplique est toujours la même : est-il une tablette, ou un ordinateur portable ? Une fois de plus la Surface Pro 3 essaie de satisfaire les deux mondes.

Surface Pro 3 : un très bon écran … mais réfléchissant

En termes de résolution, l’écran de 13 pouces ne fait dans la demi mesure puisque celui-ci offre une dalle de 2160 x 1440 pixels. Cependant, toutes les applications ne vont pas puiser dans cette résolution, puisque certaines icônes d’applications restent fortement pixelisées. Néanmoins, généralement le rendu est très net, et excellent dans les jeux et la vidéo.

Les angles de vision sont également très bonnes, avec une luminosité, la couleur et le contraste maintenus dans de multiples angles, même obtus.

Surface Pro 3 : écran

Cependant, comme la Surface Pro 3 est relativement grande, et que vous êtes moins susceptible de la tenir comme une tablette, la béquille intégrée est d’une grande utilité. Contrairement à la position trop rigide décriée dans les premiers opus, la Surface Pro 3 arrive cette fois-ci avec une béquille qui est en mesure d’être inclinée selon l’angle que vous souhaitez. Cela signifie que vous pouvez enfin reposer la Pro 3 sur vos genoux avec seulement un léger angle, ou sur la surface d’une tablette dans un avion ou dans le train et évidemment partout où il y a une surface plane. Les utilisations sont désormais multiples.

Surface Pro 3 : la béquille offre différents angles

Mais, il y a un problème : Microsoft a opté pour un revêtement d’écran brillant. Autrement dit, il sera très rare de ne pas avoir de reflet sur l’écran dès lors que la lumière se diffuse dans votre pièce. Vous pourrez voir votre visage refléter dans l’écran. Bien que cela puisse être pratique pour se recoiffer, ça l’est moins pour travailler de façon optimale. Alors que c’est une lacune des tablettes, la Surface Pro 3 devait corriger cette problématique. Malheureusement, il semblerait que Microsoft n’a pas réussi.

Surface Pro 3 : le prix de la puissance

S’il y a bien un secteur où la Surface Pro 3 ne pêche pas, c’est dans la puissance qu’elle délivre. Il y a des tas d’options disponibles, et vous n’aurez que l’embarras du choix pour choisir judicieusement ce qui vous convient le mieux.

Tout d’abord, il y a le stockage interne, qui débute à 64 Go dans le modèle de base. Mais, sachez que vous perdez environ 30 Go avec le système d’exploitation – si j’en crois les 96.5 Go disponible sur 128 Go sur la machine de prêt. Il y a heureusement une solution pour les plus gourmands, puisque ces derniers pourront incruster une carte micro-SD dans le port caché sous la béquille. Ainsi, vous pourrez acheter une carte de 128 Go pour un prix dérisoire et ainsi bénéficier d’une plus grande capacité de stockage.

Surface Pro 3 : port pour carte micro-SD

À noter que Microsoft offre une capacité de stockage jusqu’à 512 Go maximum. Mais, si vous faites varier cette caractéristique, vous allez également avoir une tablette plus puissante – processeur et carte graphique intégrée, et par conséquent, un prix beaucoup plus élevé. Et, le moins que l’on puisse dire c’est que le modèle haut de gamme n’est pas donné.

Surface Pro 3 : options disponibles

Le modèle avec un processeur Intel Core i3, 4 Go de mémoire vive et 64 Go de stockage, est vendu 799 euros, et 928 euros une fois que le clavier est ajouté. Le modèle haut de gamme, celui avec le processeur Intel Core i7, 8 Go de mémoire vive et 512 Go de stockage interne, est quant à lui vendu 1 949 euros – 2 078 euros une fois le clavier ajouté à la note.

Le modèle de test que j’ai reçu est deux crans au dessus du modèle de base : il dispose d’un processeur Intel Core i5 avec 8 Go de RAM et 256 Go de stockage, pour un prix de 1 299 euros – 1 428 euros avec le clavier. Mais, me vient une interrogation : pourquoi ne pas économiser 230 euros et acheter un MacBook Air de 13 pouces à la place ?

En comparant les deux, cela fait clairement apparaître la différence entre ces produits. Outre le fait que l’un fonctionne sur OS X et l’autre sur Windows, l’ordinateur portable d’Apple est à peu près deux fois plus épais, et ne propose pas un écran tactile ou encore un stylet, et offre une résolution inférieure. Cependant, son autonomie est clairement meilleure, et son écran anti-reflet est plus agréable. Bien évidemment, ces différences ne sont là que pour refléter la cible visée par les deux dispositifs.

Toutefois, aucun modèle de Surface Pro 3 inclut Microsoft Office dans le prix, ce qui me semble un peu limite. Ceci est un produit Microsoft après tout, la même société qui fabrique la célèbre suite bureautique. De plus, de nombreux périphériques sous Windows 8.1 arrivent au moins avec la version standard de Microsoft Office.

Surface Pro 3 : autonomie

J’ai commencé à rédiger cet article concernant la Surface Pro 3 juste après avoir reçu l’appareil, mais quelques jours plus tard – et avoir adopté celui-ci comme un remplaçant à mon MacBook Pro à domicile, j’ai pu tester son attrait. Parce que, pour moi, c’est exactement ce que le dispositif est devenu. J’ai même abandonné l’écran tactile la plupart du temps, car les traces de doigts sur l’écran associées au reflet de l’écran engendraient quelques problèmes de lisibilité par la suite…

Le clavier est l’argument décisif selon moi. Bien qu’il y ait un peu plus de “rebond” lorsque vous appuyez sur une touche par rapport à un ordinateur portable ordinaire, les touches sont de taille suffisante et offrent une expérience de frappe confortable. Même le trackpad est un point fort, bien que la taille de celui-ci est plus petite que celle à laquelle je suis habitué pour ce genre de composant. Pour certains, cela peut avoir un impact sur le défilement à deux doigts.

Surface Pro 3 : un vrai ordinateur portable

Mais, une fois en place et calé sur mon bureau, ce périphérique avait clairement l’allure d’un ordinateur portable. Certaines des caractéristiques de la tablette sont abandonnées à cause de la taille de l’appareil. Il semble un peu trop large et trop haut. Bien que ça semble complexe, ceci aurait pu être corrigé en diminuant la taille des bords de chaque côté de l’écran. Malgré tout, ces derniers permettent de tenir confortablement la tablette en main sans pour autant appuyer involontairement sur l’écran.

Surface Pro 3 : Windows 8.1

Il a fallu un certain temps pour que Windows 8 devienne le système d’exploitation par défaut pour beaucoup. Lors de sa présentation, Windows 8.1 a été présenté comme la solution ultime pour tous ceux qui souhaitent utiliser l’appareil comme un ordinateur portable sous Windows 7, ou de manière nomade grâce à son écran tactile.

Installer un logiciel n’est également pas un problème. Vous pouvez télécharger des fichiers exécutables via un navigateur, comme vous le feriez sur un ordinateur portable, ou aller sur le Microsoft App Store qui fournit des jeux, applications et consorts dédiés à l’environnement tactile.

Surface Pro 3 : Windows 8.1

Cela se traduit bien dans l’utilisation, que ce soit dans la lecture vidéo via VLC, à la navigation à l’aide de l’un des nombreux navigateurs possibles, et tous les trucs habituels des ordinateurs portables tels que les appels et conversations via Skype.

Puisqu’il y a beaucoup d’espace sur l’écran pour jouer, il est possible de mettre côte à côte de multiples applications comme vous le feriez dans Windows. Ajuster facilement leur taille avec le pointeur de la souris, ou physiquement avec l’écran tactile. Un bon exemple est Skype positionné à côté de la fenêtre du navigateur pour le chat et la navigation.

Surface Pro 3 : graphiques et pépins

La Surface de Pro 3 dispose d’une carte graphique intégrée avec le processeur, et commence avec une puce Intel HD 4200 pour le modèle i3, alors que le modèle i5 embarque une puce Intel HD 4400. Le processeur i7 offre quant à lui une puce Intel HD 5000. Évidemment, on est loin d’une carte graphique dédiée comme sur les ordinateurs de bureau, mais les performances pour un ordinateur portable sont décentes.

Cependant, dès lors que vous allez solliciter le périphérique avec des jeux gourmands en ressources, vous pouvez être sûr que celui-ci va chauffer ! De là, le ventilateur de refroidissement va devenir aussi bruyant que celui d’un ordinateur portable… Très loin du silence d’une tablette.

En revanche, et cela m’est arrivé pour deux jeux, la résolution la plus basse par défaut a elle-même été appliquée au système d’exploitation. Autrement dit, après la fermeture de Steam, j’ai dû faire face à des icônes géants et aller dans les paramètres pour revenir à une taille raisonnable.

Ces tâches plus lourdes vont inévitablement avoir un impact aussi sur l’autonomie de la batterie, réduisant les neuf heures à trois en fonction de la manière dont vous utilisez la tablette. Mais, si vous n’êtes pas un gros consommateur de jeux, et que votre Surface Pro 3 sert uniquement de station de travail, vous devriez sans problème avoir une charge d’une journée.

Surface Pro 3 : verdict

Ainsi la Surface Pro 3 est-elle le “laptop killer” qu’elle prétend être ? Bien que l’aspect commercial semble quelque peu exagéré, la tablette s’avère être une alternative viable pour ordinateur portable avec Windows 8.1.

Tout comme ses prédécesseurs, la Surface Pro 3 se cherche encore, et elle ne parvient pas à offrir le meilleur d’une tablette en raison de sa taille de 12 pouces. De plus, elle est chère, et il n’y a pas le clavier ou encore Microsoft Office incluent dans le prix. Enfin, l’écran à un fâcheux revêtement réfléchissant.

Mais, en dépit de trouver cette taille déroutante au premier abord, après une semaine d’utilisation sous la forme d’un ordinateur portable (et avec le clavier optionnel attaché bien sûr) le périphérique a réellement du sens. Grâce à sa généreuse résolution offrant un mode multi-fenêtres/multi-tâches très judicieux, une béquille qui offre un positionnement ajustable, la Pro 3 est réellement intéressant.

Il est clair que la Pro 3 est la Surface la plus complète à ce jour, mais pas sûr qu’elle attire encore toutes les foules…

Tags : MicrosoftSurface Pro 3Windows 8.1
Yohann Poiron

The author Yohann Poiron

J’ai fondé le BlogNT en 2010. Autodidacte en matière de développement de sites en PHP, j’ai toujours poussé ma curiosité sur les sujets et les actualités du Web. Je suis actuellement engagé en tant qu’architecte interopérabilité.